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Qu'est-ce qu'être amoureux?

Publié le 13/01/2014

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      Le terme amour, issu du latin "amor" peut être employé dans des contextes différents. Nous pouvons ainsi distinguer l'amour maternel ou paternel de l'amour pour sa patrie, de l'amour filial, de l'amour passionnel, de l'amour de Dieu, et cetera. Bien qu'il puisse être utilisé dans diverses tournures, ce mot désigne toujours une même sensation : le sentiment d'affection ou d'attachement qu'un individu éprouve pour un objet ou un sujet. De ce dernier provient l'adjectif "amoureux" qui qualifie un individu ressentant de l'amour envers un autre. Cependant, même si tout le monde semble connaitre le sentiment amoureux, il est difficile de savoir réellement ce que c'est. En effet, ce sentiment semble réunir des réalités inconciliables, entre autres, l'altruisme et l'égoïsme ou encore le sentiment amoureux et le désir physique. Le problème est donc de comprendre comment un tel sentiment, apparemment paradoxal, peut être défini. Ainsi, nous observerons tout d'abord que l'amour est un sentiment procurant du bonheur. Ensuite, nous verrons pourquoi l'amour peut être source de souffrance. Et enfin, nous nous demanderons comment ce sentiment paradoxal peut-il être à la fois au service de la survie de l'espèce et de l'ascension de l'âme.     Tout d’abord, l’état amoureux permet à l'homme d'oublier son quotidien ennuyant, et de connaître une certaine harmonie. Prenons l'exemple d'un élève qui devrait remplir une même tâche répétitive en allant à l'école: sa motivation serait bien plus grande s'il tombait amoureux d'une camarade de classe, car il aurait l'envie de rejoindre sa bien-aimée. Tel que nous le décrit Baudelaire dans son "Invitation au voyage", 51 ème poème de la section Spleen et idéal des Fleurs du Mal,  l'amour est un transport qui nous mène au bonheur suprême. "Songe à la douceur d'aller là-bas vivre ensemble!" disait-il; ce "là-bas" qu'il mentionne désigne un lieu utopique de son imagination où l'amour règnerait en totale harmonie. L'idéal baudelairien rejoint le célèbre adage qui dit que "l'amour donne des ailes". Des ailes, qui permettraient à l'homme une projection dans un autre monde. Edith Piaf, elle, se disait voir "la vie en rose", dans sa fameuse chanson qui a fait le tour du monde. Elle entendait par là qu'elle voyait la vie autrement qu'elle ne l'est réellement. Par ailleurs, les français voient un précipice à l'amour: on dit "tombe...

« adage qui dit que "l'amour donne des ailes".

Des ailes, qui permettraient à l'homme une projection dans un autre monde.

Edith Piaf, elle, se disait voir "la vie en rose", dans sa fameuse chanson qui a fait le tour du monde.

Elle entendait par là qu'elle voyait la vie autrement qu'elle ne l'est réellement.

Par ailleurs, les français voient un précipice à l'amour: on dit "tomber amoureux", tandis que les chinois y voient une élévation : "ai shang" qui veut dire "monter amoureux". Comme nous l'avons vu précédemment, l'amour est une sorte d'échappatoire à l'homme, mais il représente également des retrouvailles avec sa "moitié perdue", qui lui permettraient de se compléter.

En effet, selon Aristophane, dans Le banquet de Platon, l'homme retrouve une unité grâce à l'amour: Zeus, ayant voulu punir les hommes les aurait coupé en deux, or quand leur corps a été divisé, chacun regrettait sa moitié : "Chacun de nous est donc comme une tessère d'hospitalité puisque nous avons été coupés comme des soles et que d'un nous sommes devenus deux".

La tessère d'hospitalité étant un osselet partagé en deux parties, on en gardait une, on donnait l'autre à son hôte au moment de départ, pour leur permettre de se reconnaître et de renouer les liens d'hospitalité.

Le rapprochement des deux moitiés symbolisait ainsi la réunion des deux "parties" de l'homme.

Dans ce « mythe de l'androgyne », Aristophane propose sa thèse selon laquelle la recherche éperdue de l'homme de son âme soeur est due à une mutilation opérée par la divinité offensée, Zeus.   Dans le contexte de la philosophie platonicienne, l'intervention de l'amour comme moyen d'accès au beau présente un intérêt tout particulier.

C'est la seule passion qui puisse avoir pour objet à la fois le sensible et l'intelligible et qui y dispose d'un moyen d'accès incomparable. Dans son Banquet[1] , Platon nous introduit une métaphysique de l'amour, à travers Socrate, dans laquelle le manque de tout mortel résiderait dans la quête du beau, du bien et du juste. Cette dialectique de l'amour, énoncée par Diotime, une prêtresse sans doute imaginaire du Banquet de Platon, représente une initiation aux mystères de l'amour selon Socrate.

Celle ci révèle dans une discussion avec Socrate, la vraie nature de l'Amour, selon elle, qui serait le fruit du dieu Eros.

La dialectique introduite désigne la démarche par laquelle le philosophe s'élève, de degrés en degrés, jusqu'à un terme ultime, qui est l'Idée même du Beau, l'essence en tant que telle.

Les trois degrés de cette initiation consistent à passer de la beauté. »

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