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Qu'est-ce qu'un châtiment ?

Publié le 27/02/2005

Extrait du document

La crainte de le punition peut être envisagée comme un moyen pour s'assurer que les hommes respectent les lois, c'est-à-dire se comportent justement, sans que nécessairement ils soient justes. Si le châtiment est essentiellement attaché à une fonction répressive, c'est parce qu'il ne trouve d'emprise que dans les comportements donc sur quelque chose d'extérieur. Ainsi compris, il n'a pas de fonction éducative au sens où il transformerait les individus.             b)         La proportion des peines qui consiste à appliquer une échelle des peines suivant la gravité du délit commis s'inscrit dans cet objet du châtiment. Il faut que la peine soit supérieure au bien espéré par celui qui commet un délit ou un crime sans quoi le châtiment ne serait pas dissuasif. La rationalisation des peines et la modération est un perfectionnement du système pénal, il transforme la relation crime-châtiment d'une relation arbitraire à une relation qui a une raison, une certaine cohérence. C'est ainsi que celui qui châtie peut s'effacer derrière la peine en tant qu'individu particulier, la disproportion de la peine peut en effet s'avérer être le signe d'une volonté particulière.             c)         Néanmoins, le châtiment trouve aussi une grande fortune dans l'éducation. Si le châtiment n'est qu'une menace et ne franchit jamais ce stade, l'enfant ne prendra pas cette menace au sérieux. L'expérience du châtiment modifie profondément le rapport à l'autorité comme nous l'avons vu plus haut, ainsi elle pénètre toujours l'intériorité de celui qui la subit mais aussi de celui qui l'imagine en voyant d'autre la subir.

Analyse du sujet:

 

Le sujet nous propose de définir ce qu'est un châtiment, et, comme souvent, définir un terme nécessite de le distinguer de termes qui lui sont proches, par exemple, ici, on peut penser à la vengeance.

Le châtiment est comme la vengeance un acte d'hostilité qui est en réponse à un autre acte d'hostilité. Je me venge par exemple en appliquant la loi du talion "oeil pour oeil". Comme la vengeance, le châtiment n'a pas sa raison d'être en lui-même mais se réfère toujours à un acte passé qui lui donne sens et qui  le justifie au moins aux yeux de celui qui se venge.

Le châtiment diffère néanmoins de la vengeance en ce que ce qu'il vise n'est pas forcément la satisfaction de celui qui le commet. Je peux punir quelqu'un non parce que cela me procure un soulagement mais par ce que, ce faisant, je vise autre chose, et plus précisément, ici, une certaine éducation.

De plus, en tant que le châtiment est une peine infligée à quelqu'un parce qu'il a commis un acte délictueux, il engage donc une puissance qui fixe et fait appliquer le châtiment, fonction qui aujourd'hui incombe à la justice. Or, qu'est-ce que vise la justice par le châtiment?

Si le châtiment désigne quelque chose qui est exercé par une autorité, qu'elle soit parentale ou juridique, quelque chose d'autre est visé que la simple vengeance de celui qui le commet. 

 

Problématisation:

 

            L'essence du châtiment est indissociable de la fin que vise celui qui châtie, et donc de son intention. Or, d'emblée, une difficulté se présente si l'on veut réfléchir sur le rôle du châtiment dans le système politique, comme dans le milieu de l'éducation, puisque c'est la fin du châtiment qui le légitime et ce faisant transforme notre propre regard sur ce qui isolé de son but et de sa cause n'est qu'un acte d'hostilité. Qu'est-ce qui légitime le châtiment? Est-il le simple usage de la force, la manifestation du pouvoir et de l'autorité?

« l'exécution a été longtemps publique.

c) Cependant, outre l'autorité d'une personne, lechâtiment, par la crainte qu'il suscite, peut consolider l'autoritédes lois.

L'usage de la force reste un élément utilisé en vue del'obéissance civile.

Néanmoins, en obéissant aux lois, on obéitnormalement à personne en particulier mais en quelque sorte à sapropre raison.

On peut souvent en effet comprendre l'équitéd'une loi.

Encore faut-il que la loi soit l'expression de la justicesans quoi l'autorité des lois est toute entière dans le sentimentde la puissance de la force publique.Ce que vise le châtiment est alors ce que vise la loi, sa fin doitse confondre avec elle, c'est-à-dire que le châtiment ne prendsens que par le but pour lequel il est utilisé.

2.

Le châtiment vise l'obéissance civile.

a) Le châtiment trouve sa raison d'être dans laraison d'être de la loi.

La crainte de le punition peut êtreenvisagée comme un moyen pour s'assurer que les hommesrespectent les lois, c'est-à-dire se comportent justement, sansque nécessairement ils soient justes.

Si le châtiment estessentiellement attaché à une fonction répressive, c'est parcequ'il ne trouve d'emprise que dans les comportements donc surquelque chose d'extérieur.

Ainsi compris, il n'a pas de fonctionéducative au sens où il transformerait les individus. b) La proportion des peines qui consiste àappliquer une échelle des peines suivant la gravité du délitcommis s'inscrit dans cet objet du châtiment.

Il faut que la peinesoit supérieure au bien espéré par celui qui commet un délit ou uncrime sans quoi le châtiment ne serait pas dissuasif.

Larationalisation des peines et la modération est unperfectionnement du système pénal, il transforme la relationcrime-châtiment d'une relation arbitraire à une relation qui a uneraison, une certaine cohérence.

C'est ainsi que celui qui châtiepeut s'effacer derrière la peine en tant qu'individu particulier, ladisproportion de la peine peut en effet s'avérer être le signed'une volonté particulière. c) Néanmoins, le châtiment trouve aussi unegrande fortune dans l'éducation.

Si le châtiment n'est qu'unemenace et ne franchit jamais ce stade, l'enfant ne prendra pascette menace au sérieux.

L'expérience du châtiment modifieprofondément le rapport à l'autorité comme nous l'avons vu plushaut, ainsi elle pénètre toujours l'intériorité de celui qui la subitmais aussi de celui qui l'imagine en voyant d'autre la subir.

Il n'estpas vrai que le châtiment vise uniquement l'obéissance parl'extérieur, la crainte est en effet quelque chose de constitutif,elle n'est pas une simple connaissance intellectuelle de lapuissance extérieure.

Par ailleurs, le châtiment, pour lecondamné, a pu être considéré comme une expiation des fautespar la violence. Mais, il ne faut pas oublier cependant que le rôle de la justice neconsiste pas seulement en une éducation mais aussi en uneréparation.

3.

Le châtiment doit-il réparer? a) Le châtiment est aussi un moyen pour la justicecomme pour le roi de venger, ou plutôt de se substituer à lavengeance personnelle.

Certains crimes ne peuvent être réparéspour la victime, or la justice use du châtiment aussi pour comblerle sentiment d'injustice. b) En quoi le châtiment peut-il réparer un crimepassé, par exemple un meurtre? Si la justice ne prend pas le rôlede celui qui venge alors le risque est que la victime se vengeelle-même.

Le châtiment vise encore la sécurité en évitant le. »

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