Suffit-il pour etre libre que les conditions politiques le permettent ?

Ainsi c'est le plus fort, le plus grand, le plus costaud qui empêchera la liberté des autres de s'exprimer, et la sienne propre sera aussi bafouée, car il n'est lui-même pas à l'abris, qu'un autre homme plus grand et plus fort vienne lui prendre tout ce qu'il a. Ainsi les hommes à l'état de nature ne possède qu'une chose et ne peuvent exprimer qu'une chose : la crainte. Hobbes explique donc qu'il était nécessaire que les hommes s'organisent et se mettent d'accord sur une manière de vivre ensemble. Tous les hommes donnent leur pouvoir à un seul qui est le souverain. Ce dernier porte dans une main le livre de la loi, et dans l'autre le glaive. Il peut ainsi conférer aux hommes la possibilité d'exprimer leur liberté, puisque les hommes sont libres dans le silence de la loi. Là où la loi ne s'exprime pas, la liberté individuelle de chaque homme peut se déployer. La liberté dépend donc vraiment des conditions politiques, puisque quand aucune politique n'est en place, aucune liberté n'est possible. Mais alors, si la liberté dépend d'une instance extérieure, cela veut dire qu'elle est dictée par autrui. Cela semble s'opposer à l'essence même de la liberté qui doit être spontanée, individuelle et émaner de l'intérieur de l'individu qui la ressent.

L’homme est un ‘animal politique’, il vit en société et est un citoyen. Ses droits et ses devoirs sont réglementés par les lois de l’Etat. Ainsi l’homme ne peut faire ce qu’il veut quand ce la lui plaît. Par exemple, il ne peut, l’été lorsqu’il fait chaud, se baigner librement dans la fontaine de la place publique. Cela lui est interdit. L’on comprend que l’Etat régit la vie de l’homme : il organise les relations entre les hommes et par-là même fait des lois sur la conduite de l’homme individuel. Il semble donc bien que la liberté dépende des conditions politiques. Mais dans le même temps, il semble que la liberté n’est plus la liberté si elle dépend d’autrui. Le mot liberté vient du latin : liber : libre par opposition à l’esclave. L’esclave reçoit ses ordres et ses droits d’autrui. Tandis que ce dernier est libre par lui-même, personne ne lui dicte sa conduite. Mais qu’est-ce essentiellement que la liberté ? Dépend-elle de la politique, ou bien du fait simplement que je puisse exécuter ma volonté sans entrave, ou encore est-on libre lorsqu’on travail ? La liberté est une notion complexe, mais la question que pose ce sujet est : Ma liberté émane-t-elle de moi ou dépend-elle d’autrui, donc de l’extérieur ?