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Sagesse

Publié le 04/12/2020

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Leçons introductives Terminales des séries générales La question de la « sagesse ». La confrontation Grèce / Chine Je vous présente ici sous un tableau synoptique, forcément simplificateur, un certain nombre de polarités mises en évidence par François Jullien, sinologue et philosophe ( il a longtemps dirigé le Collège International de Philosophie, institution parisienne assez souple, lieu de cours, de séminaires et d'échanges ne délivrant pas diplômes, où sont passés quelques grands noms de la pensée contemporaine ). F. Jullien pense que nous ne trouverons pas notre « envers » dans la civilisation indienne, trop apparentée à la nôtre ( ne serait-ce que par le partage de catégories linguistiques de la famille indoeuropéenne ). L'Inde serait au bout de notre perspective. Pas davantage ne le rencontrerons-nous dans le monde arabo-musulman, dont les élites furent fascinées, en son époque de plus grand rayonnement, par la Grèce et qui avoue lui-même une parenté avec les Gens du Livre, c'est-à-dire les Juifs et ...

« plus la question du sens. Ce qui est caché l'est parce qu'obscur, abscons ( cf Héraclite : « la Nature aime à se cacher » ); la philosophie telle qu'orientée par les Grecs suppose toute une dialectique des apparences/des illusions/des réalités; Il importe avant toute chose de connaître ( Delphes était, peut-on dire, un « temple à la connaissance » ! ) L' important est évident.

Le caché est évident.

Nous ne savons pas voir le monde tel qu'il est; Ce que la philosophie traite en énigme, la religion en mystère, la sagesse le traite en évidence... Il faut réaliser [ cf anglais to realize ] : prendre conscience de ce qu'on voit, de ce qu'on sait. Le monde est infiniment à dire Il n'y a rien à dire.

Seulement à parfaire les modes d'expression qui ne disent rien .

La pensée grecque est attachée depuis sa naissance à la Vérité ( comme idéal ou méta-catégorie ) La sagesse met en avant la congruence ( est congru ce qui convient parfaitement à une situation donnée ). En conséquence, il faut se garder autant que faire se peut de l'erreur Il faut se garder de la partialité (en étant aveuglé par un aspect des choses, on ne voit plus le reste) La « voie » conduit à la vérité, souvent par un « détachement » La « voie » est la viabilité ( par où ça va, par où c'est possible ) au sein de l'ordinaire ( « couper le bois et porter l'eau » ) La philosophie – comme sa cousine l'histoire – est fille de la cité; celle-ci suppose l'égalité des paroles et que la vérité puisse être chose commune et publique; on y cherche l'assentiment dans la confrontation Dans son principe, la sagesse est auto- référentielle la sagesse refuse d'entrer en ( vaine ) opposition L'originalité a fait tourner bien des têtes philosophiques ...

surtout à l'époque contemporaine ; tout grand penseur a eu l'ambition de recommencer, de penser autrement Le sage ne cherche aucunement à se différencier Si vous voulez mener plus loin cette comparaison, vous trouverez ample matière dans l'oeuvre de Francçois Jullien et particulièrement dans : Un sage est sans idée, ou l'autre de la philosophie , paru au Seuil en 1998 Du « temps ».

Eléments d'une philosophie du vivre , paru chez Grasset en 2001 Nourrir sa vie à l'écart du bonheur , paru au Seuil en 2005. »

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