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Sommes-nous maîtres de nos paroles ?

Publié le 03/01/2004

Extrait du document

Analyse.

·         Nous avons ici un sujet qui nous propose de faire le point sur l’usage que nous avons de notre parole. En effet, il nous est ici demandé, sous la question de la maîtrise, ce qu’est notre parole, à savoir si elle nous est propre ou non.

·         Pour débuter, nous définirons ainsi la parole sous deux aspects :

o   L’aspect premier de la parole : ce qui est propre à chacun. La parole, dans l’usage courant, et ce qui représente la personne qui la donne, celui qui parle. C’est donc, dans un premier temps, l’expression verbale de la pensée.

o   Mais la parole appartient au domaine du langage, elle et composée de mots, issus du même langage. Dans ce sens, sa précision est plus floue ; en effet, si dans son premier aspect, al parole est propre à chaque individu, dans ce second point, elle est identique, à peu de choses près, à tout un groupe.

·         La parole est donc ce qui permet d’exprimer la pensée. Mais c’est aussi un élément du langage. De quoi sommes-nous maîtres alors ? C’est que nous aurons à défini ici.

·         En plus de cela, nous devrions nous attarder ici sur le terme « maître « .Il signifie l’appropriation complète. Autrement dit, aucun éléments extérieurs en doivent pouvoir intervenir dans l’usage. Seul le nôtre est présent.

·         Nous voyons donc le problème : le langage est un acquis, un donné. La pensée, elle est propre à chacun. Lorsque l’on parle, on utilise un vocabulaire qui nous a été donné.

·         A l’origine, nous en sommes donc pas maîtres des mots que nous employons, ils n’ont pas étés crées par nous. Il faut donc penser à un passage de l’usage à la possession des mots pour savoir si nous sommes ou non maîtres de nos paroles.

 

Problématisation.

Lorsque nous parlons, nous tentons toujours au mieux, de transmettre ce que nous pensons. Pour ce faire, il nous parait évident que nous devons être maitres de ce que nous disons. Mais est-ce toujours le cas ? Sommes-nous maîtres de nos paroles ? Pourquoi pas d’ailleurs : après tout, n’est ce pas nous qui choisissons ce que nous allons dire ? Mais, pour autant, nous ne sommes pas les créateurs des mots, seulement les utilisateurs. Maitrisons-nous leur sens, et du même coup, ce que nous disons ? Comment pouvons-nous nous rendre maîtres de nos paroles ?

« volonté, en plus de dire ce que nous pensons et du repère qu'elle constitue pour nous. · Pour faire cela, il est clair qu'il faut parfaitement maîtriser les mots, le langage en particulier.

La parole est l'expression, par le langage de la pensée.

Si un manque de maîtrise pouvait se faire jour,peut-être est-ce au niveau du langage, ou des mots, que cela pourrait se ressentir. 2.

Cependant, nous utilisons un langage déjà crée.

En maitrisons nous toutes les significations ? · Nous ne sommes pas les maîtres à l'origine de la création des mots .En effet, lorsque nous parlons, nous utilisons un langage articulé, formé par des mots.

Mais, la définition de ces derniersn'est pas convaincante. · Autrement dit, nous ne sommes pas nécessairement maîtres du langage et des définitions des mots que nous utilisons.

Il nous faut admettre que, si en théorie nous devons être maîtres de ce quenous disons, en pratique nous ne maîtrisons pas toujours nos paroles. · Et ce, à cause de la nature même des mots.

Ceux-ci sont un acquis, ils nous sont donnés par apprentissage, par une formation que nous ne maitrisons pas nécessairement. · Les mots peuvent tromper, à la fois celui qui les perçoit, mais aussi celui qui les dit.

Or, si nous pouvons être trompés par l'usage même des mots, du vocabulaire que nous utilisons en général, il fautalors bien admettre que nous ne somme spas toujours maitres de nos paroles. 3.

Comment pourrions-nous nous assurer d'être parfaitement maîtres de nos paroles ? · Nous avons pu voir que la parole devait retransmettre nos pensées, avant toute chose.

Il faut donc que nous en soyons maîtres.

Cependant, il est apparu que la parole pouvait, dans l'usage ne pasêtre maîtrisée, essentiellement pour un problème de définition. « On voit par là combien il est nécessaire à quiconque aspire à une connaissance vraie d'examiner lesdéfinitions des auteurs qui l'ont précédé, de les corriger lorsqu'elles sont rédigées avec négligence, oubien de les composer par lui-même.

Car les erreurs de définition se multiplient d'elles-mêmes à mesure quele calcul avance, et elles conduisent les hommes à des absurdités qu'ils finissent par apercevoir, maisdont ils ne peuvent se libérer qu'en recommençant tout le calcul à partir du début, où se trouve lefondement de leurs erreurs.

» Hobbes, Léviathan . · Nous voyons ici ce qui fait que nous pouvons ne pas être maîtres de nos paroles : la connaissance des mots, si elle ne se fonde que sur ce que nous tenons pour bon de nosprédécesseurs, est faussée.

Pour être maître de ses paroles, il faut définir chaque terme, et lereconnaître pour ce que nous en faisons. « Car les mots sont les jetons des sages, qui ne s'en servent que pour calculer, mais ils sont la monnaiedes sots, qui les estiment en vertu de l'autorité d'un Aristote, d'un Cicéron, d'un saint Thomas, ou dequelque autre docteur, qui, en dehors du fait d'être un homme, n'est pas autrement qualifié.

» Hobbes,Léviathan . · C'est par la maîtrise de la définition, c'est-à-dire l'usage définit que l'on a des mots, que l'on peut utiliser la parole.

Autrement dit, nous ne sommes maîtres de nos paroles que lorsque l'on utilise lesmots pour ce qu'ils sont. Conclusion. Nous avons vu que la maitrise de notre parole était nécessaire.

Pourtant, cette maîtrise n'est pas toujours avérée.Seule une véritable définition de chaque termes peu permettre de dire ce que l'on veut, et d'être, ainsi,parfaitement maîtres de nos paroles.. »

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