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SUIS-JE CE QUE MA CONSCIENCE ME DIT ?

Publié le 19/03/2011

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conscience

Socrate dira au Vème siècle avant J.C « Connais-toi, toi-même «, répétant que ceci est le but vers lequel l'homme doit tendre. Ainsi tout être humain s'interroge à un moment ou à un autre de sa vie, sur la nature de ce qu'il est. Se connaître permet de s'adapter aux situations qui se présentent, atteindre ses objectifs plus aisément ; cela nous rassure aussi et nous sécurise. Il est admis par le sujet que j'ai conscience d'être quelque chose. Tout le problème est de savoir si ce que je suis réellement correspond à l'image que j'ai de moi ? Celle-ci est-elle vraie, incomplète ou même fausse ? Afin de répondre à ses différentes questions, nous verrons la transparence que la conscience apporte sur soi-même bien que l'image de soi retranscrite par cette conscience ne soit pas précise et complète, et la présence de l'inconscient Freudien.

I. La transparence à soi

1. La conscience de soi Le sujet, défini comme objet pensant et connaissant, peut se tromper sur ce qu'il observe, d'où la nécessité de s'apprendre soi-même comme le suggère Socrate. Se connaître est donc pour le sujet sa façon d'être libre et sage. La conscience est la connaissance plus ou moins claire qu'un sujet possède de ses états, de ses pensés et de lui-même. Ainsi la conscience de soi est une introspection ; le sujet devient objet pour lui-même : c'est une division de l'être.

conscience

« d'être, c'est simplement une illusion.

En effet, j'ai bien conscience que je suis, mais il m'est difficile d'ajouter unqualificatif à cet état.

La conscience ne permet donc pas d'affirmer quoi que ce soit à propos de mon identitépropre, à propos de moi, mais simplement d'exprimer ce que nous ressentons. 2.

Le besoin d'autruiSe connaître signifie également connaître ses rapports avec le monde extérieur et les autres.

En effet, sans eux,nous ne serions conscients de rien : autrui est d'une certaine façon présent à l'intérieur de ma propre conscience.Hegel démontre d'ailleurs que les relations intersubjectives possèdent un rôle primordial dans la construction dechaque sujet et la connaissance de soi tel que nous sommes réellement, en ce sens qu'une conscience est uniqueet propre à l'individu, si elle se révèle différente de celle d'autrui.

La conscience ne peut être conscience de soi quesi l'autre la reconnaît en tant que conscience.

Comme la conscience morale, la conscience de soi passe par ledétour vers la conscience que je prête à autrui.

En outre, ce que je suis n'existe que dans la relation au monde et àl'autre.

D'ailleurs, il est capable de me révéler des traits inconnus de ma personnalité ou au contraire, le moi quenous pensons être n'est pas nécessairement celui que perçoivent les autres.

Ainsi il y a une part d'inconnu en nous,qui permet d'affirmer que la conscience apparaît comme incomplète.

Enfin pour Freud, on ne peut se connaître soi-même sans l'intermédiaire d'une tierce personne, en conséquence, un psychologue. III.

L'inconscient FreudienFreud montre qu'à travers tous nos actes manqués, nos lapsus, notre mémoire sélective ou autre, nous ne sommespas les mieux placés pour savoir ce que nous sommes réellement.

De plus il affirme, qu'une partie de nous resteignorée de notre conscience : c'est l'inconscient.

Celui-ci est d'ailleurs décrit par Freud comme le refoulement detoutes les pensées, actions et désirs jugées immoraux, mauvais et insupportables par une censure morale.

Lescontenus inconscients ne peuvent jamais parvenir à la conscience et se distinguent ainsi des contenuspréconscients.

Il agit donc constamment en arrière plan de la conscience, c'est donc la façon d'expliquer certainsactes qui ne seraient pas explicables sans sa présence, comme le rêve par exemple, dans lequel selon Freud, latendance refoulante du moi perd de sa vigilance et laisse s'exprimer l'inconscient.

En effet, on peut facilement rêverd'épisodes de notre vie que l'on a vécue, de personnes que l'on a rencontrées ou même de pensées que l'on nevoulait pas aborder… En conséquence, la conscience n'est pas omniprésente, elle est déformée et ne peutdonc pas nous révéler parfaitement ce que nous sommes en réalité.Le premier philosophe à évoquer le fait que la conscience n'est pas consciente de toutes nos pensées est Leibniz,cependant le terme d'inconscient sera utilisé pour la première fois par les philosophes romantiques au XVIIIe siècle.C'est ensuite Freud qui s'accaparera ce processus et en fera une base de sa psychanalyse.

Ainsi, la présence decet inconscient, interfère dans la toute puissance de la conscience sur notre être.

Elle ne peut tout connaître ettout savoir sur nous-mêmes, puisqu'elle ignore déjà la présence de cet inconscient et de ce qu'elle y refoule.L'inconscient est considéré comme un autre moi inconnu, qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses.

Il estinconnaissable et seulement révélé dans les rêves ou les névroses.La conscience nous permet une réflexion du monde qui nous entoure, c'est une faculté de se représenter leschoses, mais elle ne peut cependant pas nous nous décrire comme nous sommes réellement.

Si nous ne pouvonsaffirmer être ce que nous avons conscience d'être, c'est que notre conscience de nous-mêmes n'est jamais que laconscience d'un « soi » artificiel et imaginaire, une représentation partiale qui ne prend pas en compte notreessence profonde.

De même la présence de l'inconscient décrit par Freud, consolide l'idée que la conscience n'estpas honnête et omniprésente.

Cependant reconnaître que je ne suis pas nécessairement ce que j'ai conscienced'être conduit à une conscience, qui, se sachant telle, s'efforce de s'en libérer.

Mais quelles sont les limites de cettelibération ? \Sujet désiré en échange : Les apparences sont-elles trompeuses?. »

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