Devoir de Philosophie

Question : POURQUOI L’HOMME SE TROMPE-T-IL ?

Publié le 10/07/2016

Extrait du document

question

Les tentatives du sophiste : Comment affirmer la réalité du jugement faux sans se contredire dans cette affirmation même ?

 

Car l’affirmation de la réalité de l’erreur est affirmation de la réalité du non-être. Il n’y a pas Pseudos (erreur ou mensonge en grec) s’il n’y a pas non-être (237 a-Sophiste).

 

Or la réalité du non-être est niée par le “Père Parménide” et démontrée impossible d’un point de vue logique.

 

Le non-être est inexprimable, piège pour le langage et inconcevable, rebelle au concept.

 

On ne peut ni li nier, ni l’affirmer. On ne peut rien en dire (239 c).

 

Pour résoudre cette difficulté, et au risque de passer pour “parricide” Platon va nier la thèse de Parménide et affirmer courageusement : que le non-être existe mais d’une certaine manière, ou que l’être d’une certaine manière n’existe pas (241 d).

 

L’existence du non-être s’établit par la réduction de l’idée du non-être à l’idée de l’autre (257 b).

 

Le non-être n’est pas le contraire de l’être, mais seulement autre chose. La négation n’est pas forcément opposition des contraires.

 

Au beau, par exemple, s’oppose l’autre : le non-beau ou un être autre que le beau. Il y a une différence. Le non-être ne signifie point le contraire de l’être mais une chose différente de l’être. Ainsi le non-être existe, selon sa propre nature ; c’est une idée qui compte parmi la multitude des idées. Car les idées sont multiples. On peut heureusement les distinguer. Mais on peut malheureusement aussi les confondre. Elles ne se réduisent pas à l’être et au non-être.

 

Il faut désormais, déduit le sophiste, en distinguer d’autres. Notamment, l’idée du même et de l’autre : l’altérité : différence et identité entre le mouvement et le repos, etc. L’erreur n’est pas d’ignorer une idée mais de la confondre avec une autre : mettre ainsi les choses sens dessus dessous.

question

« doit.

Manquement à une règle.

Synonymes suggérés : inconduite, infraction, méfait, crime.

-Se tromper (erreur) : c'est prendre, à son insu, le faux pour le vrai et inverse­ ment.

Synonymes suggérés : illusion, errement, confusion, malentendu, aberra­ tion, aveuglement, inadvertance, dérèglement, écart, égarement, extravagance.

Sens manifeste de l'énoncé : L'homme se trompe.

Il manque à son esprit.

il est sujet à l'erreur.

On nous demande la raison d'être de ce manque ou de ce défaut.

DEUXIEME MOMENT : CONTENU IMPLICITE DE L'ENONCE Présupposé de la doxa: l'homme se trompe en fait : réalité de l'erreur.

Présupposé paradoxal: l'homme se trompe en droit : légitimité de l'erreur.

TROISIEME MOMENT : CONTENU ELUDE DE L'ENONCE En recherchant les causes de l'erreur, on élude pour ainsi dire l'essentiel ou l'essence de l'erreur.

Or l'essence de l'erreur est insaisissable.

Enigme de part en part.

Mystère ou scan­ dale.

Le mystère n'est pas dans le fait de se tromper.

Le scandale n'est pas dans le fait d'errer.

Mais dans ce qui fait que l'on se trompe.

Dans le fait que l'on erre.

QUATRIEME MOMENT: CONTENU FONDAMENTAL DE L'ENONCE A.

On fonde en raison : Le fait que l'homme puisse se tromper : possibilité de l'erreur Se tromper consiste à opérer l'impensable, la contradictoire liaison de l'être et du non-être.

- Le vieux Parménide affirme : "l'être est, le non-être n'est pas" Se tromper, c'est en effet penser ou dire ce qui n'est pas, c'est-à-dire ne rien pen­ ser, ne rien dire.

L'erreur n'est pas seulement logiquement impossible, mais aussi ontologiquement ruineuse.

Elle "justifie" l'existence du non-être et plaide en faveur de la pure négativité de l'ignorance.

-Le sophiste de Platon a pour but avoué de résoudre le problème de l'erreur, soulevé dans le "Théétète" et jamais résolu.

Les apories du Théétète : a- Errer n'est pas penser ce qui n'existe pas; car on ne peut penser le non-être ni relativement, ni absolument (Le Théétète 189 b).

b- Errer n'est pas penser "autre chose" car ni celui qui conçoit l'un et l'autre, ni celui qui ne conçoit que l'autre, ne peuvent prendre l'un pour l'autre (Le Théé­ tète 190 d/e).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles