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Sciences & Techniques: La formation des vagues

Publié le 22/02/2012

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Nées en pleine mer, elles traversent allégrement les océans. Pour s'échouer sur le rivage en écumes et gros rouleaux. Voyage sur les ondes marines. Citron, banane, chocolat ? Bon, ben... citron. A l'abri de son parasol à grosses fleurs bleues, l'estivant assoupi léchouille son sorbet. Soleil au zénith. Mer d'huile. Pas même une brise pour faire papillonner le cerf-volant. Pas même une vague, histoire de se laisser porter par l'écume. Mais soudain, changement de programme. L'étoffe océane se creuse. Une vague surgit, gonfle et vient se briser sur le rivage en un friselis d'écume argenté. Au loin, une autre s'est déjà formée. Elle est suivie d'une troisième, d'une multitude. En quelques secondes, la surface des flots est passée de l'immobilité au rythme lent des ondulations marines. Pourtant, aucun coup de vent ne s'est fait sentir, aucune tempête n'est annoncée en mer ! D'où viennent donc ces vagues, nées comme par miracle ?

« De nos jours, aux perplexes qui doutent encore des récits de matelots, les satellites Topex, Poséidon et ERS apportent, du haut deleur orbite spatiale, des preuves irréfutables.

Leurs yeux radars scrutent les variations de surface des océans.

A leur bord, desordinateurs mesurent, à quelques centimètres près, la hauteur des vagues.

Les géantes ne sont pas un mythe.

Mais elles ne sont pasnon plus monnaie courante.

Selon les calculs d'un océanographe britannique, 1 vague sur 23 est deux fois plus grande que lamoyenne, 1 sur 1 175 trois fois plus haute et 1 sur 300 000 quatre fois plus importante.

Peu de chances, donc, de tomber nez à nezavec l'un de ces monstres marins. Des vagues qui ne doivent rien aux vents Les vagues les plus colossales ne sont pas filles du vent.

Ce sont les tsunamis, ou raz de marée.

Cesondes liquides sont causées par des séismes, des éruptions volcaniques ou des avalanches sous-marines.

Elles ses déplacent à des vitesses records pouvant atteindre 800 km/h, pratiquement la vitessede pointe d'un Boeing 747 ! La longueur de ces ondes est très grande : 200 km peuvent séparer deuxcrêtes successives, grosso modo la distance Paris-Lille.

Leurs bosses culminant à quelques dizaines decentimètres seulement, les tsunamis sont imperceptibles en haute mer.

Mais à l'approche des côtes,lorsque les fonds remontent, le tsunami joue de l'accordéon.

Il se ratatine en longueur et prend de la hauteur.

Les crêtes grandissant à vue d'œil.

Avec plusieurs dizaines de mètres, les géantes rasent tout sur leur passage. Ainsi, le 27 août 1883, le Krakatoa, un volcan situé entre Java et Sumatra, en Indonésie, explose.

L'île est au deux tiers volatilisée. S'ensuit un véritable cataclysme : des vagues de 20 à 40 m de haut ravagent toutes les îles alentour.

Bilan : 36 000 morts.

L'onde estressentie à des milliers de kilomètres à la ronde.

Jusque dans la manche, où l'on mesure une élévation anormale du niveau de la mer.Mais il y a pire.

Selon certains spécialistes, l'explosion de l'île volcanique de Santorin, en Grèce, à la fin du XVè s.

av.

J.-C., aurait ététrois fois plus violente que celle du Krakatoa.

Aussi haut que la Grande Arche de la Défense (100 m environ), ce tsunami antique auraitréduit à néant la civilisation minoenne, qui prospérait alors en Crète.

De là, Platon aurait imaginé son fameux mythe de l'Atlantide. Les vagues déferlantes de bord de mer déplacent des masses d'eau, créent des courants.

Selon la topographie des fonds marins -dunes et vallées sous-marines - de très forts courants peuvent alors emporter les baigneurs vers le large ; c'est le cas, dans le sud-ouest de la France, des courants de "baïne".

Quant aux lames de fond, courants créés à la suite du déferlement des vagues danscertains sites bien particuliers, elles happent le nageur vers le fond.

Pour la plupart, ces sites sont signalés.

Gare aux imprudences ! Quant aux mascarets, ils naissent directement de la marée.

Ainsi, jadis, à l'embouchure de certains fleuves, lorsqu'une grande maréemontait, une dangereuse vague se formait et se frayait un chemin à contre-courant du fleuve.

Freinée par les bancs de sable, l'onde demarée prenait alors l'allure d'un mur d' eau pouvant atteindre 7 m de hauteur ! Aujourd'hui, des canaux construits par l'homme limitent la puissance du phénomène. Du vent dans les vagues Tout bon marin vous dira qu'une bonne brise - un vent de force 5 sur l'échelle de Beaufort - produira des creux de 2 m à 2,50 m On aainsi établi des correspondances entre la force du vent et l'état de la mer.

Une "légère brise" (vent de force 10 : de 90 à 100 km/h)pourra soulever des vagues de 6 à 12 m.

Bien sûr, la force du vent n'est pas le seul paramètre qui influence la hauteur des vagues.

Ladurée d'action du vent et l'étendue d'eau sur laquelle il souffle ont aussi leur importance. La naissance des vagues et la formation de la houle 1.

Lorsque le vent sort de ses gonds, il frotte la surface des mers et lui communique une partie de son énergie.

Pour créer des vagues,Eole a plus d'un tour dans son sac.

Tourbillonnant, il produit des variations de pression qui font vibrer l'étoffe océane.

Dès que desrides apparaissent, l'air en mouvement se glisse dans les creux, pousse les bosses, accentue à qui mieux mieux ces monts etvallées aquatiques.

Ainsi naissent les vagues. 2.

Si le vent souffle longtemps, toutes sortes de vagues pointent le bout de leur crête.

Il y a celles de petite longueur d'onde, puis delongueur d'onde moyenne, enfin de longues ondulations.

Pourtant, tout ce petit monde cohabite, tant et si bien qu'à la fin on ne peutplus distinguer de "trains de vague".

La surface des eaux est un méli-mélo marin où l'on se croise, se chevauche, s'éclabousse.

Dansce capharnaüm, néanmoins, chaque onde suit son petit bonhomme de chemin.

Les "ondes courtes" vont plutôt lentement, les"moyennes" trottent allégrement, les "longues" sortent carrément le turbo. 3.

Résultat des courses : loin de la "mer du vent" et de la tempête, les ondes déboulent à la queue leu leu.

Les ondes longues - lahoule - arrivent en tête.

Les moyennes suivent avec un métro de retard.

Quant aux courtes, elles ont disparu, épuisées par larésistance de l' eau .

La houle, en revanche, si elle n'est pas stoppée par une nouvelle tempête ou un rivage, peut parcourir des centaines, voire des milliers de kilomètres.

En Atlantique, les grandes houles ont des périodes de l'ordre de 11 à 12 s., soit grossomodo 200 m entre chaque crête.

De telles ondulations filent sur l'eau à près de 60 km/h. »

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