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Sommes-nous maîtres de nos paroles?

Publié le 01/02/2005

Extrait du document

·         En plus de cela, nous devrions nous attarder ici sur le terme « maîtres «

. Il signifie l'appropriation complète. Autrement dit, aucun éléments extérieurs en doivent pouvoir intervenir dans l'usage. Seul le nôtre est présent.

·         Nous voyons donc le problème : le langage est un acquis, un donné. La pensée, elle est propre à chacun. Lorsque l'on parle, on utilise un vocabulaire qui nous a été donné.

·         A l'origine, nous en sommes donc pas maîtres des paroles,  des mots que nous employons, ils n'ont pas étés crées par nous. Il faut donc penser à un passage de l'usage à la possession des mots pour savoir si nous sommes ou non maîtres de nos paroles.

■ Analyse du sujet

— Aspect un peu paradoxal de la question : lorsque « je « parle, je peux avoir le sentiment de maîtriser totalement ce que je dis. Mais certains aspects du langage lui-même ne m'interdisent-ils pas cette maîtrise ? — On doit tenir évidemment compte de la dimension collective du langage et de son vocabulaire (penser, par exemple, aux critiques qu'en font Nietzsche et Bergson). — Même si je prétends maîtriser ce que je dis, puis-je garantir une maîtrise semblable sur ce que l'autre entend ? et sur le sens qu'il saisit ? — Que serait une parole qui ne dépendrait que de moi ? Demeurerait-elle bien communicable ?

■ Pièges à éviter

— Éviter de ne traiter qu'un aspect de la question : on doit tenir compte aussi bien, par exemple, de la dimension collective du vocabulaire que de l'intervention éventuelle de l'inconscient. — On ne peut se contenter d'énumérer des exemples de situations où nos paroles nous échappent plus ou moins : il faut parvenir à classer les différents cas autour d'un certain nombre de concepts. — Ne pas être maître de ses paroles, cela peut signifier qu'elles s'éloignent de mon intention de signification, soit par excès (elles en disent plus), soit par défaut (elles n'en disent pas assez) : il faut tenir compte de ces deux aspects et les équilibrer dans la copie.

■ Plan

Introduction

  • I. Dimension collective du langage
  • II. Non-maîtrise du concept
  • III. Langage et inconscient Conclusion

« « L'usage courant de la parole est de transformer le discoursmental en discours verbal, ou l'enchaînement de nos pensées ensuite de mots, et cela présente deux avantages.

L'un est de nouspermettre de fixer l'enchaînement de nos pensées qui, par leuraptitude à s'échapper de notre mémoire en nous faisant passer àautre chose peuvent à nouveau être rappelées grâce à tels ou telsmots qui les signalent.

» Hobbes, Léviathan · Il y a, dans cet extrait de Hobbes, une maîtrise avérée de la parole : maîtrise parce que l'on redonne la pensée, mais aussi parla volonté de l'usage que l'on a des mots. · Dans les usages de la parole, Hobbes signale par ailleurs que nous marquons par elle notre volonté, en plus de dire ce que nouspensons et du repère qu'elle constitue pour nous. · Pour faire cela, il est clair qu'il faut parfaitement maîtriser les mots, le langage en particulier.

La parole est l'expression, par lelangage de la pensée.

Si un manque de maîtrise pouvait se fairejour, peut-être est-ce au niveau du langage, ou des mots, quecela pourrait se ressentir. 2.

Cependant, nous utilisons un langage déjà crée.

En maitrisons nous toutes les significations ? · Nous ne sommes pas les maîtres à l'origine de la création des mots .En effet, lorsque nous parlons, nous utilisons un langage articulé, formé par des mots.

Mais, la définition de ces derniersn'est pas convaincante. · Autrement dit, nous ne sommes pas nécessairement maîtres du langage et des définitions des mots que nous utilisons.

Il nous faut admettre que, si en théorie nous devons être maîtres de ce quenous disons, en pratique nous ne maîtrisons pas toujours nos paroles. · Et ce, à cause de la nature même des mots.

Ceux-ci sont un acquis, ils nous sont donnés par apprentissage, par une formation que nous ne maitrisons pas nécessairement. · Les mots peuvent tromper, à la fois celui qui les perçoit, mais aussi celui qui les dit.

Or, si nous pouvons être trompés par l'usage même des mots, du vocabulaire que nous utilisons en général, il fautalors bien admettre que nous ne somme spas toujours maitres de nos paroles. 3.

Comment pourrions-nous nous assurer d'être parfaitement maîtres de nos paroles ? · Nous avons pu voir que la parole devait retransmettre nos pensées, avant toute chose.

Il faut donc que nous en soyons maîtres.

Cependant, il est apparu que la parole pouvait, dans l'usage ne pasêtre maîtrisée, essentiellement pour un problème de définition. « On voit par là combien il est nécessaire à quiconque aspire à une connaissance vraie d'examiner lesdéfinitions des auteurs qui l'ont précédé, de les corriger lorsqu'elles sont rédigées avec négligence, oubien de les composer par lui-même.

Car les erreurs de définition se multiplient d'elles-mêmes à mesure quele calcul avance, et elles conduisent les hommes à des absurdités qu'ils finissent par apercevoir, maisdont ils ne peuvent se libérer qu'en recommençant tout le calcul à partir du début, où se trouve lefondement de leurs erreurs.

» Hobbes, Léviathan . · Nous voyons ici ce qui fait que nous pouvons ne pas être maîtres de nos paroles : la connaissance des mots, si elle ne se fonde que sur ce que nous tenons pour bon de nosprédécesseurs, est faussée.

Pour être maître de ses paroles, il faut définir chaque terme, et lereconnaître pour ce que nous en faisons. « Car les mots sont les jetons des sages, qui ne s'en servent que pour calculer, mais ils sont la monnaiedes sots, qui les estiment en vertu de l'autorité d'un Aristote, d'un Cicéron, d'un saint Thomas, ou dequelque autre docteur, qui, en dehors du fait d'être un homme, n'est pas autrement qualifié.

» Hobbes,Léviathan . · C'est par la maîtrise de la définition, c'est-à-dire l'usage définit que l'on a des mots, que l'on peut utiliser la parole.

Autrement dit, nous ne sommes maîtres de nos paroles que lorsque l'on utilise lesmots pour ce qu'ils sont. Conclusion. Nous avons vu que la maitrise de notre parole était nécessaire.

Pourtant, cette maîtrise n'est pas toujours avérée.Seule une véritable définition de chaque termes peu permettre de dire ce que l'on veut, et d'être, ainsi,parfaitement maîtres de nos paroles.. »

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