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Sommes-nous responsables de nos croyances ?

Publié le 27/02/2008

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Est-il légitime d’affirmer que nous sommes responsables, c’est-à-dire encore que nous sommes tout à la fois à l’origine de nos croyances et que nous en sommes les véhicules conscients ? Ne faut-il pas reconnaître une part d’irresponsabilité dans nos croyances en tant qu’elles nous sont données de l’extérieur ? En réalité, c’est notre rapport à la croyance qu’il faut interroger ici : car si nous sommes responsable de nos croyances, c’est que, en définitive, nous sommes libres ou non de croire ; or, c’est précisément ce que l’on peut remettre en question.

I.                   En quoi est-on responsable de nos croyances

 

II.                L’ambiguïté de la croyance comme opinion : entre irresponsabilité et responsabilité.

III.             Pourquoi assumer ses croyances ? Assumer le statut de l’homme et faire bon usage de ses croyances

 

« A) Les trois sources de la croyance 1° Les habitudes et coutumes.

Nous sommes tout naturellement portés à tenir pour vraies les opinions et idées danslesquelles nous vivons depuis toujours.

Le relativisme sociologique nous a montré (pour les critiquer) la force de ceshabitudes sociales sources de jugements de valeur.

Nous croyons que le deuil se traduit par les larmes et le noir, ouqu'il est poli de ne pas faire un bruit de canard en se lavant le matin.

Les Japonais sont certains du contraire.2° L'autorité.

Nous ajoutons foi à ce qui vient de personnes en qui nous avons confiance, ou qui jouissent d'uneautorité à nos yeux.Ainsi nous « croyons » notre médecin, ou l'astronome qui prédit l'éclatement de la planète.

Nous « croyons » (quenous l'avouions ou non) ce qui est « écrit dans les journaux ».3° Nos sentiments.

Inutile d'insister sur la « croyance » que représente la certitude du monde extérieur.

C'est moinsune « croyance » à proprement parler, qu'une intuition immédiate.

Encore faut-il distinguer ici entre réalité objectivedu monde extérieur (à supposer qu'elle existât) et réalité perçue.

Dans la « distorsion » que notre affectivité faitsubir à la réalité se marque l'importance de notre « projection » affective.

Nous voyons et entendons bien souventce que nous voulons voir et entendre ou ce que nous craignons de voir et d'entendre. B) Rôle de la volonté dans la croyance. Dans la mesure où nos croyances s'identifient avec notre personnalité, où nous en revendiquons les opinions et lesconséquence; comme « nôtres », on peut penser que nous ne pouvons pas grand chose contre nos croyances.

Et,en fait, nous pouvons peu, car, dans la lutte contre les croyances (comme dans la lutte contre les passions), le «moi » est en guerre avec le « moi », la personnalité se déchire.

En principe nous pouvons opposer trois méthodes decombat contre les trois sources de croyances vulgaires (ne pas confondre croyance et Foi !) :1° Contre les habitudes et coutumes, nous utiliserons la culture c'est-à-dire l'effort pour sortir des modes locaux ethistoriques de percevoir et pour connaître les réalisations, les créations, et les usages des autres peuples.2° Contre l'autorité, nous utiliserons l'esprit critique.

Le progrès spirituel, individuel et scientifique, n'a été possibleque par la mise en doute des croyances imposées à certaines époques par des personnalités puissantes.3° Contre nos sentiments, nous utiliserons notre raison et notre volonté.

La volonté est précisément d'abord lapossibilité de refuser l'action, de suspendre l'assentiment.

La raison nous entraîne au-delà de la subjectivité. Conclusion. S'il est possible, théoriquement, d'échapper aux croyances, cela est beaucoup plus difficile en fait.

D'ailleurs, peut-on souhaiter que toute croyance meure? L'homme a besoin d'avoir foi en quelque chose.

Au delà de la raison, il abesoin de l'espérance.. »

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