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S'il est vrai que toutes les opinions se valent, à quoi bon en débattre ?

Publié le 10/02/2011

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ANALYSE DE LA QUESTION.    • Deux thèses distinctes sont reliées ici sous la forme d'une interrogation, qui vise à faire naître la réflexion d'une apparente contradiction entre les implications des deux thèses. Décomposons l'énoncé:    — Toutes les opinions se valent. Première thèse.    — On débat des opinions. Deuxième thèse.    • Vanité d'un tel débat, qui n'a aucun enjeu (thèse implicite).    • Explication générale du problème : s'il existe un débat entre les opinions, c'est qu'implicitement ce débat vise à établir une hiérarchie, une sélection entre les opinions, afin d'en dégager au moins une qui mérite d'être retenue. Or si l'on pose par ailleurs que toutes les opinions sont équivalentes, la vanité d'un débat visant à les départager devient flagrante. C'est donc la façon de poser le problème qui doit être réexaminée.

« • Platon. — Problème de l'opinion vraie. La république (VI, 509 d), Éditions Garnier-Flammarion, page 369. Menon (86 b). — Relativité des normes de l'opinion, selon Protagoras (« L'homme est la mesure de toutes choses ») et point devue platonicien. Théétète (151 e-152 c). • Stoïciens.

(Marc Aurèle, Pensées : «Je peux du moins m'empêcher de juger, et par conséquent d'être troublé.

» • Sceptiques.

Cf.

la relation qui est faite de l'argumentation sceptique dans les Hypotyposes pyrrhoniennes, deSextus Empiricus.

Il existe, selon Pyrrhon, cinq raisons fondamentales de suspendre tout jugement: — Existence de désaccords sur une proposition donnée. — Impossibilité d'une régression à l'infini pour démontrer complètement quelque chose (ce qui prouve doit êtreprouvé à son tour, et ainsi de suite). — Relativité de la perception de l'objet selon l'individu qui perçoit, et les circonstances. — Dogmatisme du point de départ nécessaire pour toute démonstration (raison liée à la seconde). — Cercle vicieux qui consiste à démontrer ce qui doit l'être en sous-entendant le résultat. • Descartes, critique des sceptiques: « ...

remarquant que cette vérité: je pense, donc je suis, était si ferme et siassurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques ne pouvaient l'ébranler, je jugeai que jepouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais » (Discours de laméthode, IV).. »

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