Quels rapports peut-on établir entre l'ironie et la conscience ?

  L'ironie relève du discours en instaurant un décalage entre l'intention du locuteur, ce qu'il pense et ce qu'il dit. L'ironie insiste sur certains points, elle renforce, elle exagère. Elle est une figure du langage, un jeu de langage : elle est prise de distance avec soi et avec l'autre. Elle n'est pas bouffonne mais bien sérieuse au risque sinon de manquer son but. La conscience est quant à elle, un état de lucidité, c'est-à-dire une forme de vigilance. Mais dès lors quels rapports peut-on établir entre l'ironie et la conscience ? Il semble que ces deux objets n'entretiennent que des rapports distants ou sporadiques c'est-à-dire non spécifiques. Pourtant, ne peut-on pas dire que l'ironie, en tant que jeu de langage est justement un jeu sur les degrés de conscience et entre conscience, remettant en cause ou en doute les croyances d'une conscience ou poussant à une prise de conscience.             Dès lors, si l'ironie est lucidité, auto-réflexion et bonne conscience (1ère partie), il n'en reste pas moins qu'elle est une dissimulation de sa conscience, et support alors une herméneutique afin de devenir consciente (2nd partie). En ce sens, elle est alors prise de conscience et polémique (3ème partie).