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Remarques et réflexions sur l'Histoire

Publié le 20/10/2011

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histoire

Le terme d' « histoire :. est un terme ambigu qui désigne à la fois le passé en tant que ce passé est passé, et le récit que l'homme en fait aux autres hommes d'après les traces et les vestiges que ce passé a laissés.

Le mot d'histoire a même un troisième sens, lorsqu'il désigne l'homme de l'avenir considéré comme juge des temps : c'est dans ce sens que l'on fait parfois appel au « jugement de l'histoire «. Les temps sont accomplis; les actes ont produit leur postérité : il est dès lors possible de voir qui a eu raison.

histoire

« sur ce point être trop sévère.

Chercher la loi de l'histoire est sans doute une entre­ prise condamnée; peut-être fait-elle partie néanmoins de ces chimères qui permettent à ceux qui les poursuivent de découvrir au passage des vérités partielles : les Conquis­ tadors n'abordèrent pas aux vraies Indes d'îles et de pays; mais ils ont enrichi la mappemonde de vraies iles, visitées au hasard de leurs escales.

De la signification du terme Histoire.

Le terme d' « histoire :.

est un terme ambigu qui désigne à la fois le passé en tant que ce passé est passé, et le récit que l'homme en fait aux autres hommes d'après les traces et les vestiges que ce passé a laissés.

Le mot d'histoire a même un troisième sens, lorsqu'il désigne l'homme de l'avenir considéré comme juge des temps : c'est dans ce sens que l'on fait parfois appel au « jugement de l'histoire ».

Les temps sont accomplis; les actes ont produit leur pos­ térité : il est dès lors possible de voir qui a eu raison.

L'histoire a plus de modestie encore que la mémoire.

Déjà limitée dans les éléments dont elle se sert, elle reçoit une autre ser­ vitude par les divisions qu'elle s'impose.

On ne pourra jamais faire l'histoire du Tout, et il faut désarticuler pour exprimer.

A côté de l'histoire politique il conviendra de placer l'histoire militaire, l'histoire éco­ nomique, l'histoire des techniques, l'histoire des idées morales et religieuses .

Et, pareil­ lement, il est bien difficile de faire une histoire synchrone.

A côté de l'histoire de France, il y a l'histoire des autres pays ...

on observera des partages classiques : Anti­ quité, Moyen Age, Temps modernes, etc .

Des ères permettront de compter le temps.

Que l'on songe un instant à ·ce système des ères, et par exemple à l'ère chrétienne.

Les contemporains de Jésus ne savaient pas qu'ils étaient entrés dans une autre sphère temporelle et qu'ils inauguraient un nou­ veau « comput ».

A quoi correspondent les siècles ? Existeraient-ils dans un autre sys­ tème que le décimal ? Nos divisions accou­ tumées sont-elles fondées sur une nature des choses ? Considérons les deux premiers sens donnés au terme d'histoire et voyons les différences.

Au premier sens, le mot désigne, disons-nous, tout ce qui a été avant nous : c'est cet infini antécédent dont le présent est la tête.

Au second sens, l'histoire est la représentation symbolique de certai­ nes parties de ce passé, sur lesquelles nous possédons des documents assez complets pour nous permettre d'en combler les lacu­ nes par une imagination intelligente.

Lors­ que ces vestiges se font plus rares, lorsqu'ils ne consistent plus en des textes, mais seu­ lement en des outils grossiers, ou même en des pièces du squelette conservées par le hasard, lorsque la chronologie est impos­ sible et qu'on ne peut connaître l'homme que par son gîte, ses sites ou ses os, alors nous nommons ces temps « préhistoriques :., non pas qu'ils soient antérieurs à l'histoire, mais parce que nous n'avons pas de quoi les connaitre.

Souvenons-nous du reste, que même dans l'époque historique, les signes ne sont que des résidus infimes, si on les compare à tout ce qui fut.

Il en va de même pour nos souvenirs, menues poussières de nos pensées : et toutefois la mémoire s'en contente.

Du caractère artificiel des divisions introduites dans l'Histoire.

La mode, l'esprit, l'amour de douter ont conduit certaines intelligences à mettre en relief les lacunes et surtout les incertitudes de l'histoire, à étaler la part de la conjec­ ture, l'ambiguïté des faits, la nécessité de colorer le passé avec la vie de nos passions sous peine de réduire l'histoire à un nécro­ loge.

Mais l'assurance des gros faits qui se sont passés devant tous est plus racinée que les certitudes des sciences.

On a pu concevoir des géométries non euclidiennes qui se sont .

montrées fécondes par leurs conséquences; on ne pourra imposer un seul instant aux esprits un x1x• siècle où l'exis­ tence de Napoléon et des Napoléonides serait traitée de mythe.

Et s'il fallait se faire trancher la gorge, on aimerait mieux l'ex­ poser pour soutenir l'existence de Napoléon que le postulatum d'Euclide, lequel relève, après tout, de notre façon de concevoir l'espace et non pas des choses mêmes : il y a des certitudes plus contraignantes que les géométriques, et ce sont les historiques.

L'histoire est la mémoire de l'homme social; elle tend à étreindre une partie tou.

jours plus étendue du temps.

Mais le temps actuel est tout à fait inexplicable sans le passé; il faut pour le comprendre un haut degré de culture, une saturation de l'âme. »

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