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Rire, est-ce un bon moyen de changer le monde ?

Publié le 30/06/2012

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Le rire est bien connu comme étant diabolique, satanique, il fait souvent peur. Mais, dans cette même logique, n'est-il pas possible de voir dans le rire une fausse arme contre le monde des méchants ? Effectivement, c'est une idée reçue aujourd’hui que ce sont les humoristes qui conduisent les plus explicites contestations des pouvoirs liberticides. Le rire dénonce et donc il fait avancer la politique dans le sens de la lumière. Il met au jour. Certains ont construit une carrière dans ce rôle, comme Guy Bedos, ou Coluche.  Mais que se passe-t-il après avoir ri ? Agissons-nous ? Car de rire n'a jamais fait changer les choses comme par enchantement. Il faut rire pour prendre conscience, mais après il faut engager une action qui, elle, n'est jamais rigolote, car elle est faite de combats, d'âpreté, de souffrances et de sacrifices. Rien de bien risible !

« Rire, est-ce un bon moyen pour changer le monde ?Cette question nous provoque, qui oserait la contester ? Qui refuserait, à moins d'être un vrai méchant ou un mélancolique un peu pervers, de voir dans le rire unobjectif commun aux hommes de bonne volonté ? En ces temps où la violence est présente, régler les problèmes par le rire semble aller de soi.

Il y a bien entendu, unfond d'utopie ou de naïveté mais ce sont souvent les projets les plus fous qui ont conduit les hommes vers le progrès.Quel est alors le rôle du rire dans les progrès de l'humanité ?Rire, est-ce une action, réellement ? Regardons ce rôle du rire dans le progrès de l'humanité.Il est bon de rire, il est fraternel de rire et la haine s'évanouit, la violence se dissout face au rire.

Dans toute dispute, au moment où un faux pas, un lapsus, un motcocasse surgit, immédiatement, la tension se dégonfle, le conflit se décharge de sa pression et souvent le rire se communique et rassemble ceux qui se déchiraient.

Il ya une vertu de dédramatisation dans le rire qui est importante, et de ce fait, s'il fallait changer le monde dans le sens d'une plus grande fraternité entre les hommes, ilserait un acteur capital de la réussite du projet.

En effet, l'idée de changer le monde repose sur un humanisme pacifique, et le rire reflète la joie, synonyme de bien-être, de satisfaction.

Il n'y a qu'un pas du rire au bonheur, il en est le signe, même si ce n'est que momentané.

Le rire pourrait devenir une arme de détente massive carle rire rapproche, cela nous rappelle l'annonce que fait Rabelais « aux lecteurs » : « Ce livre ne contient ni mal ni corruption…sauf en matière de rire.

» Le rire peutdonc être l'instrument privilégié pour rendre notre monde plus humain, plus honnête et bienveillant.

Henri Salvador le chantait si bien : « Faut rigoler, faut rigoler,avant que le ciel nous tombe sur la tête ! »Mais le rire peut changer aussi le monde intérieur.

Ma vision des choses peut se modifier si on sait rire de l'adversité, ce qui signifie qu'on ne se laisse pas envahir parelle, ni submerger par les contrariétés.

Le rire est intelligence, il est preuve de notre capacité à mettre à distance ce qui nous agresse.

Figaro le dit bien dans LeBarbier de Séville : « Je m'empresse de rire de peur d'en pleurer .

» Il remet les choses à leur place et permet de relativiser.

Savoir rire de soi, également, est unevéritable morale pour nous changer intérieurement en abandonnant les orgueils de pacotille, en n'étant plus blessé par des susceptibilités absurdes qui nous rendentmalheureux.

D'ailleurs, le rire est en train d'envahir les nouvelles thérapies : on fait rire pour prévenir la maladie, on conseille de rire pour guérir plus vite : le filmDocteur Patch est une fabuleuse illustration de ce rire qui soigne.

Fleurissent les équipes paramédicales qui assistent les médecins en faisant les clowns (notammentauprès des enfants malades), les « écoles du rire », les yogas du rire…Cette mode, certainement excessive, répond bien à notre désir de changer le monde, àcommencer par le nôtre, celui de notre vie. Cependant, même si nous rions ensemble, n'est-ce pas toujours de quelque chose ou pire, de quelqu'un d'autre ? Ne faut-il pas au rire, même commun oucommunautaire, une cible, un objet ? Envisagé sous cet aspect, le rire pourrait même faire peur car il désigne toujours celui dont on rit.

N'est-il alors pasemblématique des reproches que nous faisons à ce monde que nous désirons changer ? N'est-ce pas par ce rire que nous excluons, que nous humilions ? Ce sontsouvent les disgrâces, les défauts, les handicaps chez l'autre qui nous font rire.

Une salle de classe nous rappelle Flaubert dans Madame Bovary où l'enfant est exclupar le groupe.

En ce sens, en riant, on ne change pas le monde, on le cultive dans ses pires aspects.

Est-ce un hasard si le diable est une entité rieuse ? Le rire est bienconnu comme étant diabolique, satanique, il fait souvent peur comme nous l'a montré le film Au nom de la Rose, d'après le livre de Umberto Eco.Mais, dans cette logique, n'est-il pas possible de voir dans le rire une fausse arme contre le monde des méchants ? Effectivement, c'est une idée reçue aujourd'hui quece sont les humoristes qui conduisent les plus explicites contestations des pouvoirs liberticides.

Le rire dénonce et donc, il fait avancer la politique dans le bon sens.Certains ont construit une carrière dans ce rôle comme Guy Bedos, Pierre Desproges ou Coluche.

D'autres ont suivi ce chemin comme Anne Roumanoff ou StephaneGuillon.

Mais que se passe-t-il après avoir ri ? Agissons-nous ? Car de rire n'a jamais fait changer les choses comme par enchantement.

Il faut rire pour prendreconscience mais ensuite, il faut engager une action qui elle est faite de combats, de souffrances et de sacrifices.Alors il serait possible de penser qu'il est bien pratique aux pouvoirs de toute sorte de nous voir rire car cela nous laisse croire que nous avons agi dans nos révoltesde salon.

Le rire pourrait être aussi une arme politique qui permettrait au monde, non pas d'être changé, mais de rester au contraire comme il est.

Les hommespolitiques ne se bousculent-ils pas pour avoir leur marionnette aux guignols de l'info ? C'est aussi ce qu'on pouvait lire dans une étude de Télérama où des historiensémettaient ce doute sur la source même du rire, souvent initié par le pouvoir lui-même. Peut-être alors faut-il penser à la manière du philosophe Spinoza et rechercher un « rire éthique » pour changer le monde, c'est-à-dire qui soit lui même porté par desvaleurs =================================================================================== Vous répondrez de façon argumentée à la question suivante en vous appuyant sur vos connaissances personnelles : « rire, est-ce un bon moyen pour changer le monde? ». Le rire fait partie de notre quotidien.

Au moins une fois par jour, nous rions, voyons ou entendons quelqu'un rire.

Cependant, rire est-il pour autant un bon moyenpour changer le monde ? Si dans un premier temps, nous avons envie de croire que la réponse est positive, il faut également considérer les limites du rire. Dans un premier temps, considérons l'hypothèse selon laquelle le rire est un bon moyen pour changer le monde.

Le rire a plusieurs fonctions très importantes.Tout d'abord, rire permet de renforcer la cohésion d'un groupe.

Cela détend physiquement et psychologiquement.

Selon Bergson, « le rire assouplit tout ce qui peutrester de raideur mécanique à la surface du corps social ».

Rire est naturel, permet aux individus de tisser des liens et d'être plus forts grâce au groupe.Ensuite, rire permet de ne pas désespérer et de ne pas prendre les aléas de la vie comme une fatalité.

En riant, nous dédramatisons les situations qui sont ou paraissentinextricables.

Par exemple, dans le film La vie est belle, Roberto Benigni nous fait beaucoup rire grâce à ses mimiques et aux jeux qu'il invente pour que son fils ne serende pas compte de l'horreur qu'ils sont en train de vivre : prisonniers dans un camp de concentration.Enfin, le rire est aussi un moyen de contestation, grâce auquel nous pouvons remettre en question un groupe social, une société entière, voire le monde.

Par exemple,l'humoriste Stéphane Guillon se moque sans cesse des hommes politiques afin de montrer leurs travers et l'incohérence de certains de leurs propos.Nous pouvons donc dire que le rire est un bon moyen pour faire bouger les choses dans certaines situations. Cependant, nous devons aussi prendre en compte les limites du rire.

Celui-ci ne suffit pas pour changer le monde.Tout d'abord, rire suppose des références communes.

« On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde » disait Pierre Desproges.

Une même blague peut ne pasfaire rire tout le monde.

Par exemple, les caricatures du prophète Mahomet publiées en 2005 dans un journal danois étaient un profond manque de respect aux yeuxdes pays musulmans.

Certains caricaturistes ont même été menacés de mort, ce qui est bien loin d'un monde sans violence.Ensuite, certains domaines ne tolèrent pas le rire.

Par exemple, les hommes politiques ne peuvent pas se permettre de rire et encore moins d'avoir des fou-rires : celapourrait les décrédibiliser dans la mesure où leur domaine est très sérieux et concerne un pays entier voire plusieurs lorsqu'il s'agit de politique internationale.Enfin, on peut aussi rire par simple méchanceté.

Par exemple, on peut s'attaquer à un handicap comme Patrick Timsit l'a fait dans son sketch sur les handicapés.

Celaa pour effet d'exclure un individu ou un groupe d'individus et nous fait nous sentir supérieur.Nous pouvons donc dire que le rire a ses limites, car tout ne fait pas rire tout le monde, la fonction occupée ne permet pas forcément de rire et le rire sert aussi àexclure. En conclusion, nous pouvons dire que le rire, dans une certaine mesure, peut changer le monde.

Il s'agit généralement de faits propres à chacun, c'est-à-dire dechangements qui n'atteignent qu'un individu et son entourage.

Ce jugement peut être nuancé par le fait que le rire a ses limites et ne changera jamais le monde du toutau tout.

Nous pouvons donc affirmer que le rire est un bon moyen pour un individu de faire évoluer son propre monde mais ne suffit pas pour changer la planèteentière.. »

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