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Rousseau, essai sur l'origine des langues

Publié le 27/12/2012

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Commentaire de texte Rousseau 7 Essai sur l'origine des langues Selon Claude Hagège, chercheur en linguistique, professeur au Collège de France, on compte dans le monde contemporain entre cinq mille et sept mille langues différentes, compte non tenu des dialectes et usages régionaux. Il faut donc renoncer à l'idée d'une langue originaire, de laquelle pourraient dériver les différentes langues humaines. Quelle est l'origine des langues ? D'où viennent-elles ? Et quelle a été l'évolution des langues ? Car ce que les langues sont devenues, méthodiques et raisonnées, ne peut nous renseigner sur ce qu'elles durent être originairement. Jean-Jacques Rousseau, philosophe et écrivain français du XVIIIème siècle, nous montre dans ce texte, extrait de l'Essai sur l'origine des langues, chapitre IX, que ce n'est ni le besoin, ni la raison qui fonde la parole. Ce sont les besoins moraux, les passions, l'homme parle car il est un être sensible et passionnel. Nous allons tout d'abord suivre la démarche de l'auteur dans ses articulations, puis nous essaierons de voir comment on peut contester les affirmations de Rousseau. EXPLICATION Annonce du plan du texte : 1ère partie du texte (ligne 1 à 3 jusqu'à « personne s'entendît ? «) : introduction par des questions que pourrait se poser le lecteur. 2ème partie du texte (ligne 3à 18) : description du mode de vie avant les premières langues 3ème partie du texte (ligne 18 à fin) : conclusion du texte, les passions comme déclencheurs de la langue et évolution de celle-ci. 1ère partie du texte Cet extrait de l'Essai sur l'origine des langues clôture le chapitre IX et fait office de conclusion. En effet, Rousseau a précédemment argumenté sur l'origine des langues. Il montre tout d'abord l'évolution de l'homme barbare à l'homme civilisé, il cherche à défendre le barbare, qui n'a pas le choix d'être vindicatif alors que l'homme civilisé, lui, peut choisir entre être bon ou être méchant, lui n'est donc en aucun cas excusable, car il possède l'intelligence. Dans la suite du texte, Rousseau analyse de façon plus détaillée l'origine des langues et leur développement. Il montre dans ce chapitre que, les langues sont, dans leur naissance, marquées par les traits suivants : pour Rousseau elles sont tout d'abord catastrophiques dans le sens où elles sont l'effet de catastrophes qui changent la face de la terre. Le passage de l'état de nature à l'état de langage et de société s'effectue lorsque « la nature s'inverse sur elle-même «. Rousseau soutient que les « associations d'hommes sont en grande partie « l'ouvrage « des malheurs de la terre «. L'origine des nations et par conséquent du langage sont reliées à l'ensemble des perturbations climatiques et géologiques. L'auteur considère les bouleversements cosmiques comme l'expression de la volonté divine « Celui qui voulut que l'homme fût sociable toucha du doigt l'axe du globe et l'inclina sur l'axe de l'univers. A ce léger mouvement, je vois changer la face de la terre et décider la vocation du genre humain «. Pour Rousseau, elles sont également naturelles et locales. D'après lui, les langues sont liées aux origines géographiques. Rousseau fait une distinction entre les populations du Nord et celles du Sud. La différence des sociétés s'exprime dans leurs caractères. Les habitants des pays chauds ont « des passions voluptueuses qui tiennent à l'amour, tandis que ceux des pays froids, songeant à peine à des liens doux, ils sont durs « faciles à irriter «, et ont « ce tempérament irascible si prompt à se tourner en fureur contre tout ce qui blesse «. Enfin, les langues relèvent de la passion, et elle en est le déclencheur. Rousseau explique que l'homme communique d'abord par le langage des gestes, purement utilitaire et suffisant pour des besoins naturels. Ce sont les passions qui engendrent, selon lui, le langage parlé. Rousseau commence cette conclusion par une exclamation « Quoi donc ! «, il se met à la place de son lecteur, qui pourrait s'étonner et se placer dans la contradiction. En outre, il instaure ainsi un certain dynamisme et relance sa pensée par ce mouvement. Dans cette première partie, Rousseau revient en arrière, &la...
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« 1 ère partie du texte Cet extrait de l’ Essai sur l’origine des langues clôture le chapitre IX et fait office de conclusion.

En effet, Rousseau a précédemment argumenté sur l’origine des langues.

Il montre tout d’abord l’évolution de l’homme barbare à l’homme civilisé, il cherche à défendre le barbare, qui n’a pas le choix d’être vindicatif alors que l’homme civilisé, lui, peut choisir entre être bon ou être méchant, lui n’est donc en aucun cas excusable, car il possède l’intelligence.

Dans la suite du texte, Rousseau analyse de façon plus détaillée l’origine des langues et leur développement.

Il montre dans ce chapitre que, les langues sont, dans leur naissance, marquées par les traits suivants : pour Rousseau elles sont tout d’abord catastrophiques dans le sens où elles sont l’effet de catastrophes qui changent la face de la terre.

Le passage de l’état de nature à l’état de langage et de société s’effectue lorsque « la nature s’inverse sur elle-même ».

Rousseau soutient que les « associations d’hommes sont en grande partie » l’ouvrage « des malheurs de la terre ».

L’origine des nations et par conséquent du langage sont reliées à l’ensemble des perturbations climatiques et géologiques.

L’auteur considère les bouleversements cosmiques comme l’expression de la volonté divine « Celui qui voulut que l’homme fût sociable toucha du doigt l’axe du globe et l’inclina sur l’axe de l’univers.

A ce léger mouvement, je vois changer la face de la terre et décider la vocation du genre humain ».

Pour Rousseau, elles sont également naturelles et locales.

D’après lui, les langues sont liées aux origines géographiques.

Rousseau fait une distinction entre les populations du Nord et celles du Sud.

La différence des sociétés s’exprime dans leurs caractères.

Les habitants des pays chauds ont « des passions voluptueuses qui tiennent à l’amour, tandis que ceux des pays froids, songeant à peine à des liens doux, ils sont durs « faciles à irriter », et ont « ce tempérament irascible si prompt à se tourner en fureur contre tout ce qui blesse ».

Enfin, les langues relèvent de la passion, et elle en est le déclencheur.

Rousseau explique que l’homme communique d’abord par le langage des gestes, purement utilitaire et suffisant pour des besoins naturels.

Ce sont les passions qui engendrent, selon lui, le langage parlé. Rousseau commence cette conclusion par une exclamation « Quoi donc ! », il se met à la place de son lecteur, qui pourrait s’étonner et se placer dans la contradiction.

En outre, il instaure ainsi un certain dynamisme et relance sa pensée par ce mouvement.

Dans cette première partie, Rousseau revient en arrière, « avant ce temps », ce temps dont il parle 2. »

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