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Qu'est-ce qu'une démarche scientifique ?

Publié le 13/09/2018

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scientifique

■ Analyse du sujet

 

. — La question est précise : il s’agit moins d’analyser la démarche

 

scientifique en elle-même que d’en repérer les conditions de possibilité.

 

— On peut adopter, au moins partiellement, un point de vue historique, pour repérer comment s’affirme la scientificité : penser notamment au schéma fourni par Auguste Comte.

 

— Il faudra des exemples : comme toujours, préparez-les soigneusement au brouillon. Quelques exemples clairement développés valent mieux qu’une multitude d’allusions rapides.

 

■ Piéges à éviter

 

— Ne pas confondre « démarche scientifique » et résultats ou conquêtes de la science.

 

— Ne pas passer en revue les méthodes des différentes sciences : ce serait forcément incomplet, et cela ne répondrait pas à la question des conditions de la « démarche » qui, si elle existe, doit être constante dans toutes les disciplines.

 

— Ne pas verser dans le scientisme ; en particulier : ne pas fétichiser la notion de « vérité scientifique » (on peut au contraire montrer qu’elle est par définition changeante).

■ Plan

 

Introduction

 

I. Abandon des causes premières et finales

 

II. Défiance à 1 ’égard de la perception

 

III. Activité de l’esprit

 

IV. Rapport mouvant à la vérité Conclusion

scientifique

« CORRIGÉ [I ntroduction] La référence à > est devenue, pour la société moderne, si fréquente qu'elle peut générer un nouvel argument d'autorité : dans un débat, prétendre que l'on s'appuie sur des données peut suffire pour que l'adversaire se tienne coi, sans chercher à en savoir davantage.

Or la démarche scientifique suppose un certain nombre de règles, et il est fréquent que l'on attribue à des discours peu scrupuleux une scientif icité dont ils sont en fait dépourvus.

C'est pourquoi il importe � intellectuellement et même déontologiquement, de préciser à quelles conditions une démarche est en effet scientif ique.

[1.

Abandon des causes premièr es et fina les] En exposant sa loi des qui l'évolution de l' esprit humain dans ses tenta tives pour élaborer sa connaissance, Auguste Comte souligne que, durant les deux premiers (état théologique et état métaphysique), l'esprit humain cherche à résoudre des questions en > et , c'est-à-dire relatives aux causes pre­ mières et finales.

En s'interrogeant ainsi sur l'origine première ou le but ultime des choses et du monde, l'esprit ne peut que formuler des hypo­ thèses de type métaphysique qui correspondent sans doute à son inquié­ tude face à la nature et à son désir de l'expliquer intégralement, mais qui doivent être clairement distinguées des questions qu'il qualif ie de > ou .

Celles-ci ne s'intéressent qu'aux causes les plus proches des phénomènes ; elles cherchent un fonctionnement, et non plus une origine ou un but.

À ces questions en , l'esprit pourra apporter des réponses soulignant l'existence de relations entre les phénomènes, qui prendront la forme de lois.

La loi scienti fique énonce, par définition, la permanence et l'uni versalité d'une relation ; elle propose donc une explication valable pour tous les phénomènes ou situations com­ parables à ceux qui auront permis de la découvrir .

Cette démarche positive de l'esprit, qui n'est donc pas spontanée, a pour condition une séparation radicale entre un univers objectif (ou objec­ tivable) et l'univers de la subjectivité.

Les deux premiers états ne peuvent encore accomplir cette distinction : dans leur mode d'interprétation, les phénomènes renvoient à des projets, des intentions, des volontés (qu'il s' agisse de ceux des divinités ou de ceux de la nature).

L'attitude scienti­ fi que ne peut donc apparaître que lorsque la nature est conçue comme pri­ vée de dimension spirituelle ; elle n'est constituée que de faits bruts ou de choses, en-deçà desquels il n'y a plus à supposer la présence d'un esprit,. »

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