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Qu'est-ce que le féminisme ?

Publié le 28/03/2009

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Le féminisme est l'idéologie ou l'attitude qui vise à sortir la femme de la situation d'infériorité où la maintiendrait une société patriarcale.  Prise de conscience de la position subalterne à laquelle le « deuxième sexe « est assigné, le féminisme est appel à l'émancipation et à la construction d'une société fondée sur l'égalité des hommes et des femmes. Cause on ne peut plus légitime, il se constitue souvent en une idéologie des plus contestables qui ramène à des schémas trop simples la situation de la femme dans l'histoire.

« Doctrine issue des idées des Lumières et de la Révolution française.

En 1791, Olympe de Gouges écrit unedéclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Mais ses revendications concernant l'égalité entre hommes etfemmes ne sont pas entendues par les révolutionnaires.

Elles seront toutefois défendues par les socialistes saint-simoniens et les chartistes anglais.Un an plus tard, Mary Wollstonecraft publie une Revendication des droits de la femme, ouvrage qui deviendra par lasuite l'une des références fondamentales du mouvement féministe.

Elle y demande avec force l'égalité politique etsociale de la femme par rapport à l'homme.

Au cours du XIXe siècle se met en place en France, en Angleterre, auxEtats-Unis et en Allemagne un mouvement féministe structuré.

L'un de ses principaux objectifs est l'obtention parles femmes du droit de vote.

C'est au mot anglais pour "vote", "suffrage", que les premières féministes doiventl'appellation de "suffragettes". FranceDans les années 1830 se développent en France des formes radicales de féminisme.

Les militantes s'organisent,publient des journaux, stigmatisent toutes formes d'oppression des femmes, et abordent des thèmes tels que laprostitution, le mariage et l'éducation des filles.

Vers le milieu du XIXe siècle, les revendications principales restentles mêmes, mais la critique fondamentale concernant la famille traditionaliste et les relations entre les sexess'essouffle.

Dans les années 1870, les tentatives des féministes de faire supprimer certaines clauses du Code civiljugées discriminatoires restent sans effet.

Les hommes politiques de la IIIe République, même de gauche, refusent ledroit de vote aux femmes, qu'ils estiment politiquement irresponsables. Etats-UnisEn 1848, un groupe de femmes publie aux Etats-Unis la Déclaration des sentiments.

Elle s'y plaignent de l'oppressioncontinuelle de la femme par l'homme et revendiquent le droit de vote pour les femmes, l'égalité des droits, l'égalitédans l'éducation et dans la vie professionnelle, ainsi qu'une législation libérale sur le divorce.

Après la création de la"National American Woman Suffrage Association" (NASWA) en 1890 et de la "Congressional Union" en 1913, lesfemmes obtiennent finalement le droit de vote en 1920. Grande-BretagneLe mouvement féministe dans sa forme organisée apparaît en Grande-Bretagne dans les années 1870.

En 1867, ledéputé John Stuart Mill réclame le droit de vote pour les femmes.

En 1869, il publie en collaboration avec HarrietTaylor et Helen Mill De l'assujettissement des femmes : la critique du système de pensée patriarcal contenue danscet ouvrage fait autorité encore de nos jours.

Au tournant du siècle, les féministes ont recours à des actionspubliques et à la désobéissance civile pour faire valoir leurs revendications.

Elle parviennent ainsi à toucher un largepublic. AllemagneLe mouvement féministe s'organise en Allemagne à partir du milieu du XIXe siècle.

Luise Otto critique l'inégalitésociale entre l'homme et la femme et revendique la participation active des femmes à la vie publique.

Elle fonde en1865 le "Allgemeiner Deutscher Frauenverein" (Association des femmes allemandes).

D'autres associationsféministes, comme par exemple le "Allgemeiner Deutscher Lehrerinnenverein" (Association des institutricesallemandes, fondée en 1890), sont créées par la suite : ensemble, elles luttent pour le droit de vote et plaident pourde meilleures conditions d'accès à l'éducation pour les femmes.

En 1894, plusieurs de ces associations se regroupentdans une confédération, le "Bund Deutscher Frauenvereine".

Les personnalités marquantes de ce combat pour lesdroits de la femme sont, auprès de Luise Otto, Hedwig Dohm et Minna Cauer.

En 1919, la nouvelle république deWeimar accorde le droit de vote aux femmes, réalisant un objectif fondamental du mouvement féministe enAllemagne. Autres paysL'ouverture de l'université de Zurich aux femmes, en 1864, permet à celles-ci de créer un mouvement intellectuelstructuré.Quelques pays se révèlent particulièrement actifs : la Nouvelle-Zélande donne le droit de vote aux femmes dès1893, la Finlande dès 1903, et la Norvège en 1913.Dans certains pays, la lutte pour le droit de vote des femmes est parfois violente (comme en Grande-Bretagne, oùles "suffragettes" doivent recourir à la force), mais peu après 1918, l'ensemble des pays européens octroie le droitde vote aux femmes.Seules, la France et la Suisse tardent à reconnaître ce droit : ce n' est qu'en 1944 que les femmes françaisespeuvent voter, et seulement en 1971 pour les Suisses.Dans les années 60, le féminisme est de nouveau sur la scène sociale, avec notamment Simone de Beauvoir.

Il nes'agit plus toutefois de droit politique, mais simplement d'effacer de la loi et des moeurs toute trace de sexisme.C'est une certaine vision très masculine de la société qui est remise en cause.Moins virulent, le féminisme est désormais devenu un fait de société, accepté et pris en compte.. »

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