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Qu'est-ce qui, dans le Contrat social de Rousseau, peut-être interprété comme un appel à la révolution?

Publié le 09/11/2012

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comme de toutes les choses de la terre...« (p.175) qui vise à créer une société de vrais chrétiens qui ne

serait plus à ce moment «une société d'hommes« (p.175) Le christianisme servirait donc à déshumaniser

la communauté et l'empêcher de faire le pacte social.

Pour Rousseau, le vrai chrétien ne prêche que la servitude et la dépendance: « Son esprit est trop

favorable à la tyrannie pour qu'elle n'en profite pas toujours. [...] Les vrais Chrétiens sont faits pour être

esclaves«(p.177) Ces propos sont directs et expriment bien la façon de penser de Rousseau, sans

détour, et puisqu'il désire combattre la tyrannie, il est évident que pour lui, la religion chrétienne est

nuisible au peuple. Il a dû susciter de nombreuses réactions chez les lecteurs pieux, qui se sont sentis

interpellés en tant que «faibles«, ce qui est toujours choquant, et qui peut porter à l'écoeurement face à la

religion chrétienne.

Toujours dans l'optique de Rousseau, l'intolérance théologique mène à l'intolérance civile, et elle est de

mise dans la religion chrétienne.

rousseau

« acheter un autre, et nul assez pauvre pour être contraint de se vendre.»(p.91) C'est pourquoi le peuple devrait agir. Les Français sont disintéressés de la politique et se sentent impuissants à changer drastiquement les choses, ce qui prouve que le gouvernement de l'époque est mauvais.

Si l'on s'en tient au Contrat social, chaque citoyen se doit de se présenter aux réunions administratives, et pour que l'État fonctionne bien, dans une perspective idéaliste, toute personne vivant sur un territoire donné devrait être au courant de la vie politique du pays et voter les jours d'élections, car: «...sous un mauvais Gouvernement nul n'aime à faire un pas pour s'y rendre; parce que nul en prend intérêt à ce qui s'y fait, qu'on prévoit que la volonté générale n'y dominera pas.» (p.133).

C'est bien parce que l'argent est distribué uniquement dans les hautes sphères de la société que le pauvre monde (la majorité) n'a pas espoir d'avoir gain de cause, l'argent peut tout acheter.

Rousseau affirme que: «Dans un État vraiment libre les Citoyens font tout avec leurs bras et rien avec de l'argent.

Loin de payer pour s'exempter de leurs devoirs, ils paieraient pour les remplir eux-mêmes.» (p.133) Le lien est facile à tisser entre la situation de la France et le mauvais Gouvernement, qui a une multitude de droits, toute la richesse, et le peuple qui n'a que des devoirs...

Un bon gouvernement ne devrait pas gouverner, mais obéir aux volontés des citoyens dans toute la mesure du possible. Rousseau reste dans le contexte actuel de l'époque quand il dit que l'État est vulnérable lorsqu'il est dans: «...un moment de fermentation, où chacun s'occupe de son rang et non du péril.»(p,89) C'est un propos à tendance révolutionnaire, puisque c'est justement ce qui se passe en France à la fin du XVIIIe siècle.

De façon sous-entendue, il affirme que le peuple, formé de gens ayant les mêmes convictions est fort, face à un État vulnérable, c'est donc l'occasion pour lui de prendre le pouvoir.

Il insinue aussi au chapitre XI du livre III, que l'État est en train de se dissoudre puisqu'il se resserre (passage à la monarchie absolue à l'héréditaire) et parce qu'on peut reconnaître un autre État, l'Aristocratie, dans l'État principal, qui subordonne entièrement le peuple. Contre la monarchie Au chapitre VI du livre III, Rousseau explique en quoi le système monarchique est nuisible.

Le peuple, qui devrait avoir une volonté générale inébranlable, se voit privé de sa liberté d'agir pour son bien puisque le monarque, ayant à lui seul la gestion de l'État, cherchera à satisfaire ses propres intérêts avant ceux du peuple: «Leur intérêt personnel est premièrement que le Peuple soit faible, misérable, et qu'il ne puisse jamais leur résister.»(p,111) En d'autres termes, puisque le monarque est le pouvoir suprême, modéré par personne, il cèdera tôt ou tard à un penchant d'auto -satisfaction, qui brîmera inévitablement la liberté du peuple, car: «Pour voir ce qu'est ce Gouvernement en lui -même, il faut le considérer sous des Princes bornés ou méchants; car ils arriveront tels au Trône, ou le Trône les rendra tels.» (p.115) De plus: «Ceux qui parviennent dans les monarchies en sont le plus souvent que de petits brouillons, de petits frippons, de petits intrigants, à qui les petits talents qui font dans les Cours parvenir aux grandes places, ne servent qu'à montrer au public leur ineptie aussitôt qu'ils y sont parvenus.» (p.113) Tout en faisant ces affirmations Rousseau en parle pas au «je» ce qui rend ses observations impersonnelles et leur donne l'allure d'être objectives, c'est une façon détournée de faire valoir son point de vue face à la monarchie, ou de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. En exposant la force que peut avoir un grand nombre de personnes unies par une même volonté: «l'union sociale rend invincible» (p.73), Rousseau lance un appel à la révolution à la France, en qui la force se trouve exclusivement entre les mains du roi et motivera le peuple à s'unir pour atteindre un objectif commun.

Cette force contribuera ultérieurement à faire valoir les droits des citoyens lors de la prise de la Bastille et ce sont des révoltes paysanes violentes qui feront que Louis XVI acceptera de faire passer son pouvoir législatif aux mains de. »

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