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Sciences & Techniques: L'avenir des greffes

Publié le 22/02/2012

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De mieux en mieux maîtrisées, les greffes souffrent du manque d'organe. Il faut donc imaginer de nouvelles stratégies comme la greffe d'organes animaux. Mais la médecine saura peut-être soigner les maladies en cause avant que ces techniques ne soient au point. Les greffes d'organes seront l'aventure du XXIè siècle. Quarante ans après les premières greffes de rein qui ont étonné et ému, la transplantation atteint aujourd'hui l'âge de raison. On a vu ses miracles, on voit ses limites, on cherche à prévoir son évolution. Deux obstacles se dressent pour entraver la progression des greffes : l'acceptation de l'organe greffé par l'organisme, et le manque de donneurs. Une raison médicale et une raison sociologique. L'une et l'autre ét

« Les Greffes Avant les années 1950, les transplantations d' organes relevaient davantage du rêve que de la réalité.

Aujourd'hui , ces greffes sont courantes et connaissent un fort pourcentage de ré u ssite.

L e 3 décembre 1967 , le c hirurgi e n s ud-afri cain Christian Barnard (n é e n 1922 ) tente une pre­ miè re mondial e en r éalisant la première transplantation cardiaque.

Le cœur transplant é provient d' une femm e âgée d e 54 ans re n versée par un bus.

La greff e cardiaque semble tout d 'abord r éussir.

Mais le pati ent mourra , dix-huit jours après l 'o pération , d ' une inf ection pulmo­ n a ir e.

Ma lgré tout , du point de v ue t echniqu e, la transplantation cardiaqu e est un to ta l succès.

L'essence de la vie À l'épo que de Christian Barn ard, véritabl e pionnier de la transplantation cardiaqu e, cette techniqu e suscita des débats dans l'opini on publique parta­ gée sur ces opérations spectaculaires , dont la réussit e restait encore incertaine .

D e plus , une question brû lante entretenait une a tmosphè re passionn ée: comment le cœ ur d' une pe rsonn e d écé dée acc ident e llement pou vait-il battr e dans un autr e corps? Elle remett ait en question la co ncep tion , larg em ent répand ue, de la mort li ée à l'arrêt du cœ ur .

Pe ndant de nombreux siècles , on a consid éré une personne e n vie tant que son cœ ur battait.

Les réce nts progrès de la médecine ont per­ mis de mieux compr endr e l es méca nism es de n o tre corps .

En fait , le cœur , comme nos a utr es organes , d ép e nd du contrôle unique du cervea u.

La conscie n ce ou la m émoir e sont directement l iées aux fonct ions de celui-c i, maîtr e suprême de l'esse nce m êm e de la vie.

L'arrêt ou l' endomma­ gem e nt de l'a c tivit é céré br ale e ntr aînent p our la v ic tim e l'i mp o ssibilit é de r eveni r à la v i e, ma lgré la persistance des battements de son cœur.

Ainsi , l a fe mm e sud-africaine renve rsée p ar l e bus était­ elle céré br al eme nt mort e.

La mort cérébrale À la suite d 'un choc v iole nt, comm e à l' occas ion d'un acc ident de la route , l'état d e mo rt cérébrale est m is en évidence par un é lectro en cépha lo­ gra mm e plat , c' est-à-d ir e sans mou vem e nt d'acti­ vit é .

Un certificat de dé cès n e p eut être ré dig é que s i l'abs ence total e de ré flexes, l'imp oss ibilit é de respirer sans aide médi cale e t l'e n cép h al o­ gram m e plat sont constatés p ar plusieurs m éd e­ cins.

D ès lors , la décisio n d e pré leve r des organes sur ces personnes mort es est poss ible.

Éthique médicale et prélèvement En Fran ce, le don d 'organes est un acte a nonym e e t gratuit.

Si le donneur e st vivant, il d oit êtr e i nform é par son médec i n d e tous les risqu es qu'il enco urt e t p e ut reven ir sur sa décision à n' imp orte quel m om e nt.

Lo r sque le do nneur est min eur- il peut s 'agir du frè re ou d e la sœur du receve ur lors de gre ffe de moelle osse use -, l'autorisa tion du représe ntant de l'enfant est oblig atoir e.

Bien que ne n écess itant qu'une court e anesthésie du donn eur , la gr eff e de moelle osse use n' en demeure pas moins une opéra ti on déli cate e t n écess it e d'importants moyens techniqu es.

Le rein est l e seul organe que l'on puisse pré­ leve r ch ez un donneur vi vant.

En effet, le rein res­ tant va automa tiqu em e nt augm enter d e volum e afin d'assurer une filtr a tion n o rmale du sang.

Les questions d'é thiqu e m é dicale a pparaissent l orsqu e l e pré lève m e nt d'o rga nes s'effectue sur des per­ sonnes décé dées.

En Fra nce, il existe une légis la ­ tion sur la b ioéthiqu e: l e prél ève m e nt d'o rga n e après la mort est léga l, sauf s i le défunt a exprim é d e son viva nt son refus de don d'organes aupr ès de son exéc uteur t estamen ta ir e o u à l'un de ses proches.

Malg ré la g ra nde lib e rté la issée a u x pra­ ticie ns français , ceux-c i demandent toujo ur s l 'ac ­ cord préalable de la fami lle avan t d 'e ffectuer un prélèvement.

En Ang l e te rr e e t aux États -U nis , l'autorisation de l a fa m ill e est léga le m e nt ind i s­ pensable.

En portant une carte de donn e ur, on peut ains i indiqu er clairement sa volonté d'a ider que lqu'un après sa m o rt.

Greffes ou transplantations On parle de greffe lorsqu 'il s' agit de transf é rer un tissu o u un fragment de tissu dans un m êm e orga nism e ou entre deux individus sans effec­ tue r ni suture de veine ni d 'artère: on parle alors Le greffon de peau qui va être placé ......

sur le donneur est étendu sur une plaquette transparente , stérile , et enfermé dans un sac étanche.

Il s 'agit , ici, d'une greffe mince , c ' est -à-dire uniquement de la couche supérieure de l'épiderme .

! Les organes des donneurs arrivent au A centre de transplantation dans un caisson hermétiquement clos.

Il règne dans celui-ci une température constante , indispensable , afin de préserver l'organe intact.

de g re ffe de p eau ou de cornée.

La transp la n­ t a ti on cons iste à greffer un organe, to ut en prenant soin de ré tablir imm éd ia teme nt la circul ation sanguin e dans celui- ci.

La trans ­ plantation d' un rein nécessite le raccord d e l'ar ­ t ère e t de la veine d e l'o rga n e greffé à une a rtère et à une veine du receve ur.

En réalité, le l an­ gage courant se souc ie peu d e ces distinctions 0..

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