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Sciences & Techniques: L'aventure de l'aviation

Publié le 22/02/2012

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Qu'est-ce qui sépare les dandys Belle Époque, écharpe au vent sur leurs frêles coucous de toile, des héros high-tech de Top Gun ? A peine 90 ans ! Et qu'est-ce qui les rapproche ? Une folie douce qui s'appelle aviation ! Pilotes de légende et machines mythiques, l'histoire du siècle qui s'est donné des ailes. XIXe siècle : les précurseurs L'aéroplane du futur selon Cayley Col dur et favoris en bataille, voici Sir George Cayley (1773-1857), le premier théoricien sérieux de l'aviation. Et ce, bien avant qu'un avion ait vrombi dans l'azur. Ce fort digne savant anglais a définitivement enterré l'idée que le vol humain devait imiter celui des zoziaux. Foin d'hurluberlus agitant des ailes mécaniques, l'aéroplane du futur sera, dixit Cayley, un engin comportant une aile fixe pour assurer la sustentation (le maintien dans l'air), un ensemble de commandes de vol et une hélice de propulsion elle-même entraînée par un moteur aussi léger que possible.

« Le XXe siècle débute et les bonnes fées se réunissent enfin autour du berceau de l'aviation.

La théorie estau point et l'on sait fabriquer une aile.

Reste à plancher sur les gouvernes et le moteur. Pour les Américains, les pères de l'aviation se nomment Wilbur Wright (1867-1912) et Orville Wright (1871-1948).Ces deux frères, industriels de la bicyclette, commencent par construire des cerfs-volants et des planeursqu'ils font voler un bon millier de fois à Kitty Hawk, un hameau perdu dans les dunes de Caroline du Nord.Précieuse expérience qui, jointe à des études en soufflerie, leur permet d'inventer un double système degouvernes : le " gauchis-sement " des ailes d'une part (ancêtre des ailerons), et la gouverne de profondeur d'autre part, placée " en canard ", c'est-à-dire à l'avant de l'appareil.

Puis les Wright s'attellent à la fabrication d'un moteur à explosionde 16 ch.

Le résultat est si médiocre qu'ils doivent faire décoller leur machine à l'aide du vent et d'un rail. Le 17 décembre 1903, à Kitty Hawk, le Flyer, biplan de 335 kg, décolle pendant 59 secondes, parcourant 260 m Dix-huit mois plustard, un prototype amélioré couvre près de 40 km en circuit fermé ! Finis les sauts de puce incontrôlés, le Flyer obéit au doigt et àl'œil.

Mais, par crainte de se faire piquer leur invention, les frères Wright taisent leurs performances.

Quand ils se décident à faire unvol public, en 1908, il est trop tard : les Français sont en lice. Une compétition historique Le second berceau de l'aviation se situe en région parisienne.

Un beau jour de 1904, à la fin d'un banquet, deux milliardaires,fondateurs de l'Aéro-Club de France, Ernest Archdeacon et Henri Deutsch de la Meurthe, lancent un défi à tous les apprentis aviateurs: 50000 francs-or (2 millions actuels) à qui bouclera le premier kilomètre en circuit fermé.

Compétition historique qui va servir à définirce qu'est vraiment un avion : une machine décollant par ses propres moyens, capable de virer serré et de se poser en douceur. Le 13 janvier 1908, sur le terrain d'Issy-les-Moulineaux, Gabriel Voisin (1880-1973) lance l'hélice du biplan qu'il a construit avec sonfrère Charles (1882-1912).

Sur le nez de l'appareil, un moteur " Antoinette ", une merveille de légèreté et de fiabilité (8 cylindres, 24ch).

Aux commandes, Henri Farman, champion cycliste et automobile .

Décollage ! Farman monte à 5 m et, après avoir viré au poteau des 500 m, repasse la ligne de départ, remportant ainsi le trophée Deutsch-Archdeacon.

Quelques mois plus tard, les Wright sont enFrance et pulvérisent ce record. Depuis, de part et d'autre de l'Atlantique, on se dispute la paternité de l'aviation.

Les Américains font valoir que les Wright ont disposédu premier appareil stable et maniable : les Français n'ont fait que copier, avec cinq ans de retard ! Quant au coq gaulois, il s'égosilleà rappeler que le Flyer des Wright n'est pas un vrai avion, puisque la faiblesse de son moteur ne lui permettait pas toujours de décollerpar ses propres moyens… 1909-1931 : par-delà les mers Le " roi de la casse " fait la Manche Louis Blériot (1872-1936) contracte en 1900 le virus de l'aviation et, dès lors, il jette sa vie d'industrielheureux par-dessus les moulins.

Forte tête, Louis croit seul contre tous à l'avenir du monoplan.

Hélas, ses10 prototypes vont aux pâquerettes les uns après les autres et Louis, ruiné, n'y gagne que le surnom de "Roi de la casse ".

Son dernier espoir : le Blériot XI, une machine pesant à peine 250 kg et entraînée par unmoteur Anzani de 25 ch.

Le 25 juillet 1909, Blériot, blessé, portant béquilles, est sur les falaises deCalais.

Après 37 minutes de vol à 55 km/h, il se trouve face aux falaises de Douvres : trop élevées pourson coucou ! Minutes d'angoisse…Enfin, Blériot avise un terrain de golf dans une anfractuosité de la côte, où il se pose au grand scandale des taquineurs de clubs.

Pour l'historien Edmond Petit*, et exploit, salué dans le monde entier,"marquait dans les esprits le moment où l'avion devenait vraiment utile et utilisable ". 7 heures 53 minutes pour l'Afrique Le 23 septembre 1913, un dandy en combinaison imperméable s'installe aux commandes d'un monoplan Morane-Saulnier.

" Contact !" Le moteur Gnome de 60 ch se met à pétarader et l'avion se place face au vent venu de la Méditerranée.

Une mer que le pilote,Roland Garros (1888-1918), s'apprête à franchir en première mondiale.

Huit heures de traversée au-dessus des flots, sans secourspossible.

Sept cent trente kilomètres entre Fréjus et Tunis, deux fois plus que le record de distance de l'époque ! Et tout ça pourquoi ?" Par luxe, pour vivre une jolie aventure, quitte à en mourir ", confessera Garros dans ses mémoires.

Vingt minutes après le départ, del'huile s'échappe déjà du moteur.

Puis un vent contraire se lève, accroissant la consommation d'essence.

Possédé par son rêve,Garros l'imprudent garde le cap sur la Tunisie.

Un clac sinistre sous le capot, Roland le preux coupe le moteur et se laisse tomber entournoyant de 3000 m… pour se poser in extremis sur la terre d'Afrique ! New York – Paris en solitaire et sans escale Traverser l'Atlantique en avion ! Un rêve franco-américain réalisé par…deux Anglais, John Alcock et Arthur Brown, dès 1919 : Terre-Neuve-Irlande, soit 3040 km.

Mais le grand défi restait le Paris-New York (6200 km) en solitaire.

Plusieurs tentatives n'aboutirent qu'àdes drames, comme celui de Charles Nungesser et François Coli disparus en mai 1927 à bord de l'Oiseau blanc.. »

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