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Suffit-il d'avoir bonne conscience pour être innocent ?

Publié le 16/02/2004

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conscience
La bonne conscience pourrait se définir comme le sentiment de n'avoir rien à se reprocher et même, d'avoir bien fait. Si l'on a le sentiment que l'on a bien fait, au plus profond de soi, il paraît logique de penser qu'effectivement on est innocent. Cependant, la bonne conscience ne peut pas servir de garantie à l'innocence. D'une part, tout criminel peut mentir et prétendre avoir bonne conscience, elle est invérifiable, contrairement aux actes, qui sont jugés lors de procès. D'autre part, on peut avoir volontairement fait du mal tout en ayant bonne conscience, car la nature humaine est obscure. Ainsi, la bonne conscience ne peut pas être une assurance de l'innocence de quelqu'un, au vu de la société qui le juge. Néanmoins, pour celui qui la ressent, c'est un gage moral de son innocence.
L'état de celui qui estime n'avoir rien à se reprocher implique-t-il l'absence de culpabilité et de faute ? En d'autres termes, quelle est la véritable norme qui permet de mesurer la faute ?  CONSEILS PRATIQUES  De même que la mauvaise conscience douloureuse, le sentiment pénible d'avoir mal agi ne signifient pas nécessairement culpabilité, de même le sentiment de n'avoir rien à se reprocher ne signifie pas innocence. Pourquoi ? Parce que la mauvaise foi et l'inconscience, mais aussi l'ignorance, existent. Nous savons aujourd'hui que les criminels de guerre sont souvent de petits bourgeois à l'allure inoffensive sans le moindre remords et la moindre culpabilité (cf. H. Arendt, Eichmann à Jérusalem). 
  • I ] La bonne conscience est la garantie de bonnes intentions :
  • II ] La bonne conscience est-elle un juge pour celui qui la ressent ?
  • III ] on ne peut juger que les actes :

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