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Suis-je dans mon corps comme « un pilote en son navire » ?

Publié le 15/07/2015

Extrait du document

Il les nomme des substances, c'est-à-dire des sujets permanents, qui
 
existent par eux-mêmes, et sont les supports de tous les chan­gements. L'âme est substance pensante, le corps substance étendue, c'est-à-dire occupant un espace. Cette distinction radicale rend impossible toute incarnation de l'âme. Pourtant, l'âme est bien unie au corps d'une certaine manière, puisque la pensée, par la volonté, agit sur le corps ; mais cette union est plus intime qu'un simple « pilotage «.
Pourtant, si cette explication semble pouvoir rendre compte
du mouvement des corps des êtres vivants les plus primitifs,
ou des fonctions corporelles sur lesquelles je n'exerce aucun contrôle, connue la respiration ou la digestion, elle ne permet
de  comprendre ni les actions volontaires, ni la conscience
intentionnelle qui les accompagne nécessairement. Aussi loin
 
qu'on puisse remonter dans la découverte d'une cause physique cachée, le problème se posera toujours de savoir comment s'articulent états d'esprit et actions qui en découlent. Ni la radicale distinction cartésienne ni les avancées en biologie du cerveau n'éclairent en principe l'action réciproque de l'esprit sur le corps, et du corps sur l'esprit.
Leur fonction d'animation est alors en même temps une fonction de commandement : le corps comme le navire
sont soumis aux ordres de l'âme et du pilote, qui sont deux
instances de décision. Cette inégalité se traduit donc par la
liberté de l'âme et la servitude du corps. Le corps est soumis aux décisions de l'âme, comme le navire est soumis aux
directives du pilote. L'âme peut décider (l'être vertueuse en
résistant aux tentations de son corps, en luttant contre les
 
passions de son corps qui pourraient être nuisibles, comme le pilote peut décider de la destination de son navire en luttant « contre vents et marées «, contre les intempéries auxquelles le navire est exposé et qui pourraient être fatales.

« b.

Une analogit j11dirimse essentiellement passif: On appelle âme ce moi qui est d'abord un esprit, lié au corps de manière accidentelle et peut-être .....

passagère.

En eflet.

cette analogie semble rendre compte de la spécificité de l'hmnme en tant qu'il est doué d'une intelligence acti,·e animant un corps passif: Sans cet esprit ce corps ne serait plus moi, mais un cadane (ce que l'on appelle juste­ ment et simplement lm coq>s, et non plus llll homme).

• L'mwlogit lit jmd ft re ptg. »

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