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Sujet Sommes-nous maîtres de nos paroles?

Publié le 15/03/2019

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Sujet

 

Sommes-nous maîtres de nos paroles?

Sans doute faut-il donc renoncer à l'idée d'une parole totalement dominée : elle est en fait contradictoire avec la réalité de la parole. Le parfait contrôle ne peut être exercé qu'à l'égard d'un objet inerte et figé, la parole au contraire est vivante et se déroule dans le temps. Il faut donc replacer nos paroles dans le contexte du dialogue en comptant sur la bienveillance d'autrui pour éviter les malentendus.

 

Conclusion

 

Toutes ces nuances ne nous interdisent pas, bien entendu, d'affirmer que nous sommes généralement maîtres de nos paroles; nous devons simplement savoir que cette maîtrise n'est que relative, au même titre que l'éveil de notre conscience : notre lucidité n'est jamais intégrale. Nos paroles portent donc les signes essentiels de la subjectivité : la finitude et la perfectibilité.

« paroles à nos pensées, et en aval, dans le rapport de l'intention de significatio n à la compréhension par autrui.

e Que signifie « être maître de ses paroles »? Ê tre maître de ses paroles, savoir ce que l'on dit, parler à pro­ pos :autant d'expressions voisines qui renvoient généralement à la qualité normale du discours et de la conversation.

Cette expression signifie, simpl ement, que nous décidons souv eraine­ ment, c'est-à-dire sans être influencés de l'extérieur, du moment où nous parlons (nous pouvons choisir de nous taire, d'être « avares de paroles » ), de la façon dont nous exprimons nos idées et donc de ce qu' autrui retiendra de nos paroles.

li y a cor­ respondance exacte entre ce que nous pensons et /es paroles que nous prononçons :elles « ne dépassent pas nos pensées » ni ne les trahissent .

e En quoi pouv ons-n ous ne pas être maîtres de nos paroles ? Po ur éviter de tomber dans une simple énumération, il fa ut trou­ ver des axes de réflex ion.

Par exemple les lacunes de la maî ­ trise dans la formulation et /es lacunes au niveau de la réception par autrui.

a.

« Le moi n'est pas maître dans sa maison » disait Freud.

Sans aller jusqu' à dire que c'est « l'inconsci ent» qui nous dicte nos paroles, nous ne maî trisons pas conscie mment toutes /es dim en­ sions de l'acte d'énonc iation, l'origine des images que nous empl oyons, les idées ou tournures que nous empruntons à d'autres, etc.

b.

Prendre la parole ou être interpel lé ? Lorsque nos paroles sont une répliq ue à une interpellation qui nous surprend , nous devons improviser et nous ne pouv ons avoir le recul de la pré­ par atio n.

Et même lorsque la parole est préméd itée et ressas­ sée, l'événement de l'éno nciation entraîn e parf ois des mo dificatio ns qui nous surprennent .

c.

Les paroles s'envolent ...

Elles peuvent ne pas être écoutées, ou être mal retransmises.

Un mot peut déclencher une tempête.

Nous ne sommes pas maîtres de ce qu' autrui fait de nos paroles.

+++ ++++++++++++++++++++++ BIBL IOGRA PHIE R.

DESCARTES, , Pléïade.

S.

FREUD, Essais de psychanalyse appliquée, Gallimard.. »

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