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QU'EST-CE QUE LE « RELATIVISME » ?

Publié le 25/01/2020

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• Le relativisme constitue certes une bonne protection contre les dogmes et le fanatisme. Il dénote une certaine tolérance et ouverture d'esprit. Mais s'il est érigé en thèse, il risque d'ouvrir la porte à ce qu'il prétendait combattre, en mettant sur le même plan les conduites folles et les comportements raisonnables. Le relativisme doit donc être accompagné d'une solide conception de la vérité. Ce , qui est le cas, dans des genres opposés, chez Kant et chez Nietzsche. 

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Relativisme et vérité • Le relativisme présente au moins l'avantage de nous prévenir contre toutes les tentations dogmatiques.

À condition de le redéfinir, •Ill 1- il est possible de le concilier avec la vérité.

La «révolution coperni- lt: cienne » opérée par Kant montre ainsi que dans le processus de la •Ill connaissance, ce n'est pas le sujet qui doit se régler sur l'objet, mais > l'objet qui est informé par le sujet, ou le sujet qui impose ses formes et à l'objet.

Que la vérité soit «relative» au sujet signifie ainsi qu'elle .J est structurée par les «formes a priori de la sensibilité»: l'espace et le temps, et par les« catégories de l'entendement», par exemple la succession.

Car ces formes ou ces catégories désignent les conditions de la pensée humaine.

Aucun homme ne peut penser autrement que dans l'espace et dans le temps, et sur le mode successif.

Mais tous les hommes pensent de cette façon.

L'idée de vérité universelle est donc conservée.

• Nietzsche concilie lui-aussi relativisme et vérité.

li montre que la vérité est une «vieille idole que l'on encense par habitude», et que «la volonté de trouver le vrai n'est que l'aspiration à un monde du permanent» (la Volonté de puissance).

Les philosophes, dont Kant, ont postulé l'existence d'une vérité absolue parce qu'ils craignaient le changement et refusaient d'affronter le devenir et la diversité.

L'esprit fort doit donc se libérer de ces carcans pour affirmer sa propre vérité.

Le vrai est relatif au sens où il doit résulter d'une affirmation personnelle et vivante, et non être passivement reçu de l'extérieur.

• Le relativisme constitue certes une bonne protection contre les dogmes et le fanatisme.

Il dénote une certaine tolérance et ouverture d'esprit.

Mais s'il est érigé en thèse, il risque d'ouvrir la porte à ce qu'il prétendait combattre, en mettant sur le même plan les conduites folles et les comportements raisonnables.

Le relativisme doit donc être accompagné d'une solide conception de la vérité.

Ce qui est le cas, dans des genres opposés, chez Kant et chez Nietzsche.

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