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Rôle de la tradition dans la morale.

Publié le 15/06/2012

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morale

INTRODUCTION. - L'homme en resterait presque au niveau de l'animal

s'il devait tout apprendre par lui-même. S'il s'élève si haut au-dessus

des autres êtres, c'est qu'il est enseigné. La génération qui l'a précédé

lui transmet l'héritage de connaissances qu'elle a reçu elle-même des

générations passées, augmenté de ses propres acquisitions : le cultivateur

apprend de son père quelles sont les récoltes qui viennent bien dans

ses champs; ce sont les réflexions qu'il entend formuler autour de lui qui

fournissent à l'enfant ses premières idées sur les hommes et sur la vie,

les linéaments essentiels et souvent définitifs de sa philosophie ...

morale

« Sauf de bien rares exceptions, 1 'homme professe la morale qui a cours dans la société dont il fait partie.

Tout d'abord, le oode des devoirs particuliers n'est pas déterminé par un examen rationnel de ce qui convient ou de ce qui ne cçmvient pas, mais il est imposé par la société dans laquelle nous vivons.

Aussi ce code varie-t-il d'une société à 1 'autre ou dans la même· société quand on l'observe à des époques assez éloignées les unes des autres.

Ainsi, la morale antique admettait l'esclavage tandis que la morale moderne le réprouve.

Nos idées sur les droits du travailleur, sur les droits du chef de famille, sont bien différentes des idées de nos arrière-grands-parents.

Le principe fondamental de la morale lui-même, nous le recevons de notre milieu.

Ainsi, pour le moyen âge, foncièrement religieux, la loi essentielle était de faire la volonté de Dieu : l'enfant était, dès ses pre­ mières années, imbu de l'idée de la Souveraine puissance .du Créateur et faisait de tout devoir un devoir à l'égard de Dieu.

De nos jours, la morale est plus anthropocentrique, ct on dirait plutôt : le devoir essentiel est de remplir ses fins d'homme.

Mais, dans les 1leux cas, c'est le milieu qui nous inculque ces attitudes d'esprit : nous sommes conduits par la tra­ dition et non par un 'jugement per.;;•onnel.

Les sentiments moraux, eux aussi, nous sont inspirés par le milieu dans lequel nous vivons, et, suivant le milieu, nous éprouvons, devant les mêmes spectacles, des sentiments différents.

Si l'enfant est honteux ou fier de quelqu'une de ses actions, ce n'est que par une sorte de participation aux ,sentd>ment:s de honte ou de fierté que lui manifestent ceux qui l'entourent, ct en particulier sa mère.

Ses admirations ou ses mépris ne sont qu'un écho des réactions admirative~ ou méprisantes dont il est le témoin.

Ainsi, les sentiments moruuxeomme les idées morales se transmettent par tradition.

.

Enfin, il semble bien qu'il y a une délicatesse de conscience, une finesse du sens moral que l'individu ne saurait acquérir par lui-même.

Elles lui viennent de ses parents, des premiers enseignements reçus, de l 'atmo­ sphère dans laquelle il a vécu.

La noblesse morale, le sentiment de J'honneur, le culte du devoir, l'esprit religieux, le dévouftl!lent patriotique, sont des vertus héréditaires dans certaines familles; disons plutôt que ce sont des traditions de famille.

Le fait est indiscutable : la tradition joue un rôle essentiel dans la morale; enlevez de la morale ce qui est traditionnel, et il ne restérait presque plus rien.

Mais du fait pouv,on-s-nQus conclure au droit il De ce que la· tradition nous fournit notre morale s'ensuit-il que nous rlevon5 la suivre comme un guide sûr i' JI.

-CE ;>. »

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