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Scène 4 de l'acte II de « Dom juan »

Publié le 24/12/2012

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juan

devant son maitre malgré sa bonté nous mène à une relation de domination entre maître et valet,

Il prend Dom Juan à témoin dans son faux éloge « demandez-le plutôt à lui-même «.Dans la mise en

scène on peut s’imaginer que Sganarelle change radicalement de ton. Par crainte de son maitre, il essaye

de dissimuler sa médisance, en lui vantant de fausses qualités. Il se porte même garant de l’honnête de

Dom Juan tandis qu’il pense l’inverse. Cela met en exergue des attributs de Sganarelle à savoir

l’altruisme mais aussi sa grande crainte envers son maître et l’emprise qu’il a sur lui. Dans cette dernière

partie, Sganarelle, à ses risques et périls, tente de sauver les jeunes femmes du « malheur « certain qui

les attend mais sa peur envers son maitre l’en a dissuadé de continuer son intervention puisque Dom

Juan est omniprésent. Il ne laisse pas l’opportunité à Sganarelle de laisser éclater la vérité à propos de

lui.

Les actes I et II s’opposent par leurs registres Le deuxième étant plus comique, dans lequel Molière a

voulu donner un ton essentiellement divertissant et le premier plus sérieux. Cette scène permet de nous

confirmer ce que nous avions appris sur lui auparavant dans l’acte I qui fait le portrait de Dom Juan en

parole présente

juan

« noble et deux paysannes.

On fait allusion à ce contraste notamment avec le niveau de langue très distinct.

Dom Juan utilise un langage soutenu, un vocabulaire riche alors que les paysannes utilisent un langage familier, populaire avec des jurons « bec jaune ».On remarque notamment la manipulation du noble face à la naïveté des paysannes, il se raille d’elles en quelque sorte en leur disant qu’il va se marier avec elles car il sait que cela ne va pas arriver. Dom Juan compare Mathurine au « diable » tandis que c’est lui qui agit comme tel avec l’image du diable qui suscite et insuffle les péchés aux hommes via la didascalie« bas à … », il insuffle le mensonge aux femmes et les discrédite en semant la discorde.

N’arrivant pas à faire entendre raison à l’autre, elles sollicitent Dom Juan pour qu’il prenne partie.

Elles commencent à s’adresser à lui en lui demandant confirmation mais il esquive en essayant de les faire culpabiliser l’une et l’autre d’avoir oser douter de lui et le remettre en cause.

Cependant, déterminées à humilier l’autre, elles lui donnent l’ordre de s’exprimer en employant l’impératif « dites », « parlez ». Toutes ses tentatives d’esquives de Dom Juan pour ne pas avoir à prendre partie face à cette impasse ont échouées.

Il est donc obligé et contraint de s’expliquer face à leur détermination. Le Grand Dom Juan semble être à court d’argument, lui, qui a toujours su comment faire face aux contraintes et aux questions des gens notamment lors de sa tirade de l’infidélité, ou encore lorsqu’Elvire est venu lui demander des explications.

Il ne sait pas quoi dire mais ses qualités d’orateur et son intelligence vont vite reprendre le dessus et il va retrouver confiance en lui et de là, en effet, se déroulera une succession d’arguments très flous, vagues et non concrets. La didascalie « embarrassé » confirme cette idée que Dom Juan perd ses moyens et sa première question le confirme « Que voulez-vous que je dise ? », il ne sait pas quoi leur répondre. Par la suite, il les remet en question, ainsi que leur confiance, leur dévouement et leur amour envers lui.

Il pose des questions rhétoriques qui montrent qu’il essaye de s’en sortir, de fuir ses responsabilités.

Il utilise le verbe « obliger » comme pour montrer qu’elle le contraigne.

Il y a des contradictions dans ses propos car il prétend vouloir les « mettre d’accord » alors qu’il leur pose des questions sans même répondre aux leurs.

Il n’apporte pas de réponses à leurs questions.

Dom Juan les défie lorsqu’il dit «l’on verra, quand je me marierai, laquelle des deux à mon cœur ».

Il laisse le doute, il ne répond donc pas à leur question, la solution qu’il leur apporte c’est d’attendre le jour du mariage, ainsi chacune aura sa réponse.

Elles devront se contenter de cette réponse comme solution à leur litige.

Cela montre qu’il les considère comme des filles naïves, il est sûr qu’elles se satisferont de cette réponse et qu’elles ne se rendront pas compte de la supercherie et cela marche à priori.

Il reprend sa stratégie de murmure, il met en pratique sa philosophie de la beauté « tous les visages sont laids auprès du votre » il les complimente, les rassure, les discrédite encore l’une et l’autre comme pour qu’elles ne perdent pas foi en lu.

Il veut étouffer la raison de leur discussion, et leur fait oublier pourquoi ils en sont arrivés là et il réussit. Grâce à cette tirade, différents traits de caractère de Dom Juan apparaissent clairement, notamment sa capacité d’orateur.

En effet, il est très persuasif c’est pour ça qu’il s’en sort très bien.

Il ne fléchit pas malgré l’absurdité de ses arguments car il est intelligent et malin.

Il arrive à détourner leur attention puisqu’il sait comment s’y prendre avec ces 2 paysannes.

Il est sûr de lui, il sait parler aux femmes parce qu’il les connait bien, (il sait qu’elles aiment être flattées).

A la fin de la tirade, on retrouve l’idée de fuite face à ses responsabilités non seulement par la parole mais également physiquement « j’ai un petit ordre à donner …». Sganarelle qui a été témoin de la scène, profite du départ de son maitre pour tenter de raisonner les deux proies de Dom juan dont il connait les intentions. Sganarelle comprend la situation et sait ce que son maitre est en train de faire car il l’a déjà vu a l’œuvre. Il est conscient que pour ces 2 paysannes c’est peine perdue car la seule chose qu’elles auront c’est le. »

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