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Qu'est ce qui menace le plus la vie en société : l'ordre ou le désordre ?

Publié le 24/07/2012

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La notion de société désigne en premier lieu tout groupement d'individus, dépendant les uns des autres et agissant communément. Le terme de société désigne exclusivement les groupements humains caractérisés par leur dynamisme, leur capacité à changer, à évoluer, à se donner de nouvelles formes et de nouvelles règles, à se doter d'institutions, etc. Lorsque l'on traite de la société, il semble difficile de ne pas faire intervenir la notion d'individu. Les différentes formes de société semblent pouvoir être caractérisées par le rôle qu'y joue l'individu, par la reconnaissance dont il jouit en tant qu'être singulier, par la considération de ses intérêts particuliers.

« D'après le texte de Elias Canetti, le désordre est une vie sans peur des autres : donc qui prend en compte les contestations du peuple.

On pourrait supposer unecoexistence des individus dans ce cas.Par conséquent, le désordre ne cause ni guerres ni morts. Dans le cas du texte d'Etienne de la Boétie, le désordre est une vie où les hommes seraient forts et non faibles : par conséquent, il n'y aurait pas d'admiration ou devénération pour un dirigeant unique.

De plus, le pouvoir ne serait pas celui d'un Tyran mais celui du peuple, sans cruauté. De même dans le texte d'Herbert Marcuse, le désordre ne serait pas une arme mais un moyen dévolution.

Au lieu de mettre en place une Justice qui commet desmeurtres et divise les hommes, le désordre laisserait les hommes du peuple agir sans contrôle. De plus, d'après le texte d'Emmanuel Kant, le désordre représenterait une société de liberté pour tous : liberté de conscience, liberté d'apprentissage … Une sociétéoù les hommes pourront mûrir. Mais un problème subsiste.

Que deviens la société dans ce cas ? Qu'en est-il de la vie en société ? La notion de société, dans ce cas, ne semble pas avoir changé par rapport au cas où l'ordre est positif.

Néanmoins, dans le cas où le désordre serait bénéfique à la vieen société, elle serait une vie dans laquelle le lien social reste premier, une vie dans laquelle la visée de l'intérêt est privilégié par rapport à celle du bien commun, Parconséquent, le droit de nature y trouve sa place et chaque homme vit au jour le jour en jouissant pleinement de sa liberté individuelle.

D'un point de vue général, c'estcet aspect de la vie en société qui est proposé dans le corpus de textes sur le désordre. Néanmoins, on note une dérive de cette définition.

Dans le cas d'Elias Canetti et d'Etienne de la Boétie, le désordre est un monde de liberté qui ne cause pas de guerreetc.

Cette conception de rapproche quelques peu de la démocratie.

Cependant, le texte d'Herbert Marcuse et d'Emmanuel Kant, révèle concrètement les limites dudésordre.

En effet, le désir de liberté de l'homme n'est plus contrôlé et la liberté devient excessive.

Cet excès contribue donc à une anarchie et par conséquent à unevie en société dangereuse et ingérable. D'un point de vue global, ni l'ordre ni le désordre ne sont bénéfiques à la vie en société.

En effet, chaque cas de figure montre de véritables limites.

Par conséquent,un ultime cas de figure pourrait être envisagé.

Ce cas de figure serait une association du désordre et de l'ordre dans une même société. Le corpus de textes proposé à ce sujet donne divers arguments qui abondent dans ce sens. D'après le texte d'Alain, il devrait exister un équilibre entre l'ordre et le désordre.

L'ordre serait l'obéissance et le désordre serait la résistance.

Etant détruit l'un l'autrepar la tyrannie et l'anarchie, leur union permettrait d'éviter les dérives. Le texte de Baruch Spinoza nous montre que le désordre permet à l'homme de juger, de penser et de s'exprimer spontanément car il est libre.

Néanmoins, il y a deslimites et des conditions, à savoir l'absence de ruse, de colère et de haine.

Cela évite donc les conflits avec l'ordre qui constitue le pouvoir de décision.

Il apparait icila notion de citoyen. D'après le texte de Rousseau, l'ordre se manifeste par l'obéissance et le respect de l'Etat mais avec simplement ces deux choses, l'Etat n'arrive à rien, ce qui introduitle désordre dans l'ordre, qui transforme les hommes et le rends moins contestataire face au pouvoir. D'après le second texte de Jean Jacques Rousseau, il y aurait une défaillance dans la conception de l'ordre.

En effet, il conviendrait de séparer la puissance législativeet la puissance exécutive afin que le désordre qui est représenté par le pouvoir du peuple puisse agir. Le texte de Moses I.

Finley explique que qu'il ya un équilibre entre le désordre et l'ordre.

Néanmoins, cet équilibre est fragile et doit être défendu : ce qui traduit lavigilance.

La liberté qu'institue le désordre se préserve donc par des combats mais cela débouchera sur une communauté authentique. D'après le texte de Platon, le désordre et l'ordre cohabite pacifiquement dans le domaine politique.

Le désordre, qui se traduirait ici par la liberté du peuple,notamment liberté d'expression, de penser et de choix, contribue au maintien de l'ordre. Dans le cas d'Aristote, le peuple doit participer au gouvernement.

Le peuple est en effet libre et en collectivité, il peut bien juger et choisir. Le corpus de texte nous montre qu'il existe un équilibre plus ou moins fragile entre le désordre et l'ordre.

Les deux concepts sont complémentaires.

Néanmoins, onremarque une étonnante évolution de l'équilibre.

Ils étaient au départ simplement en équilibre puis au fils du temps on constate une intégration du peuple dans legouvernement, ce qui traduit une intégration du désordre dans l'ordre.

Malgré les conflits qui peuvent apparaître, cette évolution semble perpétuelle dans le temps. Dans ce cas, la notion de vie en société évolue encore.

En effet, elle n'est plus ni l'absence de liberté pour le bien d'un groupe de personne, ni l'abondance de libertédans un groupe de personne.

Au contraire, la vie en société ce définie ici par une vie dans laquelle le lien social est premier, une vie dans laquelle la visée de l'intérêtindividuel est complémentaire à celle du bien commun.

En effet, les libertés sont ainsi contrôler, les hommes sont libre pour leur bien mais aussi pour le bien de tous. La vie en société est-elle ainsi menacée par l'ordre ou le désordre ? La vie en société semble aussi bien menacée par l'ordre que par le désordre.

En effet, chaqueconcept pris à part montre des limites flagrantes comme la monarchie et même la tyrannie pour l'ordre et l'anarchie totale pour le désordre.

L'association des deuxconceptions révèlent une vie en société beaucoup plus stable et sereine qui montre une évolution de la notion d'ordre mais aussi de la notion de désordre qui nousamène a un introduire la notion de citoyen et de diversité des pouvoirs.. »

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