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Réfléchir et connaitre la vérité peut-il nous rendre heureux ?

Publié le 27/02/2008

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Elle nous aide à mettre au service du bonheur les puissances du sentiment et de la passion. Par ailleurs, la moralité qui résulte de l'extension du savoir n'est point une servitude. Enfin, les qualités intellectuelles qu'exige l'acquisition du savoir deviennent des vertus morales quand elles s'appli­quent à l'action. D'elles dérivent la maîtrise de soi, une conduite cohérente, la sérénité de la conscience que confère le sentiment du devoir accompli. Le bonheur s'acquiert ou se conquiert. Il est oeuvre per­sonnelle, en ce sens qu'il résulte d'un exercice équilibré d'énergies qui sont parfois loin d'être convergentes. Souvent, ces énergies entrent en conflit, et, de ces conflits, naissent les inquiétudes, les erreurs, les tourments qui composent le côté tumultueux et tragique de l'existence humaine. Force nous est d'opter entre les forces rivales qui nous sollicitent. C'est justement le savoir qui nous aide à dresser une échelle de valeurs apte à justifier le choix nécessaire, de manière à restaurer ou à sauvegarder notre paix intérieure et notre bonheur. V.

« Le savoir reste la condition essentielle de cette conduite.

Les forces obscures de l'inconscient nous poussent hors du droit chemin et le malheur naît de nos égarements.

Seule, la culture intellectuelle permet de réprimer cesforces.

Elle nous aide à mettre au service du bonheur les puissances du sentiment et de la passion. Par ailleurs, la moralité qui résulte de l'extension du savoir n'est point une servitude.Enfin, les qualités intellectuelles qu'exige l'acquisition du savoir deviennent des vertus morales quand elles s'appliquent à l'action.

D'elles dérivent la maîtrise de soi, une conduite cohérente, la sérénité de la conscienceque confère le sentiment du devoir accompli. Le bonheur s'acquiert ou se conquiert.

Il est oeuvre personnelle, en ce sens qu'il résulte d'un exercice équilibré d'énergies qui sont parfois loin d'être convergentes.

Souvent, ces énergies entrent en conflit, et, deces conflits, naissent les inquiétudes, les erreurs, les tourments qui composent le côté tumultueux et tragiquede l'existence humaine. Force nous est d'opter entre les forces rivales qui nous sollicitent.

C'est justement le savoir qui nous aide à dresser une échelle de valeurs apte à justifier le choix nécessaire, de manière à restaurer ou à sauvegardernotre paix intérieure et notre bonheur. V.

— LE BONHEUR CONÇU PAR ROUSSEAU. Un esprit averti comme Rousseau sait tout cela.

Mais il a déjà atteint un âge avancé.

De plus, il est fatigué de son existence aventureuse et des luttes de la vie. Du point de vue littéraire, il a produit intensément et pourtant, à la soixantaine, il vit de très petites rentes et de son travail de copiste de musique.

C'est pourquoi il désire se construire un bonheur s'harmonisantavec ses goûts, ses aspirations du moment. Il aime la solitude et la nature.

Il écrit : « Je suis né avec un amour naturel pour la solitude qui n'a fait qu'augmenter à mesure que j'ai mieux connu les hommes.

» Dans cette solitude Rousseau trouve d'abord la nature qui l'accueille, ne le déçoit jamais et lui donne cette ivresse du bonheur qui n'a presque point de termes pour l'exprimer.

Durant son séjour aux Charmettes, ilcrie avec force son bonheur.

« Je me levais avec le soleil et j'étais heureux; je me promenais et j'étaisheureux; je voyais maman et j'étais heureux; je la quittais et j'étais heureux...

»Dans la solitude, Rousseau s'élève jusqu'à une sorte d'extase mystique dont il n'y a aucun exemple avant lui dans la littérature française.

Qui ne connaît sa page du soir qui descend sur l'Ile Saint-Pierre ! En face des paysages solitaires qu'il recherche par-dessus tout, Rousseau éprouve une jouissance d'artiste.

Il ne fait pas des études de la nature.

Il peint des tableaux où il observe les lois de l'harmonie et de l'équilibre.

C'estbien un plaisir d'artiste... Ensuite, Rousseau éprouve une joie véritable de tous les sens.

Il a la passion de la nature.

Il parle des délices qu'il éprouve, des « frissons » qui le secouent.

Il en est comme ivre sensuellement. Et le plus souvent, la pensée s'anéantit.

Il a analysé ce bonheur de l'être qui se fond tout entier dans la nature qui l'environne. D'autres fois, la rêverie a quelque chose de volontaire.

Par un effort de son imagination, Rousseau peuple son paysage; ou bien il y fait intervenir des hommes dignes de le goûter, des coeurs simples et bons. En jouissant de ces tableaux naturels, des sentiments plus élevés naissent dans l'âme de Rousseau.La nature lui semble une mère bienfaisante qui aime ses enfants et leur donne de sages leçons : simplicité, sobriété, ordre, amour du travail.

Elle apaise l'âme qui souffre et développe l'intelligence. Elle nous enseigne la fraternité et l'humilité.

Ceux qui travaillent la terre ensemble se sentent solidaires de l'humanité, dans le passé, dans le présent, dans l'avenir.

La nature est si antique et si puissante qu'elle nous faitsentir notre petitesse et notre reconnaissance envers elle croît d'autant plus que la nature nous dépasse infiniment. Enfin, elle nous élève jusqu'au créateur de l'univers.

La prière n'est pas une demande que l'on fait dans une chambre étroite ! Elle est plutôt un hymne d'admiration chanté en face de la grande nature.

Selon Rousseau, c'estlà seulement que l'homme peut avoir quelque idée de la toute puissance de Dieu.

Que manque-t-il à un tel bonheurpour être complet ? VI.

— CONCLUSION. Le bonheur de la vie dépend des possibilités de chacun et exige un effort personnel.Il réclame la paix de la conscience.

Nous ne saurions concevoir ni goûter un bonheur fondé sur une condition immorale.

La moralité demeure un élément essentiel du bonheur. Pour être complet et durable, le bonheur doit couronner l'édification d'une existence harmonieuse, servie par une intelligence avide de se cultiver autant qu'elle le peut. Rousseau savait qu'il ne trouverait point au milieu des hommes « une situation qui pût contenter son coeur ».

C'est pourquoi, il s'est peu à peu détaché de la société des hommes et a trouvé son bonheur dans la nature.C'est son érudition qui lui a permis de la peindre de façon si originale, de la comprendre et d'en tirer dessentiments si élevés.. »

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