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serions-nous plus libres sans État ?

Publié le 17/10/2013

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Introduction L'État peut être défini comme une instance séparée de la société civile, chargée d'administrer la société. Or si l'État semble nécessaire, c'est que la liberté des uns est menacée par l'agression des autres. Mais le paradoxe est que si l'État exerce un pouvoir intrusif, au nom même de la liberté, il devient lui-même liberticide. Si l'État est fort, il nous écrase, s'il est faible, nous risquons de périr. L'État est-il alors la solution ou le problème ? Serions-nous plus libres sans l'État ? Nous présenterons successivement trois grandes figures de l'État et leurs conséquences pour la liberté. L'État social est d'abord envisagé comme le mieux à même de remédier à la violence naturelle de l'homme. La suppression de l'État, considéré comme un bandit, est envisagée dans une seconde partie. Enfin nous montrerons que, si l'État est un mal nécessaire, la réduction de son emprise sur les individus et l'autonomisation de la société est, à tout le moins, souhaitable. 1° Thèse : nous serions esclaves sans l'État (l'État social) L'homme est un être de passions, animé de tendances contradictoires. Cependant il est nécessaire de trouver des principes régulateurs de ces passions afin d'éviter les dérives anarchiques et les violences qu'elles entraînent. L'institution du politique par le biais d'un contrat juridique apparait comme la solution la plus classique de ce problème. Hobbes, à la suite de Machiavel, est convaincu que « l'homme est un loup pour l'homme «. Il écrit : « Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tient en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, la guerre de chacun contre chacun « (Léviathan, 1651, trad. F. Tricaud, Éd. Sirey, 1971, p. 124). Logiquement, il imagine un État-Léviathan capable de faire peur aux hommes, afin d'éviter le retour de la guerre civile, qui caractérise l'état de nature. Le Léviathan est un homme ou une assemblée d'hommes qui, par un contrat passé entre tous les membres de la société, est entièrement souverain sur la société. Le contrat fonde ainsi un régime autoritaire : le souverain domine la société, et il a pour charge de garantir l'ordre, y compris par la peur. En faisant respecter l'ordre, il apporte la sécurité et donc la possibilité d'entreprendre de réelles actions. Le Léviathan est donc une entité autoritaire et qui tire sa légitimité du contrat passé entre tous les hommes pour établir leur sécurité. Chez Rousseau, le postulat anthropologique est à l'exact opposé du précédent : dans l'état de nature, l'homme est bon. L'homme est naturellement bon, et il est bon parce qu'il est asocial. Dans l'état de nature, l'homme vit seul, libre et égal aux autres puisqu'il est indépendant d'eux. Il ne rencontre que très rarement ses semblables. Avec le passage à la société et la vie en commun, l'homme naturel a été totalement perverti. Les deux maux de l'humanité sont apparus : la servitude et l'inégalité. Dès lors, comment concevoir un état de la société qui permettrait de retrouver la liberté et l'égalité ? Par quel moyen atteindre une société où les hommes seraient, da...

« société, et il a pour charge de garantir l’ordre, y compris par la peur.

En faisant respecter l’ordre, il apporte la sécurité et donc la possibilité d’entreprendre de réelles actions.

Le Léviathan est donc une entité autoritaire et qui tire sa légitimité du contrat passé entre tous les hommes pour établir leur sécurité. Chez Rousseau, le postulat anthropologique est à l’exact opposé du précédent : dans l’état de nature, l’homme est bon.

L’homme est naturellement bon, et il est bon parce qu’il est asocial.

Dans l’état de nature, l’homme vit seul, libre et égal aux autres puisqu’il est indépendant d’eux.

Il ne rencontre que très rarement ses semblables.

Avec le passage à la société et la vie en commun, l’homme naturel a été totalement perverti.

Les deux maux de l’humanité sont apparus : la servitude et l’inégalité.

Dès lors, comment concevoir un état de la société qui permettrait de retrouver la liberté et l’égalité ? Par quel moyen atteindre une société où les hommes seraient, dans leur être social, comme dans l’état de nature ? Continuant son raisonnement, Rousseau pense qu’il faudrait une société où les hommes participent équitablement au gouvernement, en vue du bien commun.

Le but final de la politique, qui n’a plus rien à voir avec l’impératif de sécurité de Hobbes, serait l’égale participation à la vie publique des citoyens.

Ainsi les hommes seraient libres car autonomes.

Ils n’obéiraient qu’à la volonté générale, c’est-à-dire à eux-mêmes. Sur le plan social, Rousseau pense également que « tout est source de mal au-delà du nécessaire physique.

La nature ne nous donne que trop de besoins ; et c’est au moins une très haute imprudence de les multiplier sans nécessité, et de mettre ainsi son âme dans une plus grande dépendance ».

Par conséquent, selon lui : « l’une des fonctions les plus importantes du gouvernement est de prévenir l’extrême inégalité des fortunes.

» Les impôts devront être conçus de manière à construire une société juste à travers l’éradication de la consommation superflue. Transition. »

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