Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?
Publié le 29/01/2012
Extrait du document


«
actes, des jugements… C’est à ce niveau que se pose la question de savoir si nous sommes
réellement ce que nous avons conscience d’être.
Je peux prétendre être facile à vivre au
quotidien, être ouvert aux autres, jalouse… mais est -ce vraiment ce que je suis ? Comment
puis -je m’assurer que ce que je pense de moi s’accorde avec la réalité ?
Pour atteindre cette connaissance de soi, des obstacles sont à surmonter.
Il faut tout
d’abord que j’analyse mes ac tes, opinions, pensées pour tenter de savoir si ce que je fais en
pratique, s’accorde avec ce que je pense moi.
Ceci nécessite une véritable introspection,
c’est l’analyse de soi par soi.
Or, cette démarche ne garantit pas des réponses objectives : je
suis à la fois sujet et objet de la discussion, observateur et observé.
Je suis donc vouée aux
erreurs car partiale et intéressée par les réponses que je dois dégager de cette analyse.
Mon
observation sera trop subjective pour affirmer que la connaissance que j’ai de moi coïncide
avec la réalité car comme le dit Auguste Comte, « on ne peut pas en même temps regarder
par la fenêtre et se voir passer dans la rue ».
Une autre difficulté s’ajoute, la conscience peut
nous tromper car la pensée peut être source d’ill usions : je prends conscience de ce que je
désirs tenir pour vrai.
De plus, l’existence de l’inconscience bloque une partie de la
recherche de la connaissance de soi.
Ce qui est indifférent au regard de ma conscience est
refoulé dans l’inconscience.
Il y a donc une multitude de perceptions de nous même qui ne
se transforment pas en aperceptions : des éléments constitutifs de nous même sont donc
comme oubliés, et je n’en ai pas conscience.
Je peux donc avoir conscience, et sans erreur, de ce que je suis réel lement en tant
qu’homme, une chose pensante.
Toutefois, il est plus difficile de prouver que ce qui me
caractérise en tant que personne, au sens individuel correspond avec la conscience que j’en
ai.
Je prends donc partiellement conscience de ce que je suis .
Comment puis-je m’aider à
parvenir à la connaissance de moi malgré les obstacles ?
La connaissance de soi n’est pas innée, elle s’acquiert.
Il faut donc prendre conscience de la
méconnaissance de soi pour commencer à acquérir une connaissance de soi mo ins partielle.
Mais, cela n’est pas suffisant, d’autres moyens me permettent d’y parvenir.
« Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi- même » disait Sartre.
En effet, j’ai
besoin des autres et de leurs jugements pour me percevoir d’un autre point de vue, celui -ci
étant cette fois ci extérieure à moi -même, donc peut être plus objectif.
Je suis cette fois -ci
seulement l’objet, l’observé.
Autrui peut donc m’éviter les méprises, les erreurs, les illusions
sur moi -même.
Par exemple, lorsqu’un ami v ous fait une remarque ou une critique sur vous,
il vous arrive de vous vexer.
Pourquoi ? Sûrement parce que vous ne vous étiez pas rendu
compte de ce qu’il a souligné, vous vous en étiez fait une autre idée..
»
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