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sable.

Publié le 21/10/2012

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sable. De la spontanéité découle ce qu'ils appellent « l'auto-transformation « : nulle chose, en dernière analyse, ne dépend d'une autre dans sa transformation, son évolution : chacune se transforme par elle-même, ce qui n'implique pas qu'il n'y ait pas de rapports, mais que ces rapports ne sont pas délibérés, intentionnels. Ils refondent les notions-clés du « non-agir « et de la « simplicité primitive «. « Non agir «, c'est agir librement dans les limites de sa nature. « L'Homme Parfait «, c'est celui « qui ne dépend de rien «, c'est-à-dire, dont le bonheur n'est lié à aucune modalité particulière, qui peut s'accorder à n'importe quelle situation sans que ne se produise le moindre remous dans son esprit. PENSEURS BOUDDHISTES SENG TCHAO (384-414) Originaire du Chensi. Dès le Ier siècle de notre ère, le Bouddhisme fut introduit en Chine où il dut d'abord se servir du vocabulaire taoiste en l'adaptant à ses besoins. Sous l'influence de la dialectique indienne s'accomplit un assouplissement de la pensée chinoise. Seng Tchao, moine disciple de l'Indo-Scythe Kumârajîva, réussit tôt à constituer une philosophie originale, amalgame d'idées néotaoistes et bouddhiques. Dans les Dissertations de Tchao (Tchao Louen), il traite de l'immutabilité des choses : choses et événements ne peuvent pas changer leur position relative dans le temps et l'espace; une chose, un événe- ment, dans un autre moment ou dans un autre endroit, est en réalité une nouvelle chose, un nouvel événement. Ainsi, par exemple, le mouvement n'est mouvement qu'en apparence, et en réalité repos, et vice versa. La réalité, c'est que les choses ne sont ni en mouvement ni en repos. L'immutabilité transcende donc et le mouvement et le repos. Il traite ensuite de l'existence d'une façon analogue et expose finalement le rapport entre la Connaissance parfaite (Prajlia) et la Vérité absolue (Parâmdrtha Satya). TAO CHENG (env. 360-434) Originaire de Kiangsou, il fut également disciple de Kumârajîva. Il développe une théorie de la rétribution en se basant sur des spéculations néo-taoistes. On lui attribue le dicton : « Un bon acte n'entraîne pas de rétribution. « Ce que l'on appelle rétribution provient de l'activité de l'esprit. Or, on doit s'efforcer de réagir aux situations extérieures sans interposer l'esprit. C'est ainsi que tout en étant corporellement actif, on évite de mettre en branle l'esprit, transcendant de la sorte le cycle des transmigrations et, par là, la rétribution de ses actes. Tao Cheng semble aussi avoir été le premier à formuler la thèse de « l'illumination instantanée «, du « subitisme « (par opposition à « gradualisme «.) Voyez aussi la notice sur Houei Neng. HIUAN TSANG (596-664) Originaire du Honan, ce fut le plus brillant des traducteurs d' oeuvres indiennes. Son esprit...

« le Yin et le Yang et les Cinq Eléments aux « ro ooo êtres ».

Parmi ceux-ci l'lwmme, du fait qu'il possède la con­ science de son existence, s'élève au-dessus des autres créatures, tout en ayant une origine commune avec eux.

C'est par les Cinq Vertus (voyez notice sur K'ong tseu) que l'on s'accorde à l'Univers.

Le Sage les possède dès sa naissance; l'Homme Capable les acquiert par l'éducation.

Le Souverain, en possession des Cinq Vertus, gouverne uniquement par le rayonnement de son efficace.

CHAO YONG (roii-ro77) Originaire du Hopei.

Se servant de théories antérieures qui s'étaient formées sous l'irifluence du Taoïsme, il construisit un système numérique sur le Livre des Mutations.

Il établit une théorie du « Ciel antérieur », c'est-à-dire d'une réalité sous-jacente au monde visible, en représentant les diverses relations par les valeurs symboliques des hexa­ grammes du Livre des Mutations.

Il fait la distinction psyclwlogique très fine entre un moi subjectif et un moi objectif, lequel englobe le premier.

« Contempler les clwses du point de vue des clwses (c'est-à-dire objectivement), c'est suivre la nature; contempler les clwses du point de vue du moi (subjectif), c'est suivre ses sentiments.

La nature est égale et clairvoyante, les sentiments sont partiaux et aveugles.

» La pensée de Chao Tong est très proche de celle des Taoïstes : Unité des êtres, non-inter­ vention comme principe de sagesse.

Il élabore enfin une chronologie cyclique de l'univers.

TCHANG TSAI (1020-1076) Originaire du Chensi.

Nature inquiète qui, dans sa jeunesse, étudia les doctrines taoïstes et bouddhiques pour revenir finalement au Confucianisme.

Il créa un système rigoureusement moniste.

Le Souffle Primordial, la Grande Harmonie, le Tao, tout en étant « vide », renferme potentiellement tous les opposés, tous les êtres visibles et invisibles (esprits, etc.).

L' Univers est régi par la condensation et l'expansion de ce Souffle.

L'lwmme est un avec l'Univers.

Ainsi le Sage s'identifie-t-il à chaque être particulier et à l'ensemble des choses; il considère tous les lwmmes comme ses frères, tandis que les gens du commun restent obnubilés par les sens et par leur moi individuel.

RATIONALISTES (Etude du Principe) TCH'ENG YI (1033-1 107) Originaire du Hopei.

Frère cadet de Tch'eng Hao, on le compte comme le premier philosophe du courant « ratio­ naliste » dont Tchou Hi fut le principal représentant.

Il semble mettre l'accent sur la manifestation double du Principe Premier, distinguant ainsi entre un plan spirituel (au-delà des formes) et un plan matériel (en-deçà des formes), entre Esprit et Souffle.

Le Yin et le Yang sont pour lui la manifestation dans le monde matériel du Tao = Principe du monde spirituel.

Toutefois, le Principe qui transforme par la spontanéité n'existe pas sans la matière, tout comme il ne peut pas y avoir de matière sans principe inhérent.

Quant à l'lwmme, sa nature (spirituelle) est bonté pure; ses senti­ ments qui se forment au contact avec le monde extérieur, sont partiellement bons, partiellement mauvais.

Ses actes sont conditionnés par l'état de ses connais­ sances.

Ainsi l'Homme Supérieur cultive sa personnalité en élargissant et appro­ fondissant ses connaissances, par quoi les actes deviennent inévitablement bons.

TCHOU HI (1130-1200) Originaire du Nganhouei.

A la fois philologue, fonctionnaire et philosophe éminent.

Son œuvre philosophique repré­ sente une « somme » des spéculations antérieures.

Il fixa l' ortlwdoxie confu­ céenne jusqu'au xx• siècle.

Dès 1241, sa tablette fut placée dans le Temple de Confucius.

Il établit définitivement comme textes canoniques les Entretiens de Confucius (Louen Yu), le Mengtseu, la Grande Etude et l'Invariable Milieu qu'il munit, comme la plupart des autres classiques, de ses commentaires exégétiques.

Dans son système, il distingue nettement un principe transcendant et spirituel {au-delà des formes), le Faîte Suprême = le Grand Principe primordial, éternel et immuable et une entité concrète et matérielle (en-deçà des formes), le Souffle ou l'Instrument qui subit un cycle de création et de destruction continu.

Bien que ces deux entités ne se trouvent jamais séparées empiriquement, c'est le Principe qui a la préséance.

(Il élabore ensuite cette thèse en suivant les théories de Teh' eng Yi).

Chaque clwse a d'ailleurs son propre principe tout en « reflétant » aussi le Grand Principe et en y participant.

La Nature humaine, c'est ce Principe dans l'lwmme.

Lafaçon dont elle s'exté­ riorise dépend toutefois de la Matière qui constitue les sentiments.

( Tclwu Hi compare ici la Nature à une perle éter­ nellement pure, laquelle repose dans une eau claire ou trouble).

Pour cultiver l'esprit, il recommande, comme Tch'eng Yi, l' apprqfondissement des connais­ sances.

L'illumination est surtout un produit de la pensée discursive à laquelle la méditation peut suppléer.

IDÉALISTES (Etude de l'Esprit) TCH'ENG HAO (1032-1085) Originaire du Hopei.

Frère de Tch'eng Yi, il fut avec celui-ci élève de Tcheou Touen-yi.

Comme Tchang Tsai, il s'intéressa d'abord aux doctrines « hété­ rodoxes ».

On le considère comme le fondateur du courant idéaliste dans le Néo-Confucianisme.

Son système se fonde sur les spéculations de ses prédécesseurs en modifiant leur terminologie.

L'Univers tout entier procède d'un Souffle Primordial.

Les caractères et qualités différentes des choses s'expliquent par le fait que tel être ou objet reçoit ce Souffle « correcte- ment, droit, pleinement », tel autre seule­ ment « de travers, partiellement ».

L' lwmme est seul à le recevoir « droit » dans toute son intégrité.

Les antithèses dans le monde ne sont que relatives : le Mal, par exemple, n'a pas de réalité en soi, c'est plutôt un excès ou une défi­ cience de Bien.

Il développe les concepts d'un Principe unique et du Souffle, matière première à pureté variable.

L'lwmme, par l'affirmation de son moi subjectif, perd son unité originaire avec l'Univers.

C'est en pratiquant sincère­ ment et avec application l'Amour (]en) qu'il la retrouve.

LOU KIEOU-YUAN (II39-II93) Originaire du Kiangsi, contemporain de Tclwu Hi, son idéalisme ne put pas s'imposer contre la concurrence de celui-ci.

Sa pensée est apparentée au mysticisme : les principes de l'Univers sont réalisés et connaissables dans notre cœur.

L'amour (]en) nous dévoile l'identité foncière entre l'lwmme et le cosmos.

Il nie qu'il y ait distinction et opposition entre la nature et les sentiments (et par là entre un Principe et la Matière).

YANG KIEN (1 140-1226) Du TchOkiang, continuateur principal de la philosophie de Lou Kieou-yuan, qu'il formula avec plus de précision.

« Ma nature est limpide et pure, elle est profonde et sans bornes; elle n'est pas une clwse matérielle! Les formes du Cosmos reposent dans mon cœur ( = esprit, en oc cid.

on dirait ici « âme »).

Les mondes extérieur et intérieur s' interpé­ nètrent, s'enchevêtrent, de sorte qu'ils ne sont ni intérieur ni extérieur à mon esprit.

Ainsi les transformations du Cosmos sont mes propres transmutations et ma nature se trouve spontanément accordée aux principes de l' Univers! » C'est seulement par des Notions pré­ conçues, par l'Egoïsme, par des Inten­ tions fixées au préalable, par l'Entêtement, que les lwmmes obstruent et perdent cette communion.

WANG CHEOU-JEN (WANG YANG-MING) ( I4 72-1 528) Philosophe originaire du Tclzijkiang, qu'une carrière politique et militaire mouvementée porta aux plus hautes charges de l'Empire.

Ses théories cou­ ronnent la philosophie idéaliste amorcée par Tch'eng Hao.

Il maintient l'unité entre le moi personnel et le Principe («l'Esprit est le Principe»), l'unité entre activité et quiétude (l'activité désigne la manifestation, la quiétude l'aspect extérieur, la « substance » de l'esprit), l'unité entre connaissance et actes (celui qui possède la vraie connaissance peut la mettre en pratique, sinon ce n'est pas la vraie connaissance).

Pour cultiver sa personnalité, on doit renforcer la « Connaissance intuitive » (expression empruntée au MengtseuJ, en s'identi­ fiant par l'Amour à l'Univers entier, éliminant ainsi l'Egoïsme, l'Entêtement, les Préjugés, etc.. »

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