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Sciences & Techniques: Les déserts

Publié le 22/02/2012

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Champs de dunes, plaines de rocaille, steppes desséchées : un tiers des terres du globe meurent de soif. Régions infertiles où la pluie se fait rare, où la faune, la flore et l'homme déploient mille astuces pour survivre. Accrochez-vous à la caravane pour une grande traversée des déserts. Agglutinés aux deux tropiques, ils affichent à perte de vue leurs dunes de sables, billes de cailloux et dalles de boue. Longtemps à l'abri des explorateurs curieux, les voilà aujourd'hui bien aplatis sur toutes les cartes de géographie, l'étiquette " désert ", les voilà aujourd'hui bien aplatis sur toutes les cartes de géographie, l'étiquette " désert " en travers. Ils monopolisent déjà le tiers des terres émergées et, aux dires des spécialistes, grignotent près de 10.000 ha chaque jour de l'année...

« base et viennent remplir le creux du croissant.

Ainsi s'estompe une dune pour se reformer aussitôt quelques mètres plus loin.

Unmême tas de sable se déplace d'une dizaine de mètres par an. Bédouins : les nomades des nomades Au sud du désert d'Arabie, se dresse le Rub'al-Khâli, " le quart vide " où personne n'ose s'aventurer.

Le "Désert des déserts " comme on l'a surnommé, est encore aujourd'hui l'une des contrées les moinsfréquentées du monde.

En 1932, le Britannique Bertram Thomas fut le premier explorateur à sillonner cettegigantesque mer de sable.

Depuis peu, d'autres Occidentaux l'ont tenté.

Dernier en date, le FrançaisThierry Mauger a partagé pendant dix ans la vie des bédouins, uniques habitants de cette terre stérile, oùla pluie se met parfois des années aux abonnés absents.

" Aucune vie sédentaire n'est possible, sur ceterritoire aux points d'eau rares et dispersés, seuls des nomades peuvent survivre ".

Sont-ils quelques centaines ou plusieurs milliers ? Difficile de savoir quand leur vie n'est qu'une longue errance.

Un exode sans fin d'un maigre pâturageà un autre pour nourrir leurs biens les plus précieux : dromadaires, chèvres et moutons.

Matière première, denrée alimentaire, symbolede richesse : tout l'univers de ces pasteurs tourne autour de leur troupeau. Au lever du soleil, après les ablutions rituelles, effectuées avec du sable - l' eau est trop précieuse pour être gâchée pour une quelconque toilette - les hommes s'en vont faire paître les chameaux, les femmes le reste du cheptel.

Au crépuscule, retour aucampement.

A l'entrée de la tente en poils de chèvre, toute la famille est réunie pour le dîner.

Au menu : lait de chamelle et pain cuit,à même le sable, sous une couche de braises.

Foyer, ô doux foyer, pour alimenter le feu, il faut parfois fouiller longtemps le sable pourdénicher quelques morceaux de bois mort ou de crottes séchées.

Assis en tailleur autour de l'âtre, petits et grands écoutentattentivement les récits des anciens, mémoire vivante des us et secrets du désert.

Dans ce nulle part de dunes, ils savent mieux quepersonne retrouver les points d'eau ancestraux portant la marque de la tribu, identifier à ses seules traces dans le sable une bête quis'est égarée.

Une véritable science de la survie. Puis, chacun savoure un dernier verre de thé ou de café - seuls breuvages consommés, car l'eau, souvent saumâtre, estsystématiquement bouille - se laissant bercer par des poèmes improvisés ou des chants au son du violon " rebab ", à une corde.Avant de s'allonger tout habillé, enroulé dans une couverture sur le sol de la tente.

Demain la journée sera longue.

Comme decoutume, une fois par semaine, une virée au souk de l'oasis la plus proche s'impose.

Indispensable pour vendre quelques bêtes et seprocurer l'essentiel : farine, dattes, allumettes, tissus pour les vêtements et bijoux en argent ou en or façonnés suivant les modèlestraditionnels par un artisan attitré.

A l'aube, il faudra lever le camp et marcher, avec pour seule boussole la position du soleil et la sculpture des dunes par les vents dominants. Désert de Gobi : la sécheresse sur un plateau Quelques touffes éparses et une poignée de cailloux perdus dans le sable, : juché à 1 000 m d'altitude, le désert de Gobi n'est qu'unramassis de grandes cuvettes naturelles.

Campé à la même latitude que Paris, il est simplement bien trop éloigné de la mer pourprofiter de l'arrivée d'air humide. L'histoire commence il y a 100 millions d'années.

A l'époque, la péninsule indienne était collée à ...

l'Antarctique.

L'Asie, entouréed'océans, barbotait tranquillement : le vent marin apportait une bonne dose d'humidité et fertilisait les régions.

Il y a à peu près 95millions d'années, l'Inde se détache et vogue à raison de 30 cm par an à travers l'ancêtre de l'océan Indien.

Un voyage tectonique quiprend fin il y a 50 millions d'années lorsque la plaque indienne percute de plein fouet l'Asie.

Ce choc titanesque qui continue encoreaujourd'hui a donné naissance à la chaîne de montagne de l'Himalaya et, du coup, a isolé les régions centrales de l'Asie.

Loin de lamer et un peu protégé par des montagnes qui arrêtent les masses d'air humide, le cœur de l'Asie s'est peu à peu asséché en désertde Gobi.

La zone aride s'est étendue du Turkestan à la Mongolie. Kalahari : la soif de vivre des Bochimans Quelque part au bout du monde, entre le Botswana et la Namibie, une poignée de petits hommes parlent en faisant cliqueter leurlangue n'ont jamais vu une bouteille de Coca.

A se demander si " Les dieux sont tombés sur la tête "...

Ainsi, pour la première fois aucinéma, on présentait ces pygmées d'Afrique australe, héritiers d'une civilisation vieille de 35 000 ans : les Bochimans.

Ils sont quelque 60 000 disséminés au sud du continent, mais un millier d'entre eux survivent encore au centre du désert de Kalahari. Sur cette terre asséchée grande comme deux fois la France, parsemée de broussailles, ils subsistent de chasse et de cueillette.

A la saison des pluies, ce sable rouge alimente des végétaux variés, attirant herbivores et prédateurs.

Puis, pendant 300 jours par an, pasune goutte ne descend du ciel.

Dès lors, adieu menu et gros gibier.

Les Bochimans se disputent les rares proies avec les lions.

Mais,quitte à se nourrir chichement de graminées ou de scarabées, ils ne s'éloignent jamais trop de leur campement.

Car c'est ici, àproximité de ces huttes en branchages, qu'ils ont enterré leurs réserves d'eau.

Tout le secret de leur survie ! Ils déploient des trésorsd'ingéniosité pour recueillir le précieux liquide, l'extraire d'un sol imbibé, de végétaux ou de la panse de certains animaux.. »

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