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Qu'est-ce que faire le bonheur d'autrui ?

Publié le 20/03/2015

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Introduction : peut-on faire le bonheur d'autrui dès lors que le bonheur n'est pas la satisfaction d'une passion ou d'un désir particuliers?

 

I --- La puissance a) La satisfaction des désirs b) L'attente du bonheur Transition : la conscience comme inquiétude II --- La connaissance a) L'assimilation b) Du particulier au général Transition : Autrui est-il cet autre ou tout autre?

 

Mais on peut aussi faire le bonheur d'autrui, ou en avoir l'intention, parce qu'on aura entrepris d'y travailler : on aura donc voulu être l'artisan du bonheur d'autrui.

 

Mais peut-on alors réaliser le bonheur d'autrui dès lors qu'il ne s'agit plus d'aider à la satisfaction instantanée d'une passion particulière?

 

Ce que l'imagination résume en disant : pour faire le bonheur d'autrui, il faut lui fournir la lampe d'Aladin, qui figuré une puissance illimitée au service du désir.

 

Il n'y a pas d'histoire du désir : tous se valent, et chacun n'est qu'un caprice fugace qui se forme et disparaît aussitôt, car il est aussitôt satisfait.

 

Ce qui manque à la toute puissance, c'est la connaissance de la conscience comme inquiétude et désir.

 

Ou faut-il connaître l'homme, et le bonheur de l'homme?

 

La question est donc de savoir si l'on peut faire le bonheur d'autrui comme cet autre (que je connais et que j'aime), ou faire le bonheur d'autrui comme de tout autre, ce qui implique que l'on sache en quoi consiste le bonheur de l'homme comme tel, indépendamment de sa particularité.

 

Mais c'est en moi seul que s'effectuerait le lien entre sa volonté indéterminée et la particularité, la détermination et le choix des moyens.

 

En autrui tomberait seulement la conscience d'un résultat.

 

Je ne cesse du lui dire : «tu veux le bonheur, donc tu veux ou tu dois vouloir ceci ou cela«.

 

Je le délivre donc de l'incertitude inhérente à l'impératif pragmatique, je fais comme si, grâce à moi, le bonheur d'autrui cessait d'être un idéal de l'imagination.

 

« Dissertations 47 I - La puissance a) Il y a un moyen simple de faire le bonheur d'autrui : c'est de donner à chacun de ses désirs la satisfaction qui lui correspond.

Le désir d'autrui est à chaque fois présupposé, il faut en être l'instrument.

Ce que l'imagination résume en disant : pour faire le bonheur d'autrui, il faut lui fournir la lampe d'Aladin, qui figurè une puissance illimitée au service du désir.

La satisfaction du désir ne requiert donc de la part d'autrui aucun effort ni aucune attente : pour le désir, il n'y a pas d'épreuve de la médiation.

Il n'y a pas d'histoire du désir: tous se valent, et chacun n'est qu'un caprice fugace qui se forme et disparaît aussitôt, car il est aussitôt satisfait.

b) Le don de la puissance s'inverse alors en malédiction.

En effet, ce qui aurait rendu possible le bonheur, c'était précisément cette attente, cette incertitude qui sont à l'origine du désir.

L'erreur consiste donc à croire que ce qui fait le bonheur c'est la satisfaction immédiate du moindre désir.

D'une part parce qu'il est vrai que le désir assouvi peut être un désir nuisible, mais surtout parce que le bonheur se fonde sur une attente du bonheur.

Ce qui manque à la toute puissance, c'est la connaissance de la conscience comme inquiétude et désir.

II -La connaissance a) Si pour faire le bonheur d'autrui il faut le connaître, comment puis-je savoir ce qui le rendrait heureux ? Moi-même j'ai peine à faire mon bonheur et à déterminer les conditions de mon bonheur.

La tentative de faire le bonheur d'autrui implique-t-elle que j'aie déjà réussi à faire mon bonheur, et que je ne fais qu'étendre aux autres, par bienveillance, les procédés qui m'ont réussi ? Si autrui n'est pas moi, comment puis-je déterminer les conditions de son bonheur ? Certes, ce qui m'a réussi m'a réussi comme homme.

Je pense alors que ce qui m'a réussi réussira à tout autre.

Je prends ma particularité pour règle.

b) Ou alors, puis-je faire le bonheur d'autrui en le connaissant comme tel ? Mais comment dois-je le connaître ? S'agit-il seulement de connaître ses désirs particuliers ? Ou faut-il connaître l'homme, et le bonheur de l'homme ? La question est donc de savoir si l'on peut faire le bonheur d'autrui comme cet autre (que je connais et que j'aime), ou faire le bonheur d'autrui comme de tout autre, ce qui implique que l'on sache en quoi consiste le bonheur de l'homme comme tel, indépendamment de sa particularité.. »

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