Devoir de Philosophie

suis-je ce que j'ai conscience d'être?

Publié le 05/02/2013

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conscience
CORRECTION DEVOIR MAISON Suis-je ce que j'ai conscience d'être? Travail préparatoire: définition du sujet. Lorsque l'on définit un terme dans une devoir de philosophie, il ne s'agit pas d'en donner une définition de type « dictionnaire «, bien qu'il faille souvent commencer par là. Il s'agit de comprendre tout ce que ce terme implique, les différents sens qu'il peut prendre dans le sujet donné, ou bien encore de quelle façon est-il employé dans ce sujet. Au brouillon, il ne faut donc pas hésiter à méditer un moment sur ces termes. Il est important de ne pas bâcler cette étape. Le devoir porte sur la notion suivante: la conscience. Nous devons donc commencer par définir ce terme. Ou plutôt, pour commencer l'expression à laquelle elle appartient: - « avoir conscience «: Avoir conscience de quelque chose, c'est le saisir en tant qu'objet existant, c'est se rendre compte de son existence sous une certaine forme. Avoir conscience de quelque chose, c'est donc en prendre connaissance. En fait, lorsque nous connaissons quelque chose , cela signifie que nous en avons une conscience plus ou moins aigüe. Le sujet de la dissertation à travers l'expression « avoir conscience de « renvoie donc au rôle que joue la conscience dans la connaissance, et plus particulièrement ici la connaissance de nous-mêmes. Pour approfondir la définition de la conscience, il faut ajouter que , bien que nous soyons en relation avec ce qui nous entoure par les sens, nous en prenons toujours connaissance à travers la conscience. Ainsi, nous n'avons jamais une connaissance exacte de l'objet tel qu'il est dans sa relation avec les sens, mais nous le percevons toujours après la transformation subit au travers de la prise de conscience. Par exemple, si nous mettons notre main sur le feu, nous n'avons pas conscience de ce qu'il se passe entre le feu et les cellules de ma peau, ni tout le mécanisme qui suit dans notre système nerveux, nous n'en percevons que la conséquence, à savoir la chaleur et la douleur. Le sujet portant sur la conscience de nous-mêmes, il convient de définir le rôle de la conscience par rapport à nous en en tant qu'individu. Si le monde par les sensations nous apparaît multiple, il prend son aspect uni, cohérent grâce à la conscience. En effet lorsque nous percevons une personne par exemple, nous ne percevons jamais une personne fragmentée: un nez, des yeux , une odeur, un son, etc... nous la percevons toujours une , nous nous disons toujours : « tiens voici M. Untel «. Nous nous attardons sur les détails de sa personne seulement ensuite. La conscience agit de même envers nous-mêmes. A travers la conscience que nous avons de nous mêmes nous nous percevons comme un, indivisible, pour résumer: un individu. C'est ce qui nous permet de nous considérer comme une personne possédant une identité propre. Un Moi. La conscience nous permet de nous percevoir un, dans l'espace comme dans le temps. Qu'est-ce qui nous permet de nous dire que l'enfant que nous étions et l'adulte que nous sommes sont une seule et même personne? Nos goûts, nos opinions, nos capacités ont changé depuis, voire sont radicalement différentes. Pourtant, pour parler de cet individu passé, nous continuons à utiliser le pronom « je «. Si nous n'étions pas capable de cette unité que se passerait-il? Tout d'abord, nous ne pourrions pas croire en l'idée d'individu. Et donc, nous ne pourrions pas revendiquer une identité propre. Remettre en cause cette unicité, c'est remettre en cause une des valeurs les plus importantes sur lesquelles se fonde notre civilisation. Car croire en l'individu, c'est-à-dire en des êtres uniques et irremplaçables, c'est croire dans les droits de ces êtres. En politique, la démocratie s'appuie sur cette croyance en un sujet unique. De plus si nous n'étions pas capables de nous percevoir comme un, nous n'aurions pas d'histoire, notre rapport au temps serait totalement disloqué, et, toujours ancrés dans le présent, nous serions incapables de construire le futur. Enfin, cette idée que nous sommes un nous per...

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« construire le futur. Enfin, cette idée que nous sommes un nous permet de croire en une maîtrise de nous-mêmes.

C'est sur l'idée que l'homme peut se maîtriser que se fonde l'idée de responsabilité et la vision d'un homme moral, et de ce fait la liberté.

Nous sommes libres et responsables si nous sommes conscients de nous-mêmes et sommes capables de nous maîtriser. - Je: Une fois la conscience et l'expression « avoir conscience de » définis, il est important de définir ce « je » sur lequel porte cette prise de conscience dans l'énoncé de votre devoir.

En effet le devoir ne demande pas si nous sommes conscients d'être, mais si nous avons conscience de ce que nous sommes. Il est donc question de nous, en tant qu'individus, personnes.

Or que sommes-nous? Tout d'abord des êtres humains.

Mais encore? Qu'est-ce qu'être humain? C'est être pensant.

Je suis d'abord un être capable de penser, raisonner, et donc de fabriquer, créer. Je suis aussi intégré dans une société, une culture particulière.

Quel rôle joue cette dimension culturelle dans mon identité? Me fait-elle appartenir à une certaine communauté religieuse? Me donne-t-elle certaines valeurs morales? Certains goûts esthétiques? En tant qu'individu, je suis né dans une société.

Quel est mon rapport à la société? Quel rôle joue-t-elle dans la formation de mon identité? Nous pouvons penser par exemple à l'éducation. Et mes désirs? D'où proviennent-ils? Sont-ils les miens ou bien me sont-ils donnés par mon entourage? Mais je ne me résume pas à ces dimensions.

Il y en a d'autres à explorer.

Notamment celle qui m'inclue dans un processus biologique.

Car je suis aussi, de par mon corps un être vivant.

Et qu'est ce que je connais de cette part de moi-même? Mon coeur ne bat-il pas quotidiennement sans aucune impulsion de ma volonté? Et les milliards de cellules qui me constituent n'ont-elles pas leur vie propre? Je ne suis jamais conscient de leur processus, pourtant, elles naissent, vivent, communiquent entre elles et meurent, à chaque instant, malgré moi.

Et je peux même dire que je ne suis rien sans elles, je suis né d'elles.

En tant qu'être vivant nous nous échappons totalement.

Pour certains philosophes, comme Nietzsche, notre conscience naît de ce corps vivant. Enfin n'oublions pas la définition psychanalytique du Moi qui fait de nous des êtres issus de la composition entre un inconscient (comprenant à la fois les pulsions qui sont la conséquence des processus vitaux , mais aussi le surmoi qui a intégré les interdits sociaux nous permettant de vivre en groupe malgré ces pulsions) et une conscience. En ce sens, pour le psychanalyste, il est évident qu'une grande part de nous-mêmes reste inconnue à notre conscience, et cette-dernière n'est que la scène où se joue sous une forme symbolisée, comme dans un théâtre d'ombres, les perpétuels dilemmes du Moi, tiraillé entre pulsion et morale. Une fois cette réflexion sur le sens des termes effectuée nous pouvons revenir à la question et tenter de dégager ce quelle sous-entend, ce qu'elle cherche à savoir exactement. S'interroger sur la conscience de soi, c'est s'interroger sur la connaissance de soi.

Ainsi, d'après tout ce que nous venons de voir au sujet de la conscience, mais aussi de nous-mêmes, nous sommes en droit de nous demander si la conscience que nous avons de nous-mêmes correspond à une connaissance exacte de nous-mêmes? Une fois ce travail au brouillon terminé, je peux passer à la rédaction de mon introduction. Attention : il est évident que ces définitions données sont trop longues et ne doivent donc pas apparaître telles quelles dans une introduction.

Cependant, il vous faudra articuler votre devoir autour d'elles, et donc les faire apparaître au fur et à mesure de votre réflexion.. »

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