rousseau, du contrat social
Publié le 19/03/2014
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INTRODUCTION Depuis son discours sur l'inégalité (Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, écrit en 1755), Rousseau s'intéresse aux différences entre l'homme naturel (le bon sauvage) et l'homme civil (corrompu par la société) qui a dû se constituer en société pour survivre, à cause de diverses vicissitudes survenues au fil du temps. Selon lui, l'homme sauvage se suffit à lui-même et est « sujet à peu de passions » n'ayant pas besoin des autres. Il ne connaît ni la guerre ni la propriété et se contente de s'occuper de sa propre conservation. Il en est autrement de l'homme social qui doit s'accommoder de ses semblables et trouver un système politique pour concilier des intérêts multiples et vivre en bonne intelligence. En 1762, paraît Du contrat social ou principes du droit politique, essai de philosophie politique, dans lequel le citoyen de Genève, Rousseau, expose que le seul pouvoir politique légitime repose sur la volonté du peuple. Dès lors, il s'agit de définir les modalités de ce pouvoir. Dans le livre I, au chapitre 6, Rousseau propose ce qu'il nomme « le pacte social ». Nous examinerons en quoi consiste ce pacte. Nous verrons le mode de raisonnement adopté pour exposer le sujet et ses difficultés, puis les clauses et les principes fondamentaux de ce contrat. I. BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE DE ROUSSEAU Jean-Jacques Rousseau est né à Genève, le 28 juin 1712. Genève était une République démocratique, telle une île noyée dans l'océan européen de la Monarchie absolue. En France régnait le Roi Soleil, Louis XIV. Rousseau, dans le Contrat Social, rappellera qu'il est né libre et citoyen dans un Etat libre... Rousseau était le fils d'un horloger. Avec son père, il lit les auteurs anciens, notamment Plutarque qui est sa lecture favorite. C'est grâce à cette lecture qu'il gardera une admiration profonde pour les grandeurs et la vertu des cités grecques et de leurs héros. Né d'une famille calviniste, il reçut une éducation calviniste. Rousseau mena une vie particulièrement troublée et vagabonde qui commença assez tôt pour ne jamais véritablement cesser. En 1728,, il n'avait alors que 16 ans, le jeune Rousseau quitta définitivement Genève pour échapper à la tyrannie d'un patron graveur chez qui on l'avait mis en apprentissage. Doit-on y voir là une certaine origine de son opposition au despotisme? Si on ne peut l'affirmer avec une certitude, c'est une remarque qui est loin d'être insensée. Dans cette vie vagabonde, Rousseau fit l'expérience de la société, notamment en tant que petit immigré ne devant sa subsistance qu'à la dépendance et de la charité ou de la générosité des "Grands", c'est-à-dire des puissants. Par exemple, Rousseau fût laquais à Turin en Italie. Cette expérience lui a certainement fait sentir tout le poids de la pauvreté et celui des privilèges. Ainsi, après bien des aventures, en 1728, il arriva à Paris. Et, c'est une toute expérience que va faire dès lors Rousseau. Rousseau et les "philosophes" Par la sympathie, l'amour, l'amitié qu'il a su inspirer, également par ses talents musicaux, mais surtout par sa conversation au catholicisme, Rousseau a su se doter d'une formation solide dans l'esprit nouveau de son époque. Il allait compter parmi ceux qu'on appelait les "philosophes". Il trouva un soutien considérable auprès de Madame de Warens grâce à laquelle il put apprendre la musique, le latin et s'adonner à la lecture des philosophes. Comme Rousseau le dira lui-même dans ses Confessions, son séjour chez elle, en 1736, aux Charmettes près de Chambéry, fut une des seules périodes de sa vie vraiment heureuses. En 1741, Rousseau se fixe à Paris et essaye de se faire publier un essai de notation musicale dont il était l'inventeur. Mais cette entreprise s'avèrera vaine. Il quitte alors Paris pour s'installer à Venise, ville dans laquelle il trouve un emploi de secrétaire de l'ambassade de France. Il sera alors le témoin direct de la vie et des actions des hommes de pouvoir et donc de l'inégalité entre les hommes. Il y a les privilégiés dans ce monde et les a...
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