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Sommes nous responsables de ce que nous sommes ?

Publié le 27/02/2005

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A la société alors de faire en sorte que ces inégalités naturelles soient bénéfiques pour tous, en partant du point de vue des plus défavorisés. Dans ce cas, donc, je ne suis pas responsable de ce que je suis et c'est par conséquent à la société qui est à la base de la hiérarchisation des inégalités de faire en sorte qu'elles ne soient pas trop handicapantes.  [Rawls, Théorie de la justice] C)    C'est, après la naissance, les parents qui sont responsables, au sens de « en charge de » leurs enfants. Ils font leur éducation et sont donc responsables ensuite de ce qu'ils sont ou deviennent. Mais doit-on pour autant dire que tout ce qu'est leur enfant dépend d'eux et de ce qu'ils ont fait de lui ? Les parents, la société et Dieu ou le destin permettent-ils d'enlever à l'homme toute responsabilité dans ce qu'il est (devenu) ?   III)             Responsable de ce que je suis devenu, de ce que je me fais.   A)    Il semblerait que si je suis responsable au sens de « chargé de » de moi, alors je suis aussi responsable de ce que je suis, de ce que j'ai fait de moi. Doit-on alors dire que si je ne suis pas responsable de ce que je me fais, je ne suis pas par conséquent non plus en charge de moi-même comme pourrait l'être un père pour son enfant ? Il semblerait en effet qu'il faille accepter une part de notre responsabilité quant à ce que nous sommes devenus pour pouvoir se prendre en charge soi-même, savoir ce qui est bon pour nous, et pouvoir se maîtriser.

Nous pouvons comprendre cette question de deux manières : pouvons-nous être chargés de nous-mêmes au sens où un père à la charge de ses enfants ou ce que nous sommes (devenus), ce que nous nous sommes faits, dépend-il absolument de nous ? Doit-on trouver un lien de corrélation entre les deux ? Quelles seraient les conséquences du fait que je sois responsable de ce que je suis ?

« Une société rigoureusement égalitariste ne recevra jamais l'adhésion de tous.

La justice nous porteindéniablement à exiger l'égalité avec les autres, mais il y a un seuil au-delà duquel trop d'égalité n'est plussupportable.

Non seulement cela limiterait notre liberté, mais surtout nous n'acceptons pas d'être traités surun pied d'égalité avec ceux qui valent moins que nous, ceux qui travaillent moins, ceux qui sont moinsefficaces, etc.

La justice n'a rien d'incompatible avec un certain degré d'inégalité.

Une société n'est pas plusjuste qu'une autre sous prétexte qu'elle est plus égalitaire.

Selon Rawls, pour les membres d'une société,placés sous un «voile d'ignorance », c'est-à-dire ne connaissant pas la situation qu'ils occuperont au sein dutissu social, des inégalités sont acceptables, si elles permettent d'améliorer le sort des plus défavorisés.Pour autant nous ne sommes pas reconduits au point de vue méritocratique, car les inégalités ne sont pasjustifiées par le mérite, mais par le droit pour chacun de développer ses capacités, et de les voir reconnues àleur juste valeur, dans la mesure où les talents de tous profitent à la communauté, et plus particulièrementaux plus mal lotis.La devise de la République française, Liberté, Égalité, Fraternité, se voit éclairée d'un nouveau jour.

Libertéet égalité forment les deux principes de la justice politique.

La justice distributive reposerait, quant à elle, surla fraternité, plus que sur l'égalité.

La fraternité républicaine devenant solidarité économique.

C) C'est, après la naissance, les parents qui sont responsables, au sens de « en charge de » leurs enfants.

Ilsfont leur éducation et sont donc responsables ensuite de ce qu'ils sont ou deviennent.

Mais doit-on pourautant dire que tout ce qu'est leur enfant dépend d'eux et de ce qu'ils ont fait de lui ? Les parents, lasociété et Dieu ou le destin permettent-ils d'enlever à l'homme toute responsabilité dans ce qu'il est(devenu) ? III) Responsable de ce que je suis devenu, de ce que je me fais. A) Il semblerait que si je suis responsable au sens de « chargé de » de moi, alors je suis aussi responsable dece que je suis, de ce que j'ai fait de moi.

Doit-on alors dire que si je ne suis pas responsable de ce que je mefais, je ne suis pas par conséquent non plus en charge de moi-même comme pourrait l'être un père pour sonenfant ? Il semblerait en effet qu'il faille accepter une part de notre responsabilité quant à ce que noussommes devenus pour pouvoir se prendre en charge soi-même, savoir ce qui est bon pour nous, et pouvoirse maîtriser. B) Selon Sartre, l'homme est absolument libre.

La seule chose qu'il ne choisit pas, c'est de naître libre.

Il estprojeté dans le monde comme être libre et a le choix pour condition.Tout ce qu'il fait est issu de choix et son existence est construite paret à travers eux.

Sartre refuse toute idée d'essence de l'homme quiprécéderait son existence.

Son essence se construit petit à petit, àforce d'exister, en fonction de ce qu'il fait de son existence.

L'hommeest libre, maître de son existence et absolument responsable de cequ'il est.

[Sartre, l'Existentialisme est un humanisme ]. Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existence avant l'essence et de la sorte définit la condition humaine.

Les objetsmatériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoil'objet va servir — et à un ensemble de règles techniques.

Pour toutustensile, l'essence précède l'existence, et son existence ne vaut quedans la mesure où elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport àl'idée qui a permis de la concevoir et de la produire.

Dans la théologietraditionnelle, on voit en Dieu une sorte d'artisan supérieur qui a crééle monde et les hommes à partir d'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieucrée, il sait au préalable ce qu'il crée.

Chaque individu réalise uncertain concept contenu dans l'entendement divin.

Au xviiie siècle, auconcept de Dieu a succédé le concept de nature humaine, chaquehomme étant un exemplaire particulier d'un concept universel :l'Homme.

Du point de vue de l'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dans le fond, tous les hommes sontsemblables, quels que soient leur culture, leur époque ou leur statut social.

Pour l'existentialisme athée telque l'a pensé Sartre, Dieu n'existe pas, il n'y a pas d'origine unique au monde, ni de référent suprême.

Il y aun donné d'origine : la réalité humaine, soit des individus qui d'abord existent avant de se définir parconcepts.

On surgit dans le monde et l'on se pense ensuite.

Si l'homme est a priori indéfinissable, c'est qu'apriori il n'est rien tant qu'il ne s'est pas fait lui-même par un engagement dans le monde : "L'homme n'est riend'autre que ce qu'il se fait." C) Si je suis absolument libre et par conséquent absolument responsable de ce que j'ai fait de moi, alors je nepeux plus faire appel aux « excuses » de la deuxième partie de ce travail.

En effet, malgré la fortune, lanaissance et l'éducation donnée par les parents, je n'ai aucune échappatoire sur lequel déverser maresponsabilité.

Je suis ce que j'ai fait de moi et je suis le seul à pouvoir me changer. «On ne fait pas ce que l'on veut et cependant on est responsable de ce qu'on est».

Cette affirmation paradoxaleest au centre de la philosophie sartrienne qui s'efforce de concilier deux approches partielles de la réalité humaine. »

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