Sexe et Violence
Publié le 08/03/2016
Extrait du document
«La horde paternelle a été remplacée par le clan fraternel, fondé sur les liens de sang. La société repose désormais sur une faute commune, sur un crime commis en commun; la religion, sur le sentiment de culpabilité et sur le repentir; la morale, sur les nécessités de cette société, d'une part, sur le besoin d'expiation engendré par le sentiment de culpabilité, d'autre part.»
Sigmund Freud, Totem et tabou
L’homme ne dispose plus de frein instinctuel pouvant limiter la violence qui est en lui. Il n’y a pas lieu de rechercher dans la sexualité l’origine de la violence. Elle est inscrite dans la nature de l’homme.
C'est bien la sexualité qui a conduit les hommes à tuer le père de la horde primitive d'après Freud, puis à s'imposer des interdits fondamentaux (tabous). Ces interdits ont pour rôle essentiel d’éviter les violences fratricides.
«
Le fondement de la violence n'est pas de natur e sex uelle
·~[·]~·
L'homme ne dispose plus de frein instinctuel pouvant
limiter la violence qui est en lui .
Il n'y a pas lieu de rechercher
dans
la sexualité l'origine de la violence.
Elle est inscrite
dans
la nature de l'homme.
Culture et violence même agressiv ité , chez Les sociétés
vont de pair l'homme , n'e st plu s archaïques
L e passage de la nature rég ulée par des méca- ont dû apprendre
nism es innés.
à canaliser â la c ultur e corres - la violence pond, pour Lévi -Strauss , Il existe au passage de conduites une violence La victim~ ~mis~aire est une VICtime mno - •les animaux d'une !Mme fondatrice cen te, dont la spécifici té .....
ne luttantjemeis 6 Re né Girard , dans est de n'éve iller aucun mort( .•• ) r...,a humaine est prlvte de cette protee· La Violence et le désir de vengeance.
Lors
tion.
Au mécanisme blolo- sacré, critique les thèses de son sacrifice, toute gtque individuel • substl- de Freud et rejette l'hy- la v iolence du groupe tue le rMc:anisme ( ••• ) de pothèse d'une «horde pri- est canalisée sur elle.
la victime émissaire .• Ren6 Girerd, mitive ».
Il vo it plutôt , La fête rituelle , d' une
La ll'rolence et le sacté dans l'émergence de la
part, rappelle que la corn-
vio l
ence et la réso luti on munauté , jadi s, a été
réglées par l'instinct à de la crise qu'elle im-
contaminée par un e vio -
des conduites institu- plique , l'origine de toute lence sans fin.
Elle per-
tionnelles.
Chez l'ani- culture.
Pour lui, ce n' est met , d ' autre part , d 'év i-
mal , l 'ag ressivité , qui pas la sexualité qui est ter le retour d'une telle
lui est vitale et naturelle ,
première , mais le contagion.
ne se transforme jamais mécan isme de la vic-
en pure vio lence.
Cette time ém issaire.
La violence est une donnée première .
Ell e existe par elle-mêm e
et ne dérive pa s de la sexua lité.
Elle est fondatrice de tout ordre
culturel.
Interdits et ritu els re ligieux ont pour tâche de la canalise
r..
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