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Suis-je ce que je désire ?

Publié le 27/02/2008

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Il y a une différence fondamentale entre les termes. Désirer, c?est vouloir être autre que dans l?instant présent. ·         Pour autant, on ne doit pas non plus éluder la question, en répondant qu?il est impossible d?être ce que l?on désir. Il nous faudra donc chercher, comprendre, les raisons qui peuvent exister pour que l?on se pose cette question. Car, en pratique, le sentiment de vivre ses désirs existe. Sexuellement, par exemple, la notion de désir est liée à celle de l?être. Il n?est alors pas totalement déplacé de penser que l?on puisse désirer. ·         Ainsi, le désir peut être compris comme un point d?arrivée, un état permanent durant lequel tout désir est immédiatement à portée. La phrase, « j?ai tout ce dont je peux désirer » peut alors avoir un sens. A nous d?établir sa signification, et de comprendre en quoi ce « je suis » peut correspondre à ce « je désir ».

« dont j'ai besoin ? · La définition que nous avons donnée du désir pose cependant problème.

L'homme riche de Schopenhauer comble ses désirs, en se donnant à porté tout ce dont il a besoin.

Il est ce qu'ildésirait être.

Mais, à proprement parler, il n'est pas ce qu'il désir. · Il y a une distinction majeure à faire entre le devenir, que le désir représente, et l'être, le présent, l'actualité de l'être.

Au moment où je suis, je désir.

Certes, mais je ne désir pas ce que je suis.

C'estgrammaticalement impossible.

On ne désir que ce que l'on n'a, ou n'est, pas. · Il y a une tension vers, qui s'effectue par le désir.

Lorsque le désir est comblé, il n'est plus un désir.

Je suis ce que je veux être.

Mais je serais ce lui que je désir être.

Il ne faut donc pas confondredésir et volonté. · L'être a des désirs.

Mais il n'est pas ce qu'il désir.

Je suis ce que je désir peut aussi être remplacé par je suis celui qui désir.

Nous devons donc comprendre l'impossibilité de pensé un présent,permanent dans l'être, du désir. « Qu'est-ce qui peut manquer à l'homme qui s'est placé hors de tous les désirs? De quelle ressourceextérieure peut avoir besoin celui qui a réuni en lui tous ses biens? » Sénèque, La vie heureuse . · On voit, dans la posture stoïcienne, que le désir ne peut correspondre à l'être.

Je ne suis vraiment ce que je dois être que lorsque je ne désir pas.

Je suis et je désir sont ici deux opposés. 3.

Conclusion : que signifie « je suis » face à « je désir » ? · D'après la définition de ce qu'est le désir, de ce que c'est que de désirer, nous pouvons dire que nous ne sommes pas ce que nous désirons.

C'est impossible.

Il faut faire la différence entre désir,volonté et besoin. · Pourtant, nous avons pu voir dans la première partie que le désir était ressenti comme accomplit et toujours présent dans certains cas de vie.

Est-il alors totalement inconsidéré de dire cela ? · Hobbes, dans le Léviathan, pose les désirs comme étant le principe moteur de l'homme.

« un home qui ne désire plus est mort ».

Purement et simplement.

La position de Sénèque est donclargement remise en cause.

Pour être, il faut désirer. · Le « je suis » doit être un « je désir ».

Mais cela en fait il un « je suis ce que je désir » ? Le désir est un mouvement, une tension vers, une orientation de l'être.

Nous avons vu que nous pouvions direque nous étions ce que nous voulions.

Parce que nous l'avons désiré. · Le désir que nous avons eux est présent dans ce que nous sommes.

Le fait de tendre vers un désir, et d'obtenir ce que je désirais me pose en être de ce que je voulais.

Je suis tel que je medésire.

Ou, pour être plus exacte, je suis partiellement ce que désir. · Il ya donc une double réponse à faire à notre question : on n'est pas ce qu'on désir (« Ce qu'on n'a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour.

» Platon, Le Banquet ), mais en même temps, on parvient à le devenir.

Lorsque nous sommes, au moment ou nous sommes, le désir s'évapore, pour laisser place à d'autres désirs, non encore réalisé. · C'est une fuite en avant.

Je serais ce que je désir est vrai, ou du moins possible.

De même que je suis ce que je désirais.

Mais il reste impossible de donner l'être et le désir au temps du présent dans lamême phrase, du fait même de l'impossibilité de dire que l'on et ce qui nous manque. Conclusion. Nous avons vu que l'idée d'être ce que l'on désir avait une racine pratique.

Cependant, nous avons aussi pucomprendre que, le désir étant la marque d'un manque, nous ne pouvions être en même temps ce que nous sommeset ce que nous désirons.

Le désir fuit le présent, il n' »accroche » pas à l'être, amis au devenir.. »

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