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Réflexion sur la révolution arabe

Publié le 17/05/2015

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Réflexion sur la révolution arabe : Quelques pistes. La révolution actuelle arabe, s'inspirait- elle de celle que l'Afrique a connue il y a vingt ans ? Vingt ans après « les soulèvements populaires » que l'Afrique subsaharienne a connus en faveur des mouvements, et des changements démocratiques, les pays arabes entrent en scène (du moins les forces progressistes) répétant presque le même scenario pour renverser les régimes «autocrates, totalitaires, militaires, et les partis uniques constitutionnels ». Les soulèvements populaires des années 90 en Afrique ont permis cas même l'ouverture du jeu politique, l'instauration d'une forme de démocratie, même si aujourd'hui la « démocratie que nous cherchons au sens propre du terme » est loin d'être acquise. Bien que nous soyons loin des scènes des événements actuels de la « révolution arabe », et ne les vivons pas directement, nous osons estimer que les pays arabes traversent « l'expérience des pays africains » il y a vingt ans plutôt. En effet, « les mouvements démocratiques des années 90 en Afrique » ont bénéficié du changement profond (en faveur du capitalisme bien sûr) que le monde a connu : la fin de l'URSS, la chute du mur de Berlin, la dislocation du bloc de l'est..., tant de facteurs, et de bouleversements de l'histoire que les pionnier(e)s de la lutte pour la démocratie, et les militant(e)s des droits de l'Homme en Afrique ont bénéficié. Nous n'entrons pas dans l'analyse des détails de ces événements (la fin de l'URSS, la chute du mur de Berlin, la dislocation du bloc de l'est) pour ne pas nous perdre dans la généralité, ni encore moins, situer, ou justifier les responsabilités politiques qui ont marqué « ce vent de changement ». Nous allons nous contenir dans le cadre simple de cette réflexion sur les événements qui bouleversent actuellement les pays arabes qui « à notre sens » auront de répercussions sur la marche du monde en général, et sur l'Afrique subsaharienne en particulier, car rien ne pourrait plus être comme avant. Nous estimons également que « la révolution arabe » peut servir d'exemple, et susciter à nouveau de l'espoir pour la jeunesse africaine en manque de repère, laissée pour compte, et qui se cherche. La chute « de régimes dictatoriaux » au début des années 90 en Afrique subsaharienne n'ont pas produit l'effet escompté, car ceux- ci ont été remplacé par des « pseudos- régimes démocratiques » qui s'accrochent au pouvoir modifiant (cas du Cameroun, du Burkina peut être), tripatouillant (cas du Niger, et peut être du Mali), et truquant (cas de la Côte d'Ivoire, du Togo) constitutions, et élections. Si les régimes dictatoriaux en Irak, en Egypte, en Tunisie, en Lybie, et les monarchies obscures du golf- arabique ont su gérer sans grande difficulté leur passage à « la pensée unique du capitalisme », et se maintenir au pouvoir après la chute du mur de Berlin, la fin de l'URSS..., ils n'ont jamais su évoluer avec « la jeunesse, et la rue arabe » qui leur tiennent tête, et qui est entrain de les déboulonner les uns après les autres avec une volonté de fer. Ces régimes autoritaires n'ont pas compris que « cette jeunesse » laissée pour compte, mais bien éduquée, n'a jamais accepté comme état de fait « les caricatures, et les clichés » du monde arabe (faut- il souligner que la société arabe est patriarcale, gérontocrate, tribale, népotiste...) qui considère ces dictateurs, et leurs familles comme « des dirigeants investis d'une mission divine », et dont l'autorité (morale, et politique) ne doit jamais être contestée. Cette « jeunesse » cultivée, moderne, intellectuelle, progressiste, et ouverte au monde que Kadhafi (qui vit avec surprise, et amertume les dernières heures de son régime autocrate, policier, et népotiste) qualifie sans état dame de « droguée » est loin d'être droguée au sens propre du terme (hallucination, rêves dans le vide, tant d'effet que la drogue produit sur son consommateur). Cependant, la jeunesse arabe révoltée d'un point de vue sociale, politique, et même historique est en effet droguée, et assoiffée. 1/6 Oui, elle est droguée, et assoiffée de « liberté, de justice, de démocratie !». Pour toutes ces raisons également, elle vient de découvrir sa mission historique comme Franz Fanon l'a un jour souligné : « chaque génération doit découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ». La mission historique de cette jeunesse sera sans doute « la révolution politique, économique, sociale, et culturelle» afin de renverser la tyrannie, et l'obscurantisme des régimes dictatoriaux des pays arabes. C'est pourquoi, à la ...

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