Devoir de Philosophie

Suis je ce que j'ai conscience d'être?

Publié le 10/02/2013

Extrait du document

conscience
LEVET Pour le 26/11 Maël TSA Suis-je ce que j'ai conscience d'être? La conscience est la connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est donc également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet capable de penser le monde qui l'entoure. Ici, l'intitulé prend en compte la conscience psychologique de l'être, c'est-à-dire l'aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui. Ce que j'ai "conscience d'être" est donc le résultat de l'introspection c'est à dire de l'observation intérieure de soi-même en vue de se connaître. Tout sujet doué de conscience semble donc savoir ce qui se passe en lui et en dehors de lui, et peut donc réfléchir, s'adapter et choisir selon les situations qui s'imposent. Cependant, comment ommettre des phénomènes significatifs tels que les lapsus, ou les rêves? Car quand je suis dans un rêve, je me vois en train de marcher par exemple, alors qu'en réalité je suis allongé et immobile. La seule chose qui permet de différencier le rêve du réel est alors le réveil, mais rien ne me prouve que ce que je crois vivre en ce moment est réel, rien ne me prouve que je ne puisse douter du fait que je me réveillerais peut-être. Aussi, ma conscience n'est-elle peut-être simplement qu'une illusion de mon être. Mais quel est alors ce véritable moi, que ma conscience me cache? Puis-je le découvrir? Puis-je me débarasser de ma conscience? Ce qui est présent dans la conscience semble directement accessible. Un simple regard, une simple introspection, c'est-à-dire une analyse du sujet par lui-même suffisent. De plus, le sens de ce qui est présent dans ma conscience est là en sa totalité. Avec la conscience, on est donc dans la signification : la conscience semble transparente à elle-même. Et ce qui se présenterait comme une zone d'ombre ne ser...

conscience

« Ce qui est présent dans la conscience semble directement accessible.

Un simple regard, une simple introspection, c'est-à-dire une analyse du sujet par lui-même suffisent.

De plus, le sens de ce qui est présent dans ma conscience est là en sa totalité.

Avec la conscience, on est donc dans la signification : la conscience semble transparente à elle-même.

Et ce qui se présenterait comme une zone d'ombre ne serait que la conséquence de l'inattention ou d'une attention insuffisante.

En cela le rapport de la conscience avec elle-même diffère de son rapport avec l'objet.

L'objet estune zone d'opacité pour la conscience.

Quand je m'engage dans la connaissance du monde extérieur, je quitte le domainde de la certitude.

Seule la transparence de la conscience avec elle-même ouvre la sphère de la certitude.

Autrement dit, je lis dans ma conscience à livre ouvert.

La certitude n'est jamais que l'adhésion de la conscience à une vérité reconnue par elle avec évidence. D'autre part, ce qui fait l'originalité du rapport de la conscience à elle-même, c'est son immédiateté.

Nul intermédiaire, nul médiation : la conscience se donne immédiatement.

Pour Descartes, la vérité se saisit dans le présent et plus précisément dans l'instant.En effet, c'est au moment où je prononce "je suis, j'existe" que cette proposition est vraie ( Méditations métaphysiques ).

C'est dans l'instant où elle se donne que je l'éprouve dans sa vérité.

Le présent est la seule chose qui échappe au doute.

Il se distingue du passé qui, en tant qu'il suppose la mémoire, dépend de la fiabilité de cette dernière et de la reconstruction qu'elle implique.

Prenons l'exemple d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer : elle sait ce qu'elle vit, mais oublie ce qu'elle a vécu, elle est la preuve même de la fiabilité du présent par rapport à la reconstruction d'un souvenir passé.

Seul le présent peut signifier cette immédiateté, il est le temps de la vérité de la conscience. Par-delà la multiplicité de ses affectations, la conscience est ce qui se présente comme quelque chose d'unique.

Le vécu peut se présenter sous des formes multiples, les réactions devant des situations diverses ou identiques peuvent être différentes.

Il s'agit de mon expérience, de mon vécu.

Tout cela ne prend forme que sur un fond d'unité de la conscience : Descartes, dans ses Méditations Métaphysiques, II , reconnaît qu'il existe des facultés diverses et multiples de la conscience, à savoir l'entendement, la volonté, l'imagination, la sensibilité..

Mais ces facultés sont toutes déduites à partir de l'unité de sa réflexion première : "Je pense donc je suis." La conscience s'apparaît à elle-même comme unique et identique.

Et c'est cette unité de conscience qui assure l'accès à la personne.

Kant écrit dans l' Anthropologie d'un point de vue pragmatique, établit une analyse de l’importance qu’a le pouvoir de dire « je » pour le sujet humain.

En effet pour Kant ce pouvoir élève l’homme au dessus de tous les autres êtres vivants, il est à l’origine de la supériorité et de la dignité de l’homme, c’est par la conscience que l’homme devient un être moral, autrement dit un être capable de se penser lui-même et donc de s’interroger sur la nature et la valeur de ses actes.

Il prend l'exemple d'un enfant, qui sachant parler, se désigne d'abord à la troisième personne puis à partir d'un jour se désigne par "je".

Kant nous dit : " Auparavant il ne faisait que se sentir; maintenant il se pense." Ainsi, toute personne pouvant prononcer le "je" semble consciemment supérieur à ceux qui ne le peuvent pas, et ainsi se reconnaît en temps que ce qu'il est, c'est-à-dire un animal pensant.

Mais le "moi" n'est-il composé que d'une partie. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles