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Qu'est-ce que le bonheur et sa quête est-elle nécessaire? : Méta-analyse de la thèse de Platon et d'Épicure sur le bonheur

Publié le 20/12/2012

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platon

En somme, avec la combinaison de la thèse de Platon, d'Épicure et de ce que nous avons pu analyser à

partir de chacune d'elles, nous pouvons tenter d'expliquer, ce qui selon nous, consisterait du bonheur.

Tout d'abord, résumons ce que nous avons réalisé à partir de chacune des thèses et de nos réflexions.

Pour la thèse d'Épicure, c'est la rationalisation des désirs qui est le secret de l'obtention des plaisirs à

long terme, et d'ailleurs, selon lui, c'est avec ces plaisirs que l'on se rapproche du bonheur. En lien avec

cette thèse, notre réflexion sur l'impossibilité de rationaliser la totalité des désirs par le fait que la nature

humaine ne le permet pas, et par le fait que la finalité de ces désirs est inconnue fait en sorte que le

bonheur ultime pour l'être humain ne serait qu'un idéal, créer d'ailleurs par lui-même. Alors, étant une

création humaine, sa réalisation deviendrait utopique et peut-être même irréelle. Ensuite, Platon apporte

à la réflexion le concept du tonneau percé qui finalement,

illustre la relation directe entre le désir et le manque. Selon cette pensée, la recherche du bonheur, qui

est pour l'humain l'« ultime « désir, causerait donc un manque. Ainsi, si l'on reprend les propos d'Épicure

et que l'on rationalise cette quête du bonheur en comprenant son impossibilité, c'est peut-être à ce

moment qu'on vivrait le bonheur.

platon

« est percé, il est impossible de le remplir et est destiné à posséder un vide constant.

Alors, on peut faire l'association entre ce tonneau percé et la notion de désir; même si l'on fait des efforts pour satisfaire nos désirs, nous ne pourrons pas atteindre une satisfaction parfaite étant donné que l'apparition de nouveaux désirs sera inévitable.

Pour mieux illustrer cette relation entre la satisfaction des désirs et le tonneau percé, réfléchissons à un athlète, qui a tout d'abord le but d’être admis à une compétition régionale et qui finalement, en réalisant son désir, sera satisfait, mais seulement temporairement jusqu'à la venue d'une nouvelle envie; par exemple, de progresser au niveau national.

Ensuite, après avoir atteint cet autre objectif, le même processus perpétuel continuera, car il aura de nouvelles aspirations de se rendre encore et toujours plus loin.

Soulignons que l'apparition de nouveaux désirs est équivalente à l'apparition d'un nouveau manque.

Donc, on peut présumer que pour Platon, la satisfaction des désirs ne rejoint pas combler un manque, tout comme remplir le tonneau percé n'équivaut pas au fait de le remplir.

De plus, le fait que le tonneau percé soit associé à l'être humain et à sa nature, signifie par défaut que celui-ci n'est pas éligible au bonheur. Si l'on accepte la thèse de Platon, être heureux voudrait dire réparer le tonneau percé (soulignons la mise de côté du caractère réaliste pour l'instant).

Pour ce faire, il faudra réaliser que l'inaccessibilité du bonheur est causée par l'habitude ou, même certain pourrait dire, par la nature de l'être humain à toujours en vouloir davantage.

Donc, pour être heureux, il faudra être conscient de cette habitude ou de cette nature, tenté de la modifier et percevoir la vie selon une autre perspective.

L'absurdité de la réalisation de cet idéal se discerne dans le fait que le seul moyen d’atteindre assurément le bonheur selon Platon réside dans le désir de ce que l'on possède déjà.

Aussi, nous pourrions faire une différente analyse du désir et du manque, qui selon Platon, sont de même nature.

Qu’en serait -il si la rationalisation des désirs faisait en sorte que ces derniers ne causeraient pas de manque? Par exemple, si une personne désirait un bateau, mais rationalisait ce désir en comprenant qu'elle n'a pas les fonds monétaires nécessaires pour réaliser son souhait.

Suite à cette réalisation, cette personne ne ressentirait aucun mal ou manque par rapport à cet « échec ».

Selon cette perspective, le désire et le manque seront dissociables de facto et l'un ne causerait pas directement l'autre. En parallèle avec la thèse de Platon, nous retrouvons la thèse d'Épicure.

Cette thèse propose que la quête du bonheur réside dans l'obtention de petits plaisirs simples ainsi que dans l'absence de souffrance.

Épicure fait notamment la distinction entre les bons plaisirs et les mauvais plaisirs, ce sont les bons plaisirs qui contribueraient à une quête active et effective du bonheur.

Pour mieux expliquer ce qu'il considère comme étant un mauvais plaisir, il renvoi à des excès dans la quête de plaisirs et affirme aussi que la douleur est un mal, mais qu'elle ne doit pas toujours être évitée[6].

En rapport à l'égard du concept dernier, Épicure soutient que la notion de paix entre le corps et l'esprit avec un lien à la sagesse, fait qu’éventuellement le bonheur sera atteint.[7] Il est possible, notamment, de faire l'analogie entre la thèse d'Épicure et la doctrine catholique, suite à l'identification qu'il réalise des bons plaisirs et des mauvais plaisirs.

C'est cette différenciation qui apparente la position de la religion catholique concernant ce sujet.

Qui s'explique par le fait que cette religion associe certains plaisirs à des péchés, donc des mauvaises choses, et que la thèse épicurienne donne elle aussi une connotation négative à certains plaisirs.

Nous pouvons même trouver des ressemblances dans l'essence des bons plaisirs comme des mauvais.

Par exemple, tout ce qui touche l'âme, la sagesse, etc., est pour Épicure un bon plaisir, tout comme l'est aussi pour la religion catholique, la connexion du corps avec Dieu, la spiritualité, etc.

D'un autre côté, les mauvais plaisirs, habituellement ceux qu'on peut qualifier de plaisirs immédiats pour Épicure et ceux qui vont à l'encontre des 10 commandements pour la religion, se ressemblent eux aussi par leur essence.

Par exemple, le plaisir sexuel, la gourmandise, etc., ont une connotation négative pour les deux idéologies.

Alors, il semble presque l’on pourrait avancer qu'Épicure. »

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