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Sommes nous libres ou déterminés ?

Publié le 27/02/2005

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Or, continue Freud : « Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison. » L'individu est pluriel : il n'est pas seulement une conscience maîtresse d'elle-même ; il subit un inconscient qui le pousse à agir malgré lui. Redécouvrir et explorer cette zone d'ombre en nous, cette force qui nous rend passif, ce déchirement de l'homme reste le principal acquis de la psychanalyse.                      « Tu crois savoir tout ce qui se passe dans ton âme, dès que c'est suffisamment important, parce que ta conscience te l'apprendrait alors. Et quand tu restes sans nouvelles d'une chose qui est dans ton âme, tu admets, avec une parfaite assurance, que cela ne s'y trouve pas. Tu vas même jusqu'à tenir « psychique » pour identique à « conscient », c'est-à-dire connu de toi, et cela malgré les preuves les plus évidentes qu'il doit sans cesse se passer dans ta vie psychique bien plus de choses qu'il ne peut s'en révéler à ta conscience. Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contente des informations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui ne descend pas vers le peuple pour entendre sa voix. Rentre en toi-même profondément et apprends d'abord à te connaître, alors tu comprendras pourquoi tu vas tomber malade, et peut-être éviteras-tu de le devenir.             C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi. Mais les deux clartés qu'elle nous apporte : savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait être complètement domptée en nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perception incomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propre maison ».

« tous.Dans cette conception, la liberté est une propriété essentielle de l'homme — « l'homme est né libre » — undroit naturel qui ne peut être supprimé sans que soient supprimées du même coup les qualités de citoyen etd'homme.

Perdre sa liberté, c'est prendre sa dignité, son humanité même.

L'homme ne peut renoncer à saliberté — ici « l'aliéner » c'est-à-dire la donner ou la vendre — sans s'exclure de l'humanité, c'est-à-dire vivreet être considéré comme « une bête ».

C'est en ce sens que la liberté est un droit inaliénable. [L'homme est soumis à des contraintes, à des déterminismes.

L'idée d'une liberté illimitée est une illusion métaphysique.

Notre volonté n'est pas libre mais déterminée par la nature, la société.] La cause de nos actions nous échappeL'existence d'un inconscient psychique vient remettre en question l'existence même de notre libre-arbitre.Freud affirme que nous ne contrôlons pas notre volonté et obéissons à des motifs inconscients.

«Le moi n'estpas même le maître dans sa propre maison», dit-il.Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, maisaussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'on admet l'hypothèse del'inconscient.

Il y aurait en nous u « réservoir » de forces et de désirs(ou pulsions) dont nous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient surnous..

Pour le dire brutalement, en ce sens, l'homme n'agirait pas (nechoisirait pas ses actes e toute connaissance de cause, dans laclarté), mais serait agi (c'est-à-dire subirait, malgré lui, des forces lecontraignant à agir) : il ne serait pas « maître dans sa propre maison »,il ne serait pas maître de lui.

Avec Copernic , elle a montré à l'homme qu'in n'était pas au centre de l'univers.

Avec Darwin , elle est en train de montrer que l'homme est un animal comme les autres, qu'il y a en lui une origine animale. Ces deux sciences ont blessé l'orgueil humain, ont montré à l'hommeque son sentiment de supériorité était naïf et erroné.

C'est pourquoi lesthèses de Copernic valut un procès à Galilée , devant l'Inquisition en 1633.

C'est pourquoi les thèses de Darwin sont jugées à l'époque scandaleuse.

Les hommes refusent ce qui les blesse et y opposent unefarouche résistance.

Or, continue Freud : « Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nosjours qui se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison. » L'individu est pluriel : il n'est pas seulement une conscience maîtresse d'elle-même ; il subit un inconscient quile pousse à agir malgré lui.

Redécouvrir et explorer cette zone d'ombre en nous, cette force qui nous rendpassif, ce déchirement de l'homme reste le principal acquis de la psychanalyse. La liberté est une illusionEn réalité, lorsque nous nous croyons libres, nous avons une fausse conception de la liberté.

Pour Spinoza età la différence de Descartes, la liberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle quinous fait agir en fonction de notre propre nature.

L'homme n'est pas un empire de liberté dans un empire denécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissancede la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre.

Bien souventnous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures : lafaim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, denotre culture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommesnécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

"Telle est cetteliberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sontconscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent." Les lois commandent l'exercice de notre libertéLa liberté, au sein d'une société, est très relative.

On s'aperçoit que les lois ont avant tout un pouvoircoercitif.

Elles nous empêchent de réaliser nos désirs.

Au final, nous ne sommes pas libres de faire tout ce quenous voulons, mais seulement ce que les lois nous permettent de faire.

Dans un État, dit Montesquieu, «laliberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être point contraint de faire ce quel'on ne doit pas vouloir».. »

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