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Nature du plaisir et de la douleur

Publié le 12/05/2012

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c) La question du sens de la douleur. Les anciens faisaient du toucher, externe et interne, c'est-à-dire en somme de la cénesthésie, l'organe de la douleur, considérée comme résultant d'une altération anatomique ou fonctionnelle de l'organisme. - Aujourd'hui, on admet communément que la douleur peut résulter de l'excitation de n'importe quel nerf sensitif, quand cette excitation dépasse la limite normale ou que le sujet se trouve dans un état d'hyperesthésie nerveuse. Quant aux hypothèses relatives à l'existence d'un sens et d'organes spéciaux pour la douleur, elles n'ont pu jusqu'ici apporter aucun argument décisif en leur faveur. La question reste donc incertaine...

 

« 1 1 NOTIONS 359 rien ne nous étant plus familier que ces impressions agréables ou désagréables qui ne cessent de se succéder dans notre vie.

On peut cependant caractériser ces états par les réactions qu'ils provoquent.

Chez les animaux et les enfants, ces réac­ tions se manifestent avec une spontanéité parfaite, et l'on constate que, d'une manière générale, le plaisir et la douleri:r ont pour effet de déterminer les vivants à s'écarter ou à se rappro­ cher d'un objet, à rechercher ou à fuir son action.

En d'autres termes, on ponrsuit le plaisir et l'on fuit la peine.

C'est ce qui se manifeste déjà, sous la forme la plus simple, dans le comporte­ ment de l'amibe, dont le contact avec les différents corps est suivi, selon la nature de ce corps, de l'extension ou de la rétrac­ tion des pseudopodes.

Les différentes mimiques accompagnant , le plaisir et la douleur n'ont pas la valeur expressive fonda­ mentale de ces phénomènes d'attrait ou de retrait, qui carac­ térisent si nettement l'activité sélective, positive ou négative, que constituent le plaisir et la douleur ou la peine.

322 2.

Ordre physique et ordre moral.

a) La distinction.

On distingue communément le plaisir et la peine ou douleur physique et le plaisir et la douleur morale, et l'on considère généralement cette distinction comme essen­ tielle.

Du simple point de vue empirique, cette distinction paraît justifiée, le plaisir, la peine et la douleur étant liés à des faits organiques, tandis que le plaisir et la douleur morale, qu'on appelle plutôt joie et tristesse, s'ils s'accompagnent d'orgànicité, ne paraissent pas avoir pour cause immédiate et proportionnée un état organique.

b) Difficultés.

Contre cette distinction, on formule cependant un certain nombre d'objections.

On observe d'abord que beau­ coup de troubles organiques, par e.xemple une crise cardiaque, une crise d'asthme, produisent, en même temps que des sensa­ tions locales pénibles, des impressions d'anxiété, d'oppression, de découragement, etc.

- D'autre part, les douleurs aiguës ou prolongées sont déprimantes et démoralisantes.

Ces observations sont exactes, mais établissent seulement que des états dépressifs d'ordre moral (sentiments) peuiJent résulter d'états physiques morbides, mais non qne ces denx ordres de phé­ nomènes sont identiqnes.

- Même remarque relativement à l'observation que certaines excitants physiques (odeurs, sels, parfums, couleurs : (( voir tout en rose », (( voir tout en noir ») ont une valeur affective d'ordre moral : il y a une relation cer-. »

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