Devoir de Philosophie

Qu'est-ce qu'une théorie scientifique ? Sa valeur et son rôle dans la science, montrés sur un exemple.

Publié le 15/09/2014

Extrait du document

scientifique

Dans l'histoire des sciences, les théories furent longtemps considérées comme ayant pour but de chercher l'explication dernière des phénomè­nes dans la nature intime et cachée de la matière et de l'univers. Mais cette nature de la matière, on la demandait moins aux leçons directes de l'expé­rience scientifique qu'à des conceptions philosophiques à priori sur le monde : théories physiques et cosmologie métaphysique étaient indiscer-nablement unies. Ainsi en était-il au xvne siècle clans les controverses entre cartésiens et atomistes.

Puis, avec le dé\ eloppemen t des méthodes expérimentales, Lindépen-dance des théories scientifiques par rapport à la philosophie s'accentua, surtout à la fin du siècle dernier, et ce fut le mérite de DUHEM de nous faire prendre clairement conscience de cette évolution dont son ouvrage marque l'aboutissement. D CHEM affirme qu'une théorie scientifique n'est pas une explication des phénomènes prétendant définir la nature intime de la matière, mais une simple représentation cohérente et synthétique d'un ensemble de lois, à laquelle peut succéder un jour une autre repré­sentation plus complète englobant la première. Selon lui, tout ce qui prétendrait, au-delà de la représentation, chercher la structure cachée de la matière sous les 

scientifique

« LOGIQCE hypothèse, et i1 partir desquelles elle développe toute une représentation ,3ohérente d 'nn eiisemble de faits.

Dans !es sciences physiques, une hypo­ thèse s "exprime généralement en une relation mathématique simple entre plusieurs grandeurs physiques, et une théorie prend la forme d'une théo­ rie mathématique se développant it partir de L ·expression algéhritrue des hypothèses combinées entre elles suivant le.5 lois de 1 ·analyse mathé­ matique.

Ainsi, en physique, la théorie ondulatoire de la Iumil·re que nous prendrons pour exemple est fondée sur l'hypothèse rnivante : la lumière est constituée par la prorogation de mouvements vibratoires périodiques continus.

Partant alors de l'expression mathématique bien connue des useillations sinusoïdales, elle développe une représentation des di\·er~ ph1 omènes optiques comme interférences.

diffraction.

polarirntion, réflexion et réfraction de la lumière.

Chemin faisant, elle pr(·cise au be~ui11 son hypothèse fondamentale par d ·autres hypothi•sc:;, comme celle par exemple qui suppose que les vibrntions lumineuses sont transversales, c'est-à-dire pcrpendil'ulaires it la direction du rayon lumineux.

Ceci per­ met de rendre compte de façon satisfai:0ai1te de no111·e-111x groupes de phénomènes.

II.

- ELABORATIOX D "u:-rn THÉORIE.

On voit donc que, idéalement, une théorie se constitue s11irnnt quatre étapes : A.

Le choix et la définition de certaines grandeurs mesurables : dans le cas de 1 ·optiq11e ondulatoire, ce sera par exemple le~ coordonnées cl 'es­ pace et de temps, la longueur d'onde et l'intensité lumineuse, etc ...

B.

Le choix des hypothèses fondamentales qui relient ces grandeurs.

Le choix de ces hnJOthèses et leur nombre sont commandés par le but de la théorie qui est de tendre à exprimer et à représenter de façon simple, exacte et s~·nthairp1e tous les phénom1"nes et toutes les lois d'une branche de la science.

C.

Le développement rationnel de la théorie : déductions mathématique" •.'Il science:' pli siq11e,:.

l"aisonnPrnenls et rapprochements théoriques en. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles