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Rôle du plaisir et de la douleur

Publié le 12/05/2012

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1. Les états affectifs ramenés à des jugements. - Le point de vue intellectualiste a été présenté sous des formes ·assez diverses. Les STOICIENS voient dans le plaisir et la douleur de simples opinions, qui dépendent de nous, comm~ toutes les opinions. Le sage, s'il le veut, peut être heureux jusque dans le taureau de Phalaris. Pour DESCARTES, le plaisir et la douleur se ramènent à des jugements par lesquels l'âme apprécie son point de perfection ou d'imperfection. - SPINOZA et LEIBNIZ considèrent aussi les états affectifs comme traduisant dans la conscience l'accroissement ou la diminution de notre étre...

Le pessimisme. - Plusieurs philosophes ont voulu lier la douleur à l'activité comme telle. Agir serait souffrir et par suite la souffrance deviendrait la forme essentielle· de la Pie. Le plaisir dès lors, n'aurait qu'une réalité négative, consistant en l'absence de douleur. Telle est, avec des différences assez notables, la thèse d'ÉPICURE et de LucRÈCE, de KANT, et surtout de SCHOPENHAUER et de LÉOPARDI, qui insistent surtout sur le fait que la conscience implique un vouloir-vivre indéfini et jamais satisfait et par conséquent inquiétude et souffrance, car, dit ScHOPENHAUER, "la vie est une lutte pour l'existence, avec la certitude d'être vaincu"...

« 364 I.E PLAISIR ET LA DOULEUR § 1.

CAUSES DU PLAISIR ET DE LA DOULEUR.

Les théories que l'on rencontre sur ce point sont beaucoup plus métaphysiques et morales que psychologiques.

Nous devons cependant les exposer rapidement, en insistant parti­ culièrement sur la théorie aristotélicienne, A- Théories intellectualistes.

1.

Les états affectifs ramenés à des jugements.

-Le point de vue intellectualiste a été présenté sous des formes ·assez diverses.

Les STOICIENS voient dans le plaisir et la douleur de simples opinions, qui dépendent de nous, comm~ toutes les opi­ nions.

Le sage, s'il le veut, peut être heureux jusque dans le taureau de Phalaris.- Pour DESCARTES, le plaisir et la douleur se ramènent à des jugements par lesquels l'âme apprécie son point de perfection ou d'imperfection.

- SPINOZA et LEIBNIZ considèrent aussi les états affectifs comme traduisant dans la conscience l'accroissement ou la diminution de notre étre.

- HERBART enfin, s'appuyant sur la relativité des plaisirs et des peines, et particulièrement sur la loi des circonstances, .estime que le plaisir et la douleur sont produits par ce qui s'accorde ou ce qui entre en ronflit avec l'ensemble de nos représentations.

2.

Discussion.

- Ces théories sont insuffisantes.

Le plaisir et la douleur ne dépendent pas absolument de nos opinions.

Si le sage est heureux dans le taureau de Phalaris, il ne laisse pas d'y souffrir cruellement.

Bonheur (hypothétique) et douleur peuvent coexister parce qu'ils ne sont pas du méme ordre.- Quant aux cartésiens, ils confondent les états affectifs avec les juge­ ments qui les accompagnent.

Ma douleur et mon plaisir ne s'iden­ tifient pas avec la conscience que j'en ai, encore qu'ils ne soient pour moi que par cette conscience.

En d'autres termes, la conscience est condition et non cause adéquate et totale du plaisir et de la douleur, qui sont aussi des réalités organiques.

- Où HERBART parle de représentations, il faudrait parler de tendances sensibles.

Un fait qui dérange le système de mes représentations peut me procurer une vive contrariété, mais non une douleur proprement dite.

Plaisir et douleur apparaissent d' aillenrs comme relatirement indépendants des représentations.

Un plaisir reste un plaisir pour celui qui se le repror.hfl. »

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