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Qu'est-ce qu'un homme seul ?

Publié le 04/01/2004

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La foi ne vit plus de la réitération publique de ses incarnations, elle perd la parole pour faire place au silence terrible où l'individu ne sait plus distinguer entre le commandement divin et l'intimité personnelle. C'est donc dans « la crainte et le tremblement « que la décision éthique trouvera son fondement. Fondement sans fond... abîme de l'intériorité. Mais le paradoxe ne s'arrête pas là. Car une existence livrée à l'angoisse en recevrait encore la signification. Kierkegaard rappelle que la foi est espérance. La révélation chrétienne, distincte du spiritualisme païen, appréhende le sentiment de culpabilité comme la conscience d'une faute commise envers Dieu. Mais le sens du péché est aussi celui de la rédemption. La foi apporte donc l'heureuse espérance du salut et le sentiment intime de la béatitude.

- Qu'est-ce que : quelle est la nature, que désigne, quelle est la réalité, comment définir, etc. ?  - homme :  * être appartenant à l'espèce animale la plus évoluée de la terre,  * le sujet, la personne, etc.  - seul : isolé; retiré du commerce des hommes. Remarquez que la définition initiale de « seul « ne peut être complète, car tout le sujet porte précisément sur les acceptions de « seul «.

« Sujet déposé : qu'est ce qu'un homme seul? L'on aurait tendance à croire qu'un homme seul serait quelqu'un qui vivrait complètement isolé du monde.

Cependantcette solitude se caractérise de deux manières : celle qui est voulue et celle qui est imposé par le destin.

Lasolitude volontaire a pour origine les relations conflictuelles que nous pouvons avoir avec des personnes ou encoreque l'étouffement envers la société qui ne nous permet pas une vie heureuse par rapport aux contraintes qu'ellenous impose.

Ainsi pour trouver ce bonheur tant recherché, ne faut-il pas mieux s'isoler, s'éloigner de toute sociétéhumaine ? Cependant la solitude à laquelle il s'accède vient toujours de ce que la société leur a apporté.

La solitudeinvolontaire viendrait du fait qu'un homme sera depuis le début isolé.

Mais cet isolement permet-il de dire que cettepersonne est encore humaine ? Peut-on imaginer un humain dont toute la vie se déroulerait à l'écart ne n'importelaquelle des sociétés ? Qu'est ce donc qu'un homme seul ? La plupart de nos possibilités proviennent de la société d'où nous sommes.

Le langage est l'un des exemples les plusévidents ; notre conscience elle aussi est d'origine sociale.

En effet, elle n'est pas innée.

Dans Phénoménologie del'esprit, Hegel essaye de retracer l'histoire de la conscience qui pour lui ne peut se poser qu'en s'opposant c'est àdire que pour que la conscience s'affirme, nous avons besoin de la présence de l'autre.

C'est Autrui qui nous permetl'essentiel de la constitution même de la conscience de soi.

Ainsi, je n'existe que parce que Autrui a reconnu monexistence.

Cette reconnaissance passera par le conflit.

Chacun tentera de se faire connaître.

L'un sera le maître,l'autre l'esclave.

Le maître parce qu'il préférera plutôt mourir que de ne pas être reconnu.

Le dernier sera l'esclavecar il aura pris peur et préfère garder sa vie sauve.

C'est ainsi que l'on obtient l'exemple du rapport du maître et del'esclave : chacun aura pris par l'autre conscience de soi, l'esclave prend conscience de sa mortalité tandis que lemaître prend conscience de soi par la reconnaissance de l'esclave.

Cependant au bout d'un moment, il peut y avoirune autre forme de rapport conflictuel entre l'un et l'autre.

Le maître a besoin de son esclave pour contenter sespropres désirs, à un moment il ne peut plus exister sans son esclave donc il y a une forme de dépendance, il devientl'esclave de l'esclave.

L'esclave de par son travail a pris conscience de lui et de l'attitude de son maître, il va alorsessayer de se libérer de son maître.

Ceci se voit dans l'histoire à travers la libération des esclaves.

Ainsi, au bout dece rapport, il y a une liberté qui s'affirme. Cependant, la personne qui s'exclut de la société, comme le solitaire ou encore l'ermite, tente de profiter plussereinement de la nature afin de réfléchir, de méditer sur le monde.

Pourtant, la satisfaction qu'il tire de cettenature requière l'efficacité de sa conscience ce qui renvoie donc à la présence d'Autrui ou de ce qu'Autrui nous ainstauré.

Ceci montre bien que nos compétences intellectuelles ne se développent qu'à travers un cadre de société,qui nous inculque nos premiers objets mentaux comme les mots et qui nous permet de déterminer nos réactionsémotives, affectives.

Ainsi la société nous donne des modèles à partir duquel notre comportement se détermine.Que nous les acceptions ou que nous nous en éloignions, ces modèles sont considérés comme le fondement denotre manière d'être.

L'homme est le seul animal qui a une conscience et qui peut exprimer ses pensées, il peut doncse penser lui-même. L'homme qui vit dans une société, vit dans une société qui lui dicte les normes auxquelles il doit s'y conformer.Ainsi, la société le contraint comme pour les autres hommes à avoir une personnalité propre, à être semblable, cequi est à l'encontre de sa nature qui fait qu'il est capable de se penser lui-même et de vivre dans la singularité.

Deplus, le rapport avec Autrui fait qu'il nous juge.

Et par ce jugement, l'homme tente de paraître, il joue alors un rôlequi n'est pas le sien.

Sartre le prouve dans L'être et le néant, le garçon de café joue à être garçon de café ainsiAutrui l'empêche d'être lui-même.

La solitude semble être alors le seul recours à cette libération, à être lui-même.Pourtant, malgré ces contraintes et cette présence d'Autrui, nous ne sommes pas semblables, chacun a des goûtsqui lui sont propres.

Comment serait donc alors celui qui a vécu toute sa vie en dehors de la société et du rapportavec Autrui ? Un homme, qui a vécu toute sa vie en dehors de la société, est considéré comme quelqu'un qui depuis la naissancea vécu dans la solitude.

Le portrait de cet homme montrerait qu'il ignore le lien social qu'il a eu c'est à dire qu'il neconnaît pas ses parents.

De plus, il ne posséderait aucune caractéristique propre à l'humanité : il n'a pas delangage, pas de réelle pensée.

Il est incapable d'inventer quoi que ce soit, puisque toute découverte resteimpossible à transmettre.

Il mène peut être une vie en corrélat avec la nature qui lui apporte de la nourriture.

Cettesolitude totale signifie une absence d'apport culturel, c'est un être humain qui devient privé de « nature », il n'estpas déterminé à tel ou tel type de comportement. L'absence de nature initiale a pour conséquence que l'homme, comme individu biologique, doit recevoir de sonentourage des modèles : il doit alors tout apprendre du point de vue intellectuel mais aussi physique (ce qui sous-entend la démarche, les attitudes…).

L'exemple de « l'enfant sauvage » montre les conséquences de cetisolement total.

Ce qui le caractérise c'est qu'il n'a pas pu développer sa personnalité.

Ila été pris en charge très tôtpar les animaux, il copie l'attitude des animaux qui la recueillis, il ne parle pas.

Ils n'a ni langage, ni pensée, niaffectivité.

Son quotient intellectuel est très sous développés, il n'atteint pas celui d'un enfant de bas âge.

Il n'apas acquit en eux un développement d'humanité.

Sans Autrui, il n'est pas donc nous ne sommes pas.

Un homme seulne se fait pas lui-même car la personnalité ne se constitue pas, ce n'est que grâce à Autrui que l'on se définit.

Lesautres formes de solitude ferait-elle des hommes différents de celui ci ? Il reste deux autre cas de solitude.

Tout d'abord, il y a le cas très particulier de l'autisme.

Cette maladie apparaîtdès les premières années de la vie.

L'autiste est quelqu'un qui se trouve isolé des autres à cause de sa maladiementale.

Il préfère se replier sur lui-même car il a le sentiment que les gens qui l'entoure l'agressent.

Etant donné. »

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