Science et éthique

« PHILOSOPHIE MORALE ET POLITIQUE – Le 14 Mars 2024 Le Vendredi 28 mars → épreuve de 15h à 17h, facultatif pour ceux qui ont déjà passé l’examen précédent, meme format : réponse à des questions (cours maintenu) Bilan du dernier cours : • 5 points sur la démocratie moderne chez Aron : 1- Analyse de la souveraineté populaire des démocraties modernes → fiction juridique car l’oligarchie est structurelle et inévitable (simple constat, pas jugement de valeur) autant dans les démocraties directes que représentatives.

En effet, le pouvoir n’est jamais exercé directement par la majorité mais par un petit nombre, le peuple est si nombreux qu’il doit etre représenté en sorte que l’on compromet toujours l’idée de souveraineté populaire en un sens radical.

Cela dit, admettre qu’il y a une fiction juridique ne revient pas pour autant à disqualifier la légitimité de la souveraineté populaire, il s’agit simplement d’en reconnaitre les limites. 2- La démocratie n’est pas le seul régime à se réclamer comme « fondé sur le peuple » parmi les régimes modernes → régimes totalitaires : régimes nazi et soviétique.

L’un des critères de ces régimes et la revendication d’etre issu de la « souveraineté populaire » (pour Aron il faut regarder comment on passe de l’idée que le peuple est en tant que tel la réalité du pouvoir à la réalité empirique de l’exercice du pouvoir) 3- La démocratie repose sur la concurrence pacifique pour l’exercice du pouvoir, les gouvernés choisissent les gouvernants, ces derniers sont soumis à des lois (la démocratie n’est donc pas naturelles, elles sont institutionnalisées et cela n’est pas fondé sur la volonté divine) et leurs fonctions ne sont pas perpétuelles. 4- Les démocraties sont des régimes « improbables » → choisir ses gouvernants est révolutionnaire (meme si nous y sommes maintenant habitués), au paravent, les gouverneurs justifiaient par eux-mêmes leur légitimité à gouverner (en particulier par des motifs métaphysiques) en sorte que, la possibilité pour le peuple de juger lui-même de la légitimité du gouverneur est absolument révolutionnaire 5- En démocratie, le pouvoir est plus faible et plus limité (compatible avec l’approche libérale) ce sont donc les régimes les moins applicables mais cela en fait le type de pouvoir qui peut produire le moins excès (ce qui constitue l’une des raisons pour lesquelles Aron considère qu’il s’agit du meilleur compromis) Conséquences : - Le gouvernement par le peuple n’existe jamais en effet, toute société complexe = oligarchie, souveraineté populaire compromise pas inexistante - Entre démocratie et totalitarisme, il n’y a qu’une différence de degré mais la démocratie est jugée par Aron meilleure car moins arbitraire (meme si elles ne sont pas qualitativement différentes des régimes totalitaires mais ces caractéristiques en font des régimes radicalement différents car opposition entre présupposé que le peuple ait une volonté uniforme/présupposé qu’il n’y a pas d’homogénéité dans la volonté populaire → donc concurrence pacifique) - La démocratie est le régime qui est le moins porteur de risque pour les individus - Il n’y a pas de critère définitif de légitimité du pouvoir politique = permet qu’il n’y ait pas d’accaparement permanant du pouvoir par un individu/un groupe d’individus • Les 5 caractéristiques des régimes totalitaires chez Aron (chap.15 distribué) : 1- Le parti a le monopole de l’activité politique → accaparement du pouvoir 2- Instauration d’un vérité.... »