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Structure de "La vie Heureuse" de Sénèque

Publié le 10/09/2018

Extrait du document

Né sous le règne d’Auguste à Cordoue (Espagne) en l’an 4 avantJ.-C., Lucius Annaeus Seneca est encore un enfant quand sa tante l’emmène vivre à Rome. fi grandit dans un milieu aussi cultivé qu’aisé et se fait introduire auprès de la meilleure société romaine. Jeune homme, il s’intéresse aux doctrines stoïciennes qu’il découvre à l’école philosophique des Sextii et auprès de son maître le stoïcien Attale, ainsi que, un temps, par le stoïcien à tendance mystique Sotion. Les privations et l’ascèse préconisées par ce dernier ne réussissent pas à Sénèque qui souffre déjà de problèmes respiratoires, d’une maigreur cadavérique et d’une grave dépression.

partie : la voie stoïcienne vers le bonheur.

 

Exorde : qu’est-ce que le bonheur et comment le trouver ? (p. 15-16)

 

Contradiction : contre la voie du grand nombre et la « rumeur publique » (p. 17-19) ;

 

contre la voie des élites sociales et les biens extérieurs que sont la richesse et la gloire (p. 19-21).

 

PROPOSITION : la voie du bonheur est celle des stoïciens amendée par Sénèque (p. 2122). Le bonheur est un mais se dit en plusieurs sens ; trois définitions du bonheur (p. 22-27).

 

Argumentation :le bonheur exclut le plaisir ; réfutation des épicuriens et des aristotéliciens (p. 28-51).

 

-Ironie : celui qui admet que l’âme a des plaisirs propres ne parle en fait que des plaisirs du corps (p. 28).

 

-Six arguments contre l’identification du bonheur au plaisir (p. 29-32).

 

-Exhortation à fortifier sa raison (p. 32-34).

 

-Dialogue fictif avec un Gallion épicurien (p. 34-45).

 

-Exhortation :  « que la vertu prenne les devants » (p. 45-48).

 

- Hypothèse finale (aristotélicienne) :et si le bonheur était une alliance de la vertu et du plaisir ? Réfutation de l’hypothèse (p. 48-51).

 

- Conclusion : le souverain bien repose sur la vertu, qui nous rend semblables aux dieux (p. 51-52).

« 1.

PRÉSENTATION DE LA VIE HEUREUSE ET DE LA BRIÈVETÉ DE LA VIE La Vie heureuse, malgré son apparence de lecture facile et agréable, est une œuvre d'une complexité déconcertante.

Quatre éclairages différents sont absolument nécessaires pour pouvoir la comprendre : un bref aperçu de l'his toire de la philosophie stoïcienne, car Sénèque est un stoï­ cien, et La Vie heureuse comme La Brièveté de la vie sont entièrement nourries des leçons de ses maîtres ; la vie de l'auteur, car Sénèque met beaucoup de lui-même dans La Vie heureuse, plus encore que dans ses autres œuvres ; une notion du genre auquel se rattache l'œuvre, le dia­ logue, car Sénèque en fait un usage très spécifique ; enfin et peut -être surtout le contexte historique et politique dans lequel Sénèque a vécu et écrit, qui permet de saisir le caractère tragique de sa vie, et de cet ouvrage en particulier.

A.

Cont exte intellectuel : le stoïc isme avant Sénèque 1 1.

Le stoïcis me ancien : une philosophie parfai te pour un idéal de perf ection Le stoï cisme est au départ l'une des nombreuses écoles de philosophie qui fleurissent à Athènes pendant la période hellénistique, ap rès la conquête de la cité et d'une bonne partie du monde antique par Alexandre de Macédoine à la fin du IV'siècle avant}.-C., et avant son annexion par Rome au 1er siècle avant notre ère.

Son nom même provient du lieu où se rassemblaient ses membres : le >, stoa poi­ kilè en grec, sur la place de l'agora (le marché), c'est-à-dire dans le cœur po litique, administratif et commercial de la cité.

Ce portique, ou colon­ nade, était un des bâtiments qui bordaient l'agora ; même lorsque l'école essaima bien au-delà d'Athènes et eut disparu en tant qu'institution, ses adeptes continuèrent d'être appelés les , ou > (littéralement : >).

L'école fut fo ndée vers la fin du IVe siècle avant}.

-C.

par Zénon, un ancien cynique.

Le successe ur de Zénon à la tête du Portique fut Cléanthe ; puis vint Chrysippe, le plus grand nom de l'école stoïcienne grecque.

Chrysippe donna sa doctrine achevée au stoïc isme, qui n'en changea plus jamais pour l'essentiel.

Le stoïcisme est la première philo- 1.

Cette section complète ce qui a déjà été précisé dans l'introduction concernant la concep tion stoïcienne du bonheur (voir supra, p.

23-24) .. »

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