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Socrate comparé à une torpille 79e-80d - Ménon de Platon

Publié le 24/02/2012

Extrait du document

socrate

 

 

« Ménon- Socrate, j’ai entendu dire avant de te rencontrer que tu ne faisais rien d’autre que t’embarrasser toi-même et mettre les autres dans l'embarras. À présent aussi, j’en ai bien l’impression, tu me charmes, m'ensorcelles, tu m’envoûtes tout bonnement, si bien que me voilà plongé dans l’embarras. Et je trouve, si tu me permets de plaisanter, que tu me ressembles tout à fait par l’aspect et par le reste  à ce large poisson de mer qu’est la torpille. Car celle-ci engourdit quiconque l'approche et la touche, et toi, je pense que tu m’as fait un effet semblable. Oui, en vérité, moi aussi j’ai l'âme engourdie  autant que la langue et je ne sais quoi te répondre. J’ai tenu pourtant des milliers de fois de discours sur la vertu devant une foule de gens – et des discours très convenables, du moins je le croyais.

Maintenant il m’est impossible même de dire ce qu’elle est. Et je crois que tu fais bien de ne pas t’embarrasser loin d’ici et de ne pas quitter ton pays. Car si tu te comportais de la même façon dans une cité étrangère, on t’arrêterait vite pour sorcellerie.

Socrate-Tu es malin, Ménon, et tu as failli m’avoir.

M- Comment cela, Socrate ?

S- Je comprends dans quel but tu m’as ainsi comparé.

M- Dans quel but, selon toi ?

S- Afin que je te compare à mon tour. Je sais que ces comparaisons ont la faveur de tous les beaux jeunes gens. Ils y trouvent leur compte ; c’est que les images des belles choses, je pense, sont belles aussi. Mais je ne te rendrai pas pareille. Si la torpille est elle-même engourdie quand elle engourdit les autres, alors je lui ressemble ; autrement non. Ce n'est pas en étant moi-même à l’aise que je mets les autres dans l'embarras, mais en étant moi-même embarrassé plus qu’aucun que j’entraine les autres aussi dans l'embarras.

Et là, maintenant, au sujet de la vertu, pour ma part j’ignore ce qu’elle est ; toi, peut-être que tu le savais antérieurement, avant de m’approcher ; à présent tu as l’air de ne plus pas savoir. Je tiens cependant à examiner et à chercher de concert avec toi ce qu’elle peut bien être. «

Socrate place à Ménon devant son ignorance et il le met dans l’embarras et il le paralyse. Après d’avoir tenté de prouver ce que c’est la vertu Ménon éprouve que Socrate est une torpille en le comparant à une « torpille « ce qui est un poisson qui immobilise la victime quand il mord. Tout d’abord dans le discours que Ménon fait c’est une critique d’une façon un peu moquant de sa part car il dit que Socrate s’embarrasse lui-même et donc il embarra les autres. Ménon compare à une Torpille car la torpille engourdit  quiconque l’approche. Mais aussi il dit qu’il est une sorte de sorcier, de plus Ménon veut renvoyer à Socrate dans l’embarras à son tour puisque Socrate lui mais toujours en évidence, mais il ne réussit pas  à l’embarrasser. Ensuite l’interférence de Socrate dans le dialogue de Ménon, fait qu’il commence à embarrasser à son tour une autre fois à Ménon avec seulement trois répliques. Socrate répond au discours de Ménon avec de l’ironie socratique en acceptant qu’il se rassemble à la torpille, mais qu’ils ne prêtent pas à embarrasser les autres, mais de s’instruire au problème. A quoi voit ton l’ironie Socratique ?

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