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QU'EST-CE QUE LA PSYCHANALYSE ?

Publié le 30/03/2009

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psychanalyse

I. Introduction : la naissance de la psychanalyse

I-1. Situation historique de Freud

Freud (médecin né à Vienne en 1856, mort à Londres en 1939) commence ses recherches à la fin du 19e siècle. En tant que médecin, il s’intéresse aux troubles nerveux, et particulièrement à l’hystérie, maladie mentale bien connue à l’époque. Sa recherche prend place dans tout un courant de pensée qui renouvelle la vision que l’on a de la folie, et plus précisément introduit la notion de " maladie mentale. "

 

Quel statut a la folie à l’époque de Freud ? (cf. Foucault, Histoire de la folie à l’âge classique, Gallimard, 1990, p. 269-360). A la fin du 18e et tout au long du 19e, s’est constitué le monde asilaire, où le fou n’est plus prisonnier, où il n’est plus reconnu coupable comme à l’âge classique, ni châtié ni assimilé à une bête. Ce monde asilaire a un certain nombre de structures :

  • le silence. On ne parle plus au fou. Plus exactement, au langage du délire ne répond qu’une absence de langage. On n’écoute pas ce que le fou a à dire dans son délire, sinon lorsqu’il se reconnaît comme fou et réintègre le monde normal. Il n’y a pas de dialogue entre raison et déraison.
  • La reconnaissance en miroir. On fait en sorte que le fou se reconnaisse comme fou grâce à la présence des autres. La prise de conscience de la folie est liée à la honte d’être identique à cet autre que l’on reconnaît comme fou. L’individu doit éprouver un sentiment de culpabilité et de honte en réalisant qu’il est fou.
  • Le jugement perpétuel. Une répression s’exerce à l’intérieur de l’asile lorsque le malade ne respecte pas les règles de la vie asilaire. Toute faute devient crime social. Il se constitue une autre société où siège un tribunal perpétuel.
  • L’apothéose du personnage médical. Au départ, le médecin a des pouvoirs d’ordre moral et social. Le savoir médical sur la folie est de peu d’importance. Le médecin prend la figure de la Morale, de la famille et de l’Autorité. Il maîtrise la folie et semble posséder un pouvoir quasi-magique. Au fur et à mesure que se développent les progrès de la science et le positivisme, un savoir médical se constitue sur la folie. Il s’établit alors une confusion entre les deux rôles du médecin : il est celui qui sait d’où vient la maladie mentale, qui l’explique et qui en recherche les causes organiques ; il est aussi celui qui guérit, mais qui " oublie " d’où sa pratique tire son efficacité, plutôt qui ne peut mettre en rapport son efficacité et son savoir positif. Ainsi apparaît l’idée qu’il y a de fausses folies, de fausses maladies mentales qui sont réellement guéries. Un doute s’introduit alors sur la réalité de la maladie mentale en tant que maladie réelle, dans tous les cas où aucune atteinte organique ne peut être découverte.

psychanalyse

« De ce traitement, Freud retient deux points : la malade ne se souvient pas de ce qui s'est passé sous hypnose.A côté de son état normal, elle présente des états d'absence, de confusion mentale, tandis qu'à l'état normalelle n'a aucune connaissance de ces états pathologiques. Freud en conclut que dans un même individu, il peut y avoir plusieurs groupements psychiques assez indépendantsles uns des autres pour qu'ils s'ignorent.

La conscience reste attachée à l'un ; à côté de cet état psychiqueconscient, il existe un état inconscient où la conscience n'accède pas.

La division de la pensée est à l'œuvre dansnotre fonctionnement psychique.

De plus, les phénomènes de suggestion post-hypnotiques donnent une image del'influence de l'état inconscient sur la conscience : un ordre donné sous hypnose peut être exécuté alors que lesujet est réveillé ; de la même façon, l'inconscient agit sur la conscience sans que le sujet ne sache d'où vient lamotivation à agir. Freud poursuit ses recherches sur l'origine de la maladie et parvient à montrer que la dissociation des deux états estle résultat d'un conflit qui existe chez n'importe quel individu.

L'origine de la " folie " est à rechercher dans l'histoirede l'individu et non dans sa " nature.

" Ce qu'on apprend dans les cas pathologiques doit servir à comprendre lenormal et inversement.

Il devient possible de comprendre la maladie mentale et donc de la guérir.

Mais l'hypnose estune méthode que Freud va abandonner très vite. II.

L'appareil conceptuel freudien II-1.

La notion d'inconscient II-1-1.

La méthode d'investigation du psychisme inconscient Cette méthode consiste essentiellement dans la mise en évidence de la signification inconsciente de paroles,d'actions, de productions imaginaires (rêves, fantasmes, délires) qui apparaissent absurdes à la conscience.

Elle sefonde sur les libres associations du sujet, qui sont le garant de la validité de l'interprétation proposée par lepsychanalyste, libres associations manifestant la présence au cœur de notre être d'une volonté intime et étrangèreà la fois : le désir inconscient, indestructible et toujours sexuel. Que signifie l'expression " libre association " ? Cela consiste pour le sujet en analyse à exprimer sansdiscrimination toutes les pensées qui lui viennent à l'esprit, soit à partir d'un élément donné (mot, nombre,image d'un rêve), soit de façon spontanée.

Même dans le cas où le point de départ est donné, le déroulementde ces associations est libre dans la mesure où il n'est pas orienté ou contrôlé par une intention sélective.Pratiquement, cela revient à ne pas écarter une idée sous prétexte qu'elle est absurde.

Liberté ne veut pasdire ici indétermination : cette règle vise à éliminer la sélection volontaire des pensées, à supprimer lesrésistances qui s'expriment chez le sujet analysé par des jugements critiques vis-à-vis des idées qui luiviennent à l'esprit .

La méthode des libres associations est destinée à mettre en évidence les représentations-buts cachés qui règnent sur le cours des représentations.

Pour Freud, le rêve est la voie royale versl ‘inconscient : avec les actes manqués, lapsus et oublis, ils constituent des déguisements que Freud appelle le" travail de l'inconscient.

"Le principe du déterminisme psychique.

C'est le principe sur lequel repose une telle méthode.

Il consiste àposer que le cours des pensées n'est jamais indéterminé, dégagé de toute loi.

Par conséquent, toute idée quisurgit dans l'esprit de l'analysé est une allusion, une traduction de l'élément refoulé (inconscient) dans un autrelangage, qui est celui du rêve, du lapsus, de l'association d'idée...

Freud estime de plus que chaque fois qu'unélément psychique est lié à un autre par une association superficielle et déconcertante, il existe aussi uneliaison correcte et profonde entre eux, liaison qui dissimule la résistance de la censure.Nécessité d'une interprétation.

Le déguisement imposé par la censure aux éléments issus de l'inconscient rendnécessaire un travail d'interprétation, c'est-à-dire le dégagement par l'investigation psychanalytique du senslatent dans les dires et les conduites d'un sujet.

L'interprétation met à jour les modalités du conflit défensif.

Onpeut caractériser la psychanalyse par l'interprétation, la mise en évidence d'un matériau. II-1-2.

Les notions permettant de penser l'inconscient Censure : Fonction qui tend à interdire aux désirs inconscients et aux formations qui en dérivent l'accès ausystème préconscient-conscient.

Il y là un barrage sélectif entre l'inconscient et la conscience.

La censure està l'origine du refoulement.Refoulement : Opération inconsciente par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dansl'inconscient des représentations (pensées, images, souvenirs) liées à une pulsion.

Le refoulement se produitdans les cas où la satisfaction d'une pulsion (susceptible de procurer par elle-même du plaisir) risquerait deprocurer du déplaisir à l'égard d'autres exigences.

Le refoulement est particulièrement manifeste dansl'hystérie, mais joue un rôle majeur dans les autres affections mentales, ainsi qu'en psychologie normale.

Il peut. »

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